Avancer la mesure d'énergie dans les cerveaux de souris avec 31P-MRS
Cette étude améliore la façon dont on mesure les processus énergétiques dans les cerveaux de souris en utilisant la 31P-MRS.
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Table des matières
- Les bases de la 31P-MRS
- Progrès et défis de la recherche en 31P-MRS
- Conception de l'étude et objectifs
- Mesurer la cohérence de la 31P-MRS
- Comparaison des techniques de mesure d'énergie
- Comprendre les mesures des métabolites
- Explorer l'activité de la créatine kinase
- Évaluer les effets physiologiques
- Conclusion : L'avenir de la 31P-MRS dans les modèles souris
- Source originale
La spectroscopie par résonance magnétique du phosphore (31P-MRS) est une méthode utilisée pour étudier comment l'énergie est produite et utilisée chez les êtres vivants. Cette technique analyse différentes molécules contenant du phosphate, qui jouent des rôles clés dans la gestion de l'énergie dans notre corps. Parmi les molécules importantes mesurées avec cette méthode, on trouve la phosphocréatine (PCr), l'Adénosine triphosphate (ATP) et le phosphate inorganique (Pi). Elle peut aussi examiner d'autres petites molécules liées au traitement des graisses dans les cellules.
Les bases de la 31P-MRS
La 31P-MRS aide les scientifiques à voir les changements de niveaux d'énergie chez les organismes vivants. Ça peut aider à mesurer combien le corps tire d'énergie de différentes sources, ce qui est super important pour comprendre la santé et la maladie. La technique existe depuis longtemps et a été testée dans différents types d'échantillons, y compris des levures, des rongeurs et même des humains.
Une des raisons pour lesquelles cette méthode est utile, c'est qu'elle peut mesurer l'acidité à l'intérieur des cellules de manière indirecte en examinant les signaux des molécules de phosphate. Ça peut donner des indices sur ce qui se passe pendant la production d'énergie. De plus, quand elle est combinée avec une technique de préparation spécifique, la 31P-MRS peut aider les scientifiques à voir combien certaines enzymes importantes sont actives. Ces enzymes sont cruciales pour produire l'ATP, qui est la principale monnaie énergétique de nos cellules.
Progrès et défis de la recherche en 31P-MRS
Bien que la 31P-MRS ait un grand potentiel, la plupart des recherches se sont concentrées sur des animaux plus gros, et les études sur l'utilisation de l'énergie dans le cerveau des plus petits animaux sont rares. Des scanners ultra-haute définition (plus de 7 Tesla) peuvent améliorer la qualité des données collectées, mais ils peuvent aussi être compliqués à utiliser, surtout pour des échantillons plus petits comme les cerveaux de souris.
Certaines études ont été réalisées avec des scanners à champ plus bas, mais elles se concentrent souvent uniquement sur les signaux les plus forts des molécules les plus courantes. Du coup, moins d'attention est accordée aux petites molécules, qui sont pourtant importantes.
Ces dernières années, les scanners à ultra-haut champ ont permis aux chercheurs de mesurer les processus énergétiques du cerveau avec plus de précision dans des modèles de souris de maladies comme les neurodégénérescences et les troubles mentaux. Ces appareils améliorent la clarté des données collectées, mais peuvent être très coûteux et difficiles à entretenir. En ce moment, la plupart des recherches utilisant l'imagerie des souris se limitent à ces machines high-tech.
À la place, les scanners précliniques à 7T représentent un terrain d'entente. Ils sont plus abordables mais fournissent quand même des données de qualité correcte pour beaucoup d'usages. Cependant, la fiabilité et la cohérence des mesures de 31P-MRS à 7T pour les cerveaux de souris ne sont pas encore bien comprises.
Conception de l'étude et objectifs
Dans cette étude, on vise à découvrir à quel point la 31P-MRS peut mesurer les processus énergétiques dans les cerveaux de souris avec un scanner à 7T. On compare différentes séquences de tests et on regarde à quel point les mesures sont fiables. On s'intéresse aussi à utiliser des méthodes de transfert de saturation pour mesurer la vitesse à laquelle des enzymes importantes fonctionnent chez des souris vivantes.
Les expériences ont été menées sur des souris adultes dans un environnement contrôlé, assurant qu'elles étaient à l'aise et bien soignées tout au long de l'étude.
Mesurer la cohérence de la 31P-MRS
On a commencé par scanner un groupe de souris mâles deux fois, une semaine d'écart, en utilisant la 31P-MRS avec trois techniques différentes. On voulait voir comment chaque méthode performait en comparant la force des signaux et la stabilité des résultats dans le temps.
Après avoir évalué quelle méthode donnait les meilleurs résultats, on a examiné de plus près la précision de chaque mesure des molécules productrices d'énergie en fonction de la durée du scan. On a calculé combien il y avait de variation dans les mesures pour comprendre à quel point les résultats étaient fiables.
Comparaison des techniques de mesure d'énergie
Ensuite, on a regardé comment trois méthodes différentes de mesure d'énergie – 3D-ISIS, PRESS et sLASER – fonctionnaient chez les souris. Chaque méthode nous a permis de collecter des signaux provenant de molécules importantes comme la phosphocréatine et l'ATP. La méthode 3D-ISIS a montré d'excellentes performances, surtout pour des scans plus longs, et ses signaux étaient plus stables comparés aux autres.
Quand on a regardé la qualité globale des données, on a découvert que 3D-ISIS offrait les meilleures mesures des molécules liées à l'énergie. On a pu déterminer comment les signaux des différentes molécules changeaient avec le temps et voir ce que cela signifiait pour les processus énergétiques dans les cerveaux des souris.
Comprendre les mesures des métabolites
Avec la méthode 3D-ISIS, on a constaté qu'on pouvait mesurer avec précision les signaux d'importantes molécules liées à l'énergie comme le PCr, l'ATP et le Pi. Après environ 20 minutes de scan, on pouvait voir des mesures cohérentes pour ces molécules. Cependant, certaines molécules à plus faible concentration étaient plus difficiles à mesurer de manière fiable, et on n'a pas pu différencier les différentes formes de certaines molécules.
Notre étude a montré qu'utiliser la 31P-MRS peut mesurer de manière fiable les changements de niveaux d'énergie, fournissant des informations précieuses sur le fonctionnement du cerveau. C'est surtout important pour les chercheurs qui s'intéressent aux maladies cérébrales et comment la production d'énergie pourrait être affectée.
Explorer l'activité de la créatine kinase
Un des points clés qu'on a examinés, c'est comment on pouvait mesurer l'activité de la créatine kinase (CK), une enzyme importante qui aide à convertir la phosphocréatine en ATP. On a fait ça à travers des expériences de transfert de saturation qui nous permettent de déterminer la vitesse à laquelle la CK fonctionne chez des souris vivantes.
On a découvert que la méthode utilisée pouvait mesurer avec succès le taux de conversion de la CK, et ce taux variait selon la vitesse de respiration des souris. Fait intéressant, les résultats ont suggéré que l'activité de la CK était influencée par le niveau de dioxyde de carbone dans le sang, ce qui renvoie à la façon dont les souris respiraient.
Évaluer les effets physiologiques
En regardant les résultats, on a remarqué que même de petits changements dans les taux de respiration des souris entraînaient des différences notables dans la façon dont l'énergie était traitée dans leurs cerveaux. Ça souligne l'importance de surveiller de près la physiologie des animaux pendant ce genre d'expériences.
Notre étude insiste sur le fait que l'activité métabolique dans le cerveau d'un animal peut changer en fonction des conditions physiologiques. Cette découverte a des implications pour les recherches futures, où le maintien de conditions stables sera clé pour obtenir des résultats fiables.
Conclusion : L'avenir de la 31P-MRS dans les modèles souris
Cette étude est un pas en avant dans l'utilisation de la 31P-MRS dans des modèles de souris pour étudier le métabolisme cérébral. On a montré qu'on pouvait obtenir des mesures fiables pour plusieurs molécules liées à l'énergie et comment l'activité enzymatique peut être évaluée avec cette méthode.
Comprendre comment fonctionne le métabolisme énergétique du cerveau est crucial dans le contexte de diverses maladies neurologiques. Notre recherche ouvre la voie à de futures études qui pourraient examiner plus en profondeur comment la production d'énergie pourrait être liée à la santé et aux maladies cérébrales.
En résumé, la capacité à mesurer et analyser de manière fiable le métabolisme énergétique chez les souris grâce à la 31P-MRS ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche, améliorant notre compréhension du fonctionnement du cerveau et des mécanismes derrière les troubles, ce qui pourrait finalement conduire à de meilleures options de traitement.
Titre: In vivo quantification of creatine kinase kinetics in mouse brain using 31P-MRS at 7 Tesla
Résumé: 31P-MRS is a method of choice for studying neuroenergetics in vivo, but its application in the mouse brain have been limited, often restricted to ultra-high field (>7 Tesla) MRI scanners. Establishing its feasibility on more readily available preclinical 7 Tesla (T) scanners would create new opportunities to study metabolism and physiology in murine models of brain disorders. Here, we demonstrate that the apparent forward rate constant (kf) of creatine kinase (CK) can be accurately quantified using a progressive saturation-transfer approach in the mouse brain at 7T. We also find that a reduction of approximately 20% in the breathing rate of anesthetized mice can lead to a 36% increase in kf attributable to a drop in intracellular pH and mitochondrial ATP production. To achieve this, we used a test-retest analysis to assess the reliability and repeatability of 31P-MRS acquisition, analysis and experimental design protocols. We report that most 31P-containing metabolites can be reliably measured using a localized 3D-ISIS sequence, which showed highest SNR amplitude, SNR consistency and minimal T2 relaxation signal loss. Using this protocol, our study identifies, for the first time, key physiological factors influencing mouse brain energy homeostasis in vivo and provides a methodological basis that will guide future studies interested in implementing 31P-MRS on preclinical 7T scanners.
Auteurs: Antoine Cherix, M. Tachrount, S. Smart, J. Lerch
Dernière mise à jour: 2024-09-13 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.09.09.611986
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.09.09.611986.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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