Nouvelles perspectives sur l'organisation du cortex visuel
Des recherches montrent comment le cortex visuel développe des schémas d'activité organisés.
― 7 min lire
Table des matières
Le cortex visuel est une partie super importante du cerveau qui s'occupe de traiter les infos visuelles. Chez les primates et certains carnivores, cette zone est organisée d'une manière spécifique qu'on appelle organisation modulaire. Ça veut dire que des groupes de Neurones bossent ensemble en colonnes, réagissant de manière similaire aux stimuli visuels. Ces colonnes sont agencées de sorte que la réponse aux inputs visuels semble coordonnée à la fois localement (entre neurones voisins) et globalement (à travers des zones plus larges).
Structure du Cortex Visuel
L'organisation modulaire est claire quand on regarde comment les neurones réagissent à différents traits visuels, comme l'orientation, la préférence oculaire, la perception de la profondeur, les différences de lumière/obscurité et la direction du mouvement. Cette structure est aussi notée pendant l'activité spontanée, qui est l'activité naturelle que les neurones montrent sans stimuli externes.
Fait intéressant, cette activité organisée est présente même chez des jeunes animaux avant qu'ils ouvrent les yeux et commencent à recevoir des infos visuelles. Les premiers schémas d'activité semblent préparer le terrain pour que ces neurones représentent finalement des caractéristiques visuelles. Ça suggère que pendant le développement, les neurones communiquent et coordonnent leurs activités, même quand les connexions qui les relient sur de plus longues distances ne sont pas encore complètement formées.
Mécanismes Derrière les Schémas d'Activité
Les chercheurs essaient de comprendre comment cette organisation modulaire se développe. Des études montrent que des types spécifiques d'interactions entre neurones, notamment l'excitation locale (où un neurone encourage les neurones proches à s'activer) et l'inhibition à plus longue distance (où un neurone empêche des neurones éloignés de s'activer), peuvent mener à l'émergence de ces schémas d'activité organisés.
Des modèles mathématiques, inspirés de théories précédentes, montrent que ces schémas d'activité peuvent apparaître naturellement grâce aux interactions au sein du réseau de neurones. Ça veut dire que même sans input structuré ou guidance d'autres zones du cerveau, les neurones peuvent créer des schémas organisés à cause de la nature de leurs connexions et interactions.
Approche Expérimentale
Pour enquêter sur comment ces activités organisées émergent, une équipe de chercheurs a fait des expériences sur des jeunes furets. Ils ont combiné des techniques d'imagerie avancées pour observer l'activité des neurones avec une stimulation optogénétique, qui consiste à utiliser la lumière pour contrôler des neurones modifiés génétiquement pour y répondre.
L'équipe a testé si les schémas d'activité observés dans le cortex en développement provenaient des interactions au sein du cortex lui-même. Ils ont utilisé à la fois une stimulation uniforme (où tous les neurones sont activés également) et une stimulation structurée (où certains motifs sont projetés sur le cortex) pour voir comment ces méthodes affectaient l'activité des neurones.
Résultats Clés de la Stimulation Uniforme
Quand les chercheurs ont appliqué une stimulation optogénétique uniforme, ils ont trouvé que l'activité évoquée produisait une réponse forte chez les neurones. Étonnamment, au lieu d'une réponse uniforme, l'activité neuronale a formé des motifs modulaires organisés qui variaient selon les essais. Ça montre que le cortex est capable de transformer une simple entrée en une sortie complexe et organisée.
Les schémas d'activité produits de cette manière avaient un espacement spécifique qui correspond aux activités spontanées naturelles observées chez les mêmes animaux. Ça suggère que les mécanismes sous-jacents pour créer une activité structurée sont déjà présents dans le cortex en développement, même avant que des stimuli visuels externes ne soient introduits.
Résultats Clés de la Stimulation Structurée
Ensuite, les chercheurs ont examiné comment la stimulation optogénétique structurée influençait les schémas d'activité. Ils ont trouvé que quand ils utilisaient des stimuli adaptés à la longueur d'onde naturelle de l'activité dans le cortex, les réponses étaient plus cohérentes et reflétaient la structure de la stimulation.
En d'autres termes, quand la stimulation optogénétique correspondait de près à l'arrangement naturel des neurones, le cortex pouvait produire des schémas d'activité qui s'alignaient davantage avec le motif de stimulation. Ça indique que le cortex en développement peut à la fois s'auto-organiser en fonction de ses propriétés intrinsèques et répondre de manière flexible à des entrées spécifiques.
Le Rôle du Bruit et de la Variabilité
Dans les deux types de stimulation, le bruit-des fluctuations d'activité imprévisibles-avait un rôle. En présentant la même entrée uniforme plusieurs fois, les réponses variaient. Cette variabilité est probablement due à l'amplification de petits changements aléatoires, ce qui met en avant la complexité des interactions au sein du réseau cortical.
L'idée ici, c'est que les motifs plus cohérents vus avec des entrées structurées suggèrent que ces entrées guident les neurones vers des types de réponses spécifiques, tandis que le bruit de fond permet l'émergence de motifs divers.
Preuves des Interactions Intracorticales
Les chercheurs ont aussi exploré si les schémas d'activité dépendaient des entrées d'autres zones du cerveau ou s'ils émergeaient uniquement des interactions au sein du cortex visuel lui-même. En réduisant le chemin d'entrée principal, ils ont confirmé que la structure modulaire persistait, soulignant que les interactions locales dans le cortex étaient suffisantes pour générer ces schémas organisés.
Des tests supplémentaires impliquant le blocage de l'activité excitante ont conduit à une perte de l'organisation modulaire. Cette découverte a confirmé le rôle essentiel des connexions intracorticales dans la formation des schémas d'activité observés.
Comparaison de l'Activité Spontanée et Évoquée par Opto
Les chercheurs ont comparé les schémas d'activité évoqués par stimulation optogénétique à ceux vus dans l'activité spontanée. Ils ont trouvé des similitudes significatives, indiquant que les deux types d'activité pourraient être régis par des mécanismes similaires. Les preuves émergentes suggèrent fortement que l'auto-organisation basée sur des interactions locales est une manière commune pour le cortex en développement d'atteindre une activité neuronale organisée.
Implications pour la Recherche Future
Ces découvertes impliquent que les mécanismes qui gouvernent l'organisation modulaire dans le cortex visuel pendant le développement précoce pourraient s'étendre à d'autres zones du cerveau. La capacité des réseaux à s'auto-organiser en fonction des interactions locales, sans avoir besoin d'entrées organisées de l'extérieur, offre un moyen flexible et robuste de créer une activité structurée.
Les chercheurs espèrent qu'en comprenant mieux ces processus, ils pourront éclairer comment les cartes sensorielles et les régions fonctionnelles se développent dans le cerveau. Cette connaissance pourrait avoir des implications pour comprendre diverses fonctions cérébrales et des troubles liés au développement neuronal.
Conclusion
En résumé, le cortex visuel chez les animaux en développement démontre des capacités remarquables d'auto-organisation et de formation d'activité modulaire. Les premiers schémas d'activité neuronale montrent une forte capacité à se coordonner sans guidance externe structurée, ce qui suggère que ces processus sont fondamentaux pour la façon dont le cerveau développe son architecture fonctionnelle. Les études futures pourraient explorer plus en profondeur ces mécanismes, révélant potentiellement des principes universels d'organisation corticale à travers différentes espèces et régions du cerveau.
Titre: Self-organization of modular activity in immature cortical networks
Résumé: During development, cortical activity is organized into distributed modular patterns that are a precursor of the mature columnar functional architecture. Theoretically, such structured neural activity can emerge dynamically from local synaptic interactions through a recurrent network with effective local excitation with lateral inhibition (LE/LI) connectivity. Utilizing simultaneous widefield calcium imaging and optogenetics in juvenile ferret cortex prior to eye opening, we directly test several critical predictions of an LE/LI mechanism. We show that cortical networks transform uniform stimulations into diverse modular patterns exhibiting a characteristic spatial wavelength. Moreover, patterned optogenetic stimulation matching this wavelength selectively biases evoked activity patterns, while stimulation with varying wavelengths transforms activity towards this characteristic wavelength, revealing a dynamic compromise between input drive and the networks intrinsic tendency to organize activity. Furthermore, the structure of early spontaneous cortical activity - which is reflected in the developing representations of visual orientation - strongly overlaps that of uniform opto-evoked activity, suggesting a common underlying mechanism as a basis for the formation of orderly columnar maps underlying sensory representations in the brain.
Auteurs: Gordon B. Smith, H. N. Mulholland, M. Kaschube
Dernière mise à jour: 2024-03-04 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.02.583133
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.02.583133.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.