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Réponses des plantes à faible oxygène : un aperçu évolutif

Une étude révèle comment différentes plantes s'adaptent à des environnements pauvres en oxygène et leurs implications évolutives.

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Les plantes jouent un rôle crucial dans l'histoire de la Terre, surtout quand elles ont commencé à coloniser les terres. Ça s'est passé il y a environ 480 millions d'années et ça a pas mal changé l'atmosphère et l'écologie de notre planète. L'apparition des plantes terrestres a entraîné une augmentation de l'oxygène dans l'air, ce qui est vraiment vital pour la survie de nombreuses espèces. Les fossiles montrent que les premières plantes terrestres étaient semblables aux mousses d'aujourd'hui et vivaient dans des milieux humides, comme les rives de rivières et les marais, souvent confrontées à des inondations.

Quand les plantes sont inondées, un des grands défis qu'elles rencontrent, c'est le manque d'oxygène. Dans les conditions de faible oxygène, certaines réactions se déclenchent chez les plantes pour les aider à s'adapter. Beaucoup d'études se sont concentrées sur la façon dont les plantes à fleurs réagissent à des niveaux bas d'oxygène. Des facteurs spécifiques dans les plantes, connus sous le nom de Facteurs de transcription et d'enzymes, sont impliqués dans la détection et la réponse à ces faibles niveaux d'oxygène. Dans des conditions normales d'oxygène, ces facteurs se décomposent, mais quand l'oxygène se fait rare, ils s'accumulent et aident à réguler l'activité des gènes pour que la plante puisse faire face au manque d'oxygène.

Malgré ce qu'on sait sur les réponses des plantes à fleurs, il y a peu d'infos sur comment d'autres groupes de plantes gèrent la détection et la signalisation de l'oxygène. Ce manque de connaissance rend difficile la comparaison de la façon dont les plantes et les animaux réagissent à un faible niveau d'oxygène.

Réponses transcriptionnelles à un faible oxygène

Pour comprendre comment différentes plantes réagissent à un faible niveau d'oxygène, des chercheurs ont examiné différentes espèces représentant de grands groupes de plantes terrestres. Ils ont regardé les hépatiques, les mousses, les fougères et les plantes à fleurs pour voir comment l'expression de leurs gènes changeait quand elles étaient exposées à de faibles niveaux d'oxygène. Différentes étapes de développement des plantes, incluant les parties principales responsables de la photosynthèse, ont été utilisées pour la comparaison.

Les plantes ont été traitées avec un faible niveau d'oxygène et ensuite comparées à des plantes de contrôle cultivées dans des conditions normales d'oxygène. Grâce à ce processus, les chercheurs ont pu identifier des gènes qui étaient activés ou désactivés en réponse à un faible oxygène. Ils ont trouvé que les plantes à fleurs réagissaient plus fortement que les mousses, ce qui indique une différence significative dans la façon dont ces groupes réagissent à un faible oxygène.

Comparaison entre les groupes de plantes

L'étude a créé une chronologie de l'évolution des différents groupes de plantes, notant que les premières plantes terrestres sont apparues il y a environ 470 millions d'années. Les chercheurs ont approfondi leurs résultats en catégories spécifiques de changements d'expression des gènes entre les groupes de plantes. Ils ont remarqué qu'à mesure que les plantes évoluaient, le nombre de gènes impliqués dans la réponse au faible oxygène variait parmi les groupes.

En utilisant des méthodes avancées, les chercheurs ont identifié des ensembles de gènes provenant des ancêtres communs des espèces étudiées. Ces ensembles, appelés orthogroupes, aident à comparer comment différentes plantes gèrent leurs réponses au faible oxygène. En analysant ces groupes, ils ont trouvé des similarités et des différences dans l'utilisation des gènes parmi différentes espèces de plantes.

Conservation des réponses à l'hypoxie

En approfondissant, les chercheurs se sont concentrés sur les fonctions des gènes affectés par le faible oxygène. Ils ont comparé ces gènes entre les espèces pour voir combien d'entre eux étaient similaires dans leurs fonctions. Les résultats ont montré que les espèces étroitement liées avaient des patterns de régulation plus similaires pour leurs gènes par rapport à celles qui étaient plus éloignées.

À travers une analyse détaillée, les chercheurs ont identifié des gènes conservés qui étaient systématiquement activés ou désactivés en réponse à un faible oxygène dans de nombreuses espèces de plantes. Ces gènes étaient liés à des fonctions essentielles comme le Métabolisme, la structure cellulaire et les réponses au stress. Une grande partie des gènes activés dans des conditions de faible oxygène chez les plantes à fleurs était liée à des processus métaboliques critiques pour survivre dans ces conditions.

L'étude a également mis en lumière le rôle de certains facteurs de transcription spécifiques dans la gestion de la réponse au faible oxygène. Les facteurs de transcription sont des protéines qui aident à réguler l'expression des gènes, et dans ce cas, elles aident les plantes à s'adapter au faible oxygène. Les résultats ont montré que des types spécifiques de facteurs de transcription étaient présents dans plusieurs groupes de plantes, mais leurs rôles variaient.

Rôle des facteurs de transcription ERF

Les chercheurs ont davantage investigué un groupe spécifique de facteurs de transcription appelés ERFVIIs. Ces facteurs de transcription sont connus pour leur rôle dans la réponse aux conditions de faible oxygène. L'étude a trouvé que des protéines de type ERFVII étaient présentes dans de nombreuses espèces de plantes, mais leur fonctionnalité différait. Dans les plantes à fleurs, ces protéines aidaient à gérer efficacement la réponse au faible oxygène, tandis que ce n'était pas totalement compris dans d'autres groupes de plantes.

Les chercheurs ont réalisé des expériences pour voir comment les ERFVIIs des différentes plantes répondaient au faible oxygène. Ils ont testé les protéines des mousses et des hépatiques et ont constaté que ces protéines n'étaient pas aussi stables dans des conditions de faible oxygène comparées à leurs homologues à fleurs. Cela suggère que les plantes à fleurs ont évolué un mécanisme plus sophistiqué pour gérer le stress lié au faible oxygène.

Analyse génétique de la réponse à l'hypoxie

Pour approfondir comment les plantes réagissent au faible oxygène, les chercheurs ont examiné les changements génétiques entre différentes espèces. Ils ont identifié des orthogroupes de gènes qui jouaient un rôle crucial dans la réponse au faible oxygène. Ces orthogroupes ont été classés selon qu'ils étaient conservés ou uniques à des groupes de plantes spécifiques.

Grâce à l'analyse de l'expression des gènes, les chercheurs ont trouvé que les conditions de faible oxygène entraînaient une réponse variée dans la régulation des gènes entre les espèces étudiées. Fait intéressant, les plantes à fleurs montraient un nombre significatif de gènes régulés, tandis que les plantes non à fleurs afficheraient une réponse plus modérée.

Mécanismes moléculaires de la réponse

Les chercheurs ont exploré les mécanismes moléculaires qui permettent aux plantes de détecter le faible oxygène. Il a été constaté que certaines enzymes et facteurs de transcription étaient cruciaux dans la gestion des changements d'expression des gènes pendant l'exposition à faible oxygène. L'étude a souligné que, bien que les composants de base de la détection de l'oxygène soient conservés à travers les plantes, les mécanismes spécifiques ont peut-être évolué différemment parmi les différentes lignées de plantes.

Certaines voies dans les plantes à fleurs sont responsables de la dégradation de facteurs de transcription spécifiques en réponse aux niveaux d'oxygène. Ces voies étaient liées à la façon dont les plantes s'adaptent au faible oxygène en modifiant leur métabolisme et l'expression de leurs gènes.

Implications évolutives

L'étude de la façon dont les plantes s'adaptent au faible oxygène a des implications plus larges pour comprendre l'évolution des plantes. En examinant les différences de réponses entre divers groupes de plantes, les chercheurs peuvent déduire comment ces adaptations ont pu influencer leur survie et leur colonisation des environnements terrestres.

Les résultats suggèrent que les mécanismes de détection de l'oxygène chez les plantes se sont développés sur une longue période, les plantes à fleurs montrant des adaptations plus avancées que les espèces non à fleurs. Cela indique que les pressions évolutives liées à la disponibilité de l'oxygène ont joué un rôle significatif dans le développement de la physiologie des plantes modernes.

Conclusion

La recherche fournit des infos précieuses sur l'histoire évolutive des plantes et leurs réponses au faible oxygène. En comparant différentes espèces, ça dévoile une image complexe de la façon dont les plantes se sont adaptées au fil du temps pour gérer des défis environnementaux. Les variations dans l'expression des gènes et la fonctionnalité des facteurs de transcription soulignent l'importance de l'oxygène dans la formation de l'évolution des plantes.

Les études futures continueront probablement à explorer les points fins de ces adaptations, comblant des lacunes dans la connaissance sur l'évolution et la physiologie des plantes. Comprendre comment les plantes font face au faible oxygène enrichit non seulement notre savoir sur la biologie des plantes mais a aussi des applications potentielle en agriculture et dans les efforts de conservation, surtout avec les changements des conditions environnementales à l'échelle mondiale.

Source originale

Titre: The role of ERFVIIs as oxygen-sensing transducers in the evolution of land plant response to hypoxia

Résumé: The transcriptional response to low oxygen (hypoxia) in the flowering plant Arabidopsis thaliana is transduced through group VII Ethylene Response Factor (ERFVII) transcription factors, whose proteolysis is oxygen-dependent via the PLANT CYSTEINE OXIDASE (PCO) N-degron pathway. When and how this response to hypoxia evolved in land plants remains unknown. Here we investigated the conservation and divergence of transcriptional responses to hypoxia in major land plant clades. We identified induction of gene functions associated with glycolysis and fermentation as part of a conserved response across all land plant divisions. Our results indicate that ERFVIIs appeared in the last common ancestor of vascular plants with true roots, concurrently with oxygen-dependent destabilisation, to regulate hypoxia-adaptive genes. Proteins from other ERF groups have been recruited multiple times in different clades as substrates of the PCO N-degron pathway. Our results demonstrate that the response of land plants to hypoxia has been refined in derived clades through the evolution of ERFVIIs as transcriptional transducers, that occurred concomitantly with the appearance of vascular systems and roots as foraging systems through hypoxic soil.

Auteurs: Michael John Holdsworth, L. Dalle Carbonare, H. van Veen, V. Shukla, M. Perri, L. T. Bui, F. Licausi

Dernière mise à jour: 2024-09-28 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.09.27.615240

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.09.27.615240.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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