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Enquête sur les trous noirs dans les galaxies naines

Une étude a découvert 74 trous noirs actifs dans des galaxies naines voisines en utilisant les données d'eROSITA.

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Les trous noirs supermassifs, ou SMBHs, sont des énormes trous noirs qu'on trouve au centre de la plupart des grandes galaxies. Les scientifiques se demandent si des galaxies plus petites, connues sous le nom de Galaxies naines, hébergent aussi ces géants trous noirs. En étudiant les galaxies naines, les chercheurs pourraient apprendre comment ces trous noirs se sont formés et comment ils ont grandi avec le temps. Cet article parle d'une étude qui a examiné la présence de SMBHs en accrétion dans des galaxies naines proches en utilisant eROSITA, un outil d'enquête par Rayons X très puissant.

Le rôle des SMBHs dans les galaxies

Les SMBHs sont cruciaux pour comprendre comment les galaxies se développent. Ils influencent les étoiles et le gaz autour d'eux, affectant ainsi la formation des galaxies. Des études antérieures ont découvert des quasars brillants, alimentés par des SMBHs, dans l'univers primordial. Ces études suggèrent que les trous noirs se sont formés rapidement après le Big Bang, atteignant de grandes tailles dans le premier milliard d'années. Des observations récentes ont même trouvé des trous noirs dans des galaxies plus petites datant d'une époque où l'univers n'avait que quelques centaines de millions d'années. Fait intéressant, ces trous noirs semblent similaires à ceux qu'on trouve dans les galaxies naines aujourd'hui.

Enquête sur les SMBHs dans les galaxies naines

Les chercheurs veulent comprendre comment les SMBHs se forment dans les galaxies naines, qui pourraient avoir des histoires différentes par rapport aux plus grandes galaxies. La fraction d'occupation des trous noirs dans les galaxies naines pourrait nous en dire plus sur les premiers processus de semis des trous noirs. Si les SMBHs résultaient de l'effondrement d'étoiles, la plupart des galaxies naines devraient avoir des SMBHs. Cependant, s'ils se sont formés à partir de nuages de gaz massifs, seules certaines galaxies naines en auraient probablement.

Il existe plusieurs méthodes pour trouver des noyaux galactiques actifs (AGN) dans les galaxies naines. Une approche populaire utilise des données optiques pour identifier des lignes d'émission qui indiquent que le gaz est aspiré dans un trou noir. Cette méthode détecte principalement les objets qui tirent activement une grande quantité de matière. D'autres méthodes examinent des variations dans la lumière optique, UV et infrarouge, ainsi que des émissions de rayons X, pour identifier les AGN.

eROSITA : Un outil révolutionnaire

eROSITA, un instrument d'enquête par rayons X avancé, a ouvert de nouvelles possibilités pour étudier les AGN. Il fournit l'enquête la plus sensible de tout le ciel dans la plage des rayons X, détectant plus de 930 000 sources individuelles. La première sortie de données d'eROSITA permet aux chercheurs d'identifier les AGN dans les galaxies naines de manière plus efficace qu'auparavant.

Dans cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur la moitié occidentale de l'enquête eROSITA pour compiler un catalogue de SMBHs en accrétion dans des galaxies naines proches. Ils ont filtré les sources qui étaient du bruit de fond, des binaires X, et des sources X ultra-lumineuses. Au total, ils ont identifié 74 paires AGN-galaxies naines prometteuses.

Processus de recherche et résultats

Pour identifier des candidats AGN dans des galaxies naines proches, les chercheurs ont croisé les emplacements des sources X d'eROSITA avec un catalogue de galaxies naines locales. Ils ont utilisé un catalogue spécifique qui inclut des données détaillées sur la taille des galaxies, la distance et les taux de formation d'étoiles. Après avoir filtré les galaxies naines dans une certaine plage, ils ont trouvé plus de 5 000 galaxies naines à comparer avec les sources X.

Ensuite, les chercheurs ont dû tenir compte des correspondances qui étaient purement fortuites, où des sources X de fond se sont alignées avec les positions de galaxies naines. Grâce à des simulations et des comparaisons avec d'autres catalogues, ils ont estimé le nombre de correspondances fortuites et ajusté leur échantillon en conséquence.

Évaluation des sources X

Les émissions de rayons X dans les galaxies naines peuvent en partie provenir de binaires X non résolus, qui sont des paires d'étoiles dont l'une est un trou noir ou une étoile à neutrons. Ces binaires peuvent produire une radiation X significative, pouvant causer de la confusion avec de véritables émissions AGN. Les chercheurs ont testé le niveau des émissions X provenant de binaires connus avant de conclure que la majorité des sources X observées étaient probablement des AGN.

Ils ont aussi examiné des sources X ultra-lumineuses qui pourraient contribuer aux émissions de rayons X. En appliquant des critères basés sur la Luminosité, ils ont exclu les ULX connus pour se concentrer sur les véritables AGN dans leur échantillon.

Échantillon final d’AGN

Après avoir éliminé les sources de contamination connues, les chercheurs se sont retrouvés avec 74 AGN dans des galaxies naines. Ils ont analysé diverses propriétés de ces sources, comme leur brillance en rayons X, leur emplacement par rapport aux galaxies, et comment ces AGN se comparent à d'autres types de galaxies.

À travers cette analyse, ils ont calculé le ratio moyen de dureté des rayons X, ce qui aide à comprendre la nature des émissions X. Ils ont trouvé qu'un grand nombre de sources étaient probablement dé-nucléaires, signifiant qu'elles n'étaient pas situées au centre de leurs galaxies hôtes, ce qui s'aligne avec les attentes théoriques.

Comprendre la fonction de luminosité

Les chercheurs ont construit une fonction de luminosité pour les AGN trouvés dans leur échantillon. Une fonction de luminosité est une façon d'exprimer combien de sources existent à différents niveaux de brillance. Ils ont trouvé un certain modèle dans la luminosité des AGN, qu'ils ont ajusté avec un modèle en loi de puissance pour capter la relation entre luminosité et le nombre de sources à chaque niveau de brillance.

Cela leur a permis de comparer leurs résultats avec des études précédentes sur les binaires X et les sources ultra-lumineuses pour voir comment les AGN dans les galaxies naines se comportent différemment.

Relation masse de la galaxie à masse du trou noir

Les chercheurs ont aussi regardé la masse des trous noirs dans ces AGN par rapport à la masse des galaxies qu'ils habitent. Il existe une relation connue qui prédit que la masse d'un trou noir devrait corréler avec la masse de sa galaxie hôte. L'étude a trouvé que les AGN dans leur échantillon suivaient de près cette relation, suggérant que la masse de la galaxie joue un rôle important dans la croissance des trous noirs.

Cependant, ils ont noté qu'il y avait une variabilité significative dans les données, indiquant qu'il faut approfondir les investigations pour mieux comprendre les processus sous-jacents.

Comparaison avec les modèles théoriques

Pour mettre leurs résultats en contexte, les chercheurs ont comparé leurs résultats à des modèles semi-analytiques qui simulent comment les trous noirs pourraient se développer dans les galaxies naines. Ils ont testé différents scénarios concernant comment les SMBHs pourraient se former et se développer, basés sur divers mécanismes de semis et modes de croissance.

Ils ont trouvé que certains modèles qui suggéraient que les trous noirs se formaient à partir d'effondrements de nuages de gaz massifs s'alignaient bien avec les données observées, tandis que d'autres ne s'adaptaient pas aussi bien. Cela a indiqué une possibilité que les taux d'accrétion soient liés au taux de formation d'étoiles des galaxies naines.

Conclusions

En conclusion, l'étude a réussi à utiliser les données d'eROSITA pour identifier 74 AGN dans des galaxies naines. En analysant soigneusement leur échantillon, les chercheurs ont fourni des éclaircissements sur la façon dont ces AGN se comportent par rapport à des galaxies plus massives. Ils ont trouvé un soutien aux prévisions théoriques sur la croissance des trous noirs mais ont aussi reconnu la nécessité d'études supplémentaires pour découvrir pleinement les mécanismes derrière la formation des SMBH.

Les résultats représentent un pas en avant pour comprendre la relation entre les trous noirs et leurs galaxies hôtes, particulièrement dans les galaxies naines où de telles informations étaient auparavant limitées. Les futurs efforts de recherche visent à approfondir les connaissances dans ce domaine, en se concentrant sur des observations à haute résolution et des enquêtes plus étendues pour explorer davantage le monde fascinant des SMBHs et leurs origines mystérieuses.

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