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Lutte contre le Nématode Cystique de Soja : Nouvelles Perspectives

Des recherches sur CPR1 offrent de l'espoir pour une meilleure résistance du soja contre le SCN.

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Le Nématode à kystes de soja (SCN) est un petit ver qui infecte les plants de soja et cause d'énormes pertes financières en agriculture, surtout en Amérique du Nord. Les dégâts qu'il provoque sont estimés à plus de 1 milliard de dollars chaque année. Les agriculteurs utilisent plusieurs stratégies pour lutter contre le SCN, comme planter différents types de cultures qui ne sont pas hôtes du nématode et utiliser des plants de soja résistants à l'infection.

Cependant, beaucoup de ces plants de soja résistants viennent d'une seule source de résistance, ce qui a conduit à des changements dans les populations de SCN rendant ces variétés moins efficaces au fil du temps. Ça veut dire qu'il est super important de trouver de nouvelles façons d'empêcher le SCN de nuire au soja pour réussir en agriculture sur le long terme.

Processus d'infection par le SCN

Une des principales façons dont le SCN infecte les plants de soja est en établissant un site de nourrissage appelé syncytium. Ce site de nourrissage permet au nématode de vivre à l'intérieur de la plante et d'obtenir les nutriments dont il a besoin. Pour créer des Syncytia, le SCN cause de grands changements dans les cellules de la plante, comme décomposer les parois cellulaires et fusionner les cellules. Les syncytia fournissent des nutriments essentiels comme des sucres, des acides gras et des vitamines pour la croissance et la reproduction du nématode. Si le SCN ne peut pas former de syncytium, il ne peut pas compléter son cycle de vie.

Le SCN a aussi une méthode astucieuse pour éviter le système de défense de la plante. Il libère des protéines appelées effecteurs qui modifient le fonctionnement des cellules végétales. Ces effecteurs sont cruciaux pour que le SCN manipule la plante et continue de se nourrir. Ils sont produits dans des cellules spéciales dans la bouche du nématode et aident le nématode à entrer dans la plante.

Besoin de nouvelles méthodes de résistance

Pour bien lutter contre le SCN, les scientifiques veulent identifier ces protéines effectrices et comprendre comment elles fonctionnent. Les méthodes actuelles pour trouver ces effecteurs incluent l'étude de la façon dont les gènes du SCN se comportent et l'utilisation de techniques avancées pour extraire des protéines des nématodes.

Un effecteur particulier d'intérêt s'appelle Cystéine Protéase 1 (CPR1). Les chercheurs ont découvert que CPR1 est important pour que le SCN infecte les plants de soja. Ils ont remarqué qu'en examinant le génome du SCN, CPR1 faisait partie des principales protéines qui pourraient aider à la virulence du SCN, ce qui signifie sa capacité à provoquer des maladies chez le plant de soja.

CPR1 et son rôle dans le fonctionnement

CPR1 est produit dans des cellules responsables de la phase parasitaire du nématode. Il a été observé que cette protéine peut aider le SCN à éviter le système de défense de la plante. Dans des études en laboratoire utilisant une autre espèce de plante, les scientifiques ont montré que CPR1 pouvait supprimer une réponse immunitaire spécifique appelée immunité déclenchée par les effecteurs, qui est une des défenses de la plante contre les pathogènes.

Quand CPR1 était co-exprimé avec une protéine végétale spécifique appelée RPS5, la mort cellulaire typique qui se produit pour défendre la plante était empêchée. Ça montre que CPR1 joue un rôle essentiel pour aider le SCN à survivre à l'intérieur des plants de soja.

Identification des cibles de CPR1

Les chercheurs ont cherché à savoir quelles protéines dans le soja sont ciblées par CPR1. Ils ont utilisé une technique qui leur permet de marquer les protéines interagissant avec CPR1 avec un marqueur de biotine. Cette méthode aide à identifier quelles protéines sont à proximité ou interagissent étroitement avec CPR1 dans les cellules végétales.

De cette enquête, une protéine identifiée était une aminotransférase à chaîne ramifiée nommée GmBCAT1. Cette protéine a montré qu'elle interagissait avec CPR1, et lorsqu'elle a été testée dans des tissus végétaux, il a été trouvé que les niveaux de GmBCAT1 diminuaient considérablement en présence de CPR1 actif. Ça indique que CPR1 pourrait être en train de dégrader GmBCAT1, ce qui pourrait aider le SCN à manipuler le métabolisme de la plante à son avantage.

Impact du silence de CPR1

Pour voir à quel point CPR1 est important pour le SCN, les scientifiques ont utilisé une méthode appelée interférence par ARN (RNAi) pour réduire l'expression de CPR1 dans les nématodes. En faisant tremper les nématodes dans de l'ARN conçu pour cibler CPR1, ils ont constaté une diminution spectaculaire de ses niveaux. Cela a conduit à une réduction importante de la capacité de ces nématodes à envahir les racines de soja.

Dans une étude séparée, quand des plantes ont été génétiquement modifiées pour exprimer CPR1, ces plantes étaient plus sensibles au SCN. Ça montre que la présence de CPR1 est cruciale pour que le SCN prospère et que réduire ou faire taire cet effecteur peut rendre les plants de soja plus résistants aux attaques du SCN.

Directions futures

Les scientifiques espèrent qu'en comprenant comment CPR1 et d'autres effecteurs fonctionnent, ils peuvent développer de nouvelles méthodes pour protéger les plants de soja contre le SCN. Une possibilité inclut la création de protéines leurres qui peuvent imiter les protéines végétales que cible le SCN. L'idée est que quand le SCN rencontrera ces leurres, il sera trompé en utilisant ses effecteurs sur eux au lieu des vraies protéines de la plante.

Ces protéines leurres pourraient être conçues en se basant sur les connaissances acquises en étudiant CPR1 et GmBCAT1. L'objectif est de tromper les nématodes pour qu'ils pensent qu'ils infectent avec succès le plant de soja, alors qu'en réalité, ils ne peuvent pas extraire les nutriments dont ils ont besoin, entraînant leur échec à s'établir.

Conclusion

Le SCN représente un défi majeur pour les agriculteurs de soja, et même si les méthodes actuelles pour y faire face ont été quelque peu efficaces, de nouvelles stratégies sont cruciales pour une gestion à long terme. La recherche sur le rôle d'effecteurs comme CPR1 est une piste prometteuse qui pourrait mener à des solutions innovantes pour la résistance aux nématodes dans les cultures de soja.

En se concentrant sur les interactions entre nématodes et protéines végétales, les scientifiques espèrent ouvrir la voie à de nouvelles mesures de protection qui aideront à maintenir les rendements de soja et à minimiser les pertes économiques dues au SCN à l'avenir.

Source originale

Titre: The Soybean Cyst Nematode Effector Cysteine Protease 1 (CPR1) Targets a Mitochondrial Soybean Branched-Chain Amino Acid Aminotransferase (GmBCAT1) for Degradation

Résumé: The soybean cyst nematode (SCN; Heterodera glycines) facilitates infection by secreting a repertoire of effector proteins into host cells to establish a permanent feeding site composed of a syncytium of root cells. Among the diverse proteins secreted by the nematode, we were specifically interested in identifying proteases to pursue our goal of engineering decoy substrates that elicit an immune response when cleaved by an SCN protease. We identified a cysteine protease that we named Cysteine Protease 1 (CPR1), which was predicted to be a secreted effector based on transcriptomic data obtained from SCN esophageal gland cells, presence of a signal peptide, and lack of transmembrane domains. CPR1 is conserved in all isolates of SCN sequenced to date, suggesting it is critical for virulence. Transient expression of CPR1 in Nicotiana benthamiana leaves suppressed cell death induced by a constitutively active nucleotide binding leucine-rich repeat protein, RPS5, indicating that CPR1 inhibits effector-triggered immunity. CPR1 localizes in part to the mitochondria when expressed in planta. Proximity-based labeling in transgenic soybean roots, co-immunoprecipitation, and cleavage assays identified a branched-chain amino acid aminotransferase from soybean (GmBCAT1) as a substrate of CPR1. Silencing of the CPR1 transcript in the nematode reduced penetration frequency in soybean roots while the expression of CPR1 in soybean roots enhanced susceptibility. Our data demonstrates that CPR1 is a conserved effector protease with a direct target in soybean roots, highlighting it as a promising candidate for decoy engineering.

Auteurs: Roger W Innes, A. Margets, J. Foster, A. Kumar, T. Maier, R. E. Masonbrink, J. Mejias, T. J. Baum

Dernière mise à jour: 2024-07-03 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.07.01.601533

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.07.01.601533.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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