Nouveaux trucs sur les géants déficients en carbone
On a identifié 15 géants rares déficients en carbone et on explore leurs caractéristiques uniques.
― 7 min lire
Table des matières
En astronomie, certains étoiles appelées géantes déficientes en carbone (GDC) ont longtemps intrigué les scientifiques. Ces étoiles ont des niveaux de carbone très bas par rapport à ce qu'on s'attend. Pour mieux saisir ces étoiles, on peut les étudier avec des méthodes comme l’astérosismologie, qui consiste à observer comment les étoiles vibrent, ainsi que la spectroscopie, qui analyse leur lumière pour déterminer leur Composition chimique.
Notre enquête a identifié 15 nouvelles GDC dans le champ Kepler, révélant que ces étoiles sont rares. Cet article discute de nos découvertes, y compris les masses et la Luminosité (brillance) de ces étoiles et comment elles pourraient être liées à d'autres types d'étoiles.
Qu'est-ce que des géantes déficientes en carbone ?
Les GDC sont un type d'étoile unique qui présente des quantités de carbone beaucoup plus faibles dans leur atmosphère. Elles existent généralement à des stades plus avancés de leur cycle de vie, notamment lorsqu'elles sont dans la phase de géante rouge. Lorsqu'une étoile monte sur la branche des géantes rouges, elle subit un processus connu sous le nom de premier dragage. Dans ce processus, les couches extérieures se mélangent avec les matériaux internes, ce qui modifie la composition de l'étoile.
Pour beaucoup d'étoiles, ce processus conduit à une augmentation de l'hélium, de l'azote et du carbone, tandis que les niveaux de carbone diminuent d'environ 30 %. Cependant, certaines géantes, appelées étoiles à bande G faible, montrent des niveaux de carbone anormalement bas. Ces étoiles présentent des caractéristiques d'absorption faibles ou absentes liées aux molécules de carbone dans leurs spectres.
Découverte de nouvelles GDC
En croisant les données de diverses enquêtes astronomiques, y compris Kepler et APOGEE, nous avons trouvé 15 nouvelles GDC dans le champ Kepler. Ce groupe rare d'étoiles constitue une petite fraction de notre échantillon global, renforçant leur nature inhabituelle.
La plupart de ces nouvelles GDC se trouvent dans la phase de grappe rouge, où les étoiles brûlent de l'hélium dans leurs cœurs. Fait intéressant, ce sont principalement des étoiles de faible masse. Cela diffère des études précédentes, qui suggéraient que les GDC pourraient être des étoiles de masse intermédiaire en fonction de certains diagrammes. Nous avons également noté qu'un nombre significatif de ces étoiles sont riches en lithium, une caractéristique qui les distingue des autres étoiles.
Caractéristiques des GDC
Luminosité
Notre analyse montre une distribution bimodale dans la luminosité des GDC. Certaines étoiles ont une luminosité typique de grappe rouge, tandis que d'autres sont beaucoup plus brillantes que ce qui est attendu pour leur masse. Cette variation peut être catégorisée en trois groupes :
- GDC à luminosité normale : Brillance standard pour les étoiles de grappe rouge.
- GDC sur-lumineuses : Ces étoiles sont beaucoup plus lumineuses que prévu.
- GDC sur-lumineuses très polluées : Ces étoiles ont à la fois une luminosité extrême et des motifs chimiques inhabituels.
Cette classification suggère que les étoiles sur-lumineuses se sont probablement formées par des fusions ou des événements de transfert de masse avec d'autres étoiles.
Composition chimique
Les GDC présentent des motifs chimiques différents. Les GDC à luminosité normale montrent un mélange basique, tandis que les étoiles sur-lumineuses montrent des preuves plus fortes de mélange avec du matériel riche en hélium. La présence de niveaux d'azote élevés est courante parmi ces étoiles.
Les motifs chimiques donnent des indices sur leur formation. Par exemple, les étoiles sur-lumineuses pourraient résulter de la fusion d'étoiles de faible masse, comme une naine blanche en hélium fusionnant avec une géante rouge. En revanche, les GDC à luminosité normale reflètent soit une pollution des stades évolutifs antérieurs, soit des événements de mélange pendant la combustion de l'hélium.
Astérosismologie : Comprendre la structure stellaire
L'astérosismologie nous permet d'inférer la structure interne des étoiles en analysant leurs vibrations. En observant les oscillations des étoiles, on peut obtenir des informations sur leurs masses, leurs rayons et leurs stades évolutifs.
Dans notre étude, nous avons appliqué des mesures astérosismiques pour mieux comprendre le statut évolutif des GDC. Cela nous a aidés à classer la grande majorité de notre échantillon comme étant dans la phase de grappe rouge, ce qui confirme que ces étoiles subissent des processus de combustion d'hélium.
Étoiles riches en lithium
Fait intéressant, environ la moitié des GDC que nous avons étudiées se sont avérées riches en lithium. Cela contraste fortement avec la population plus large de géantes rouges, où seule une petite fraction présente un enrichissement en lithium. La forte proportion d'étoiles riches en lithium parmi les GDC suggère un lien entre la déficience en carbone et l'abondance en lithium.
Théories de formation
Compte tenu de nos découvertes, nous avons proposé plusieurs scénarios pour la formation des GDC :
Pollution de l'éclair de hélium du noyau :
- Ce processus pourrait expliquer les motifs chimiques observés dans les GDC à luminosité normale. Pendant l'éclair d'hélium, des événements de mélange pourraient produire les niveaux de carbone bas et d'azote élevés observés.
Fusions d'étoiles :
- Les GDC sur-lumineuses pourraient être le résultat de fusions, en particulier impliquant une naine blanche en hélium et une géante rouge. Cette théorie est soutenue par leur brillance et leur composition chimique.
Transfert de masse depuis des étoiles AGB :
- Les GDC précédemment connues pourraient provenir d'événements de transfert de masse dans des systèmes binaires où une étoile est une étoile de la branche géante asymptotique (AGB).
Le rôle des systèmes binaires
Notre recherche a indiqué que de nombreuses GDC pourraient exister dans des systèmes binaires. Les preuves suggèrent que ces étoiles pourraient avoir acquis leurs caractéristiques inhabituelles grâce à des interactions avec des étoiles compagnes, conduisant aux anomalies chimiques observées.
Résumé des découvertes
Nature rare des GDC :
- Notre étude a identifié 15 nouvelles GDC, confirmant leur rareté par rapport à la population générale des étoiles.
Perspectives astérosismiques :
- La plupart des GDC sont dans la phase de grappe rouge, indiquant une combustion d'hélium.
Diversité chimique :
- Les résultats ont mis en évidence des groupes distincts parmi les GDC en fonction de la luminosité et des motifs chimiques, pointant vers divers scénarios de formation.
Abondance de lithium :
- Une fraction significative des GDC est riche en lithium, suggérant un lien potentiel avec les mécanismes qui créent une déficience en carbone.
Fusion d'étoiles et transfert de masse :
- La fusion d'étoiles semble être un facteur clé pour expliquer la formation et les caractéristiques des GDC, en particulier parmi les étoiles sur-lumineuses.
Conclusion
Le mystère de longue date entourant les géantes déficientes en carbone a fait un pas significatif en avant. Grâce à une étude minutieuse et l'application de méthodologies avancées comme l'astérosismologie et la spectroscopie, nous avons acquis des informations précieuses sur ces étoiles particulières. Alors que nous continuons à dénouer leurs complexités, il est clair que les géantes déficientes en carbone ne sont pas de simples anomalies, mais des pièces intégrantes du puzzle cosmique, éclairant l'évolution stellaire et les processus qui façonnent l'univers.
Titre: Asteroseismology sheds light on the origin of carbon-deficient red giants: likely merger products and linked to the Li-rich giants
Résumé: Carbon-deficient red giants (CDGs) are a peculiar class of stars that have eluded explanation for decades. We aim to better characterise CDGs by using asteroseismology (Kepler, TESS) combined with spectroscopy (APOGEE, LAMOST), and astrometry (Gaia). We discovered 15 new CDGs in the Kepler field, and confirm that CDGs are rare, being only $0.15\%$ of our background sample. Remarkably, we find that our CDGs are almost exclusively in the red clump (RC) phase. Asteroseismic masses reveal that our CDGs are primarily low-mass stars ($M \lesssim$ 2~M$_{\odot}$), in contrast to previous studies which suggested they are intermediate mass ($M = 2.5 - 5.0~\rm M_{\odot}$) based on HR diagrams. A very high fraction of our CDGs ($50\%$) are also Li-rich giants. We observe a bimodal distribution of luminosity in our CDGs, with one group having normal RC luminosity and the other being a factor of two more luminous than expected for their masses. We find demarcations in chemical patterns and luminosities which lead us to split them into three groups: (i) normal-luminosity CDGs, (ii) over-luminous CDGs, and (iii) over-luminous highly-polluted CDGs. We conclude that a merger of a helium white dwarf with an RGB star is the most likely scenario for the two groups of over-luminous stars. Binary mass-transfer from intermediate-mass AGB stars is a possibility for the highly-polluted over-luminous group. For the normal-luminosity CDGs, we cannot distinguish between core He-flash pollution or lower-mass merger scenarios. Due to the overlap with the CDGs, Li-rich giants may have similar formation channels.
Auteurs: Sunayana Maben, Simon W. Campbell, Yerra Bharat Kumar, Bacham E. Reddy, Gang Zhao
Dernière mise à jour: 2023-08-30 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2308.15919
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2308.15919
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à arxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.