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Épidémie de Mpox : Comprendre l'augmentation des cas

Les récents cas de mpox inquiètent au Nigeria et au Cameroun.

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Mpox est une maladie virale causée par le virus Orthopoxvirus mpox (MPXV). Elle touche surtout les animaux mais peut se transmettre aux humains. Le virus se trouve surtout en Afrique de l'Ouest et centrale. Les premiers cas chez l'homme ont été repérés en République Démocratique du Congo en 1970. Depuis, les épidémies ont été rares, la plupart des cas survenant dans des zones rurales des pays concernés. Cependant, depuis 2016, le nombre de cas a augmenté de manière significative dans les pays endémiques et non-endémiques.

Des pays comme le Nigeria et le Cameroun ont signalé leurs premiers cas de mpox depuis des années, ce qui inquiète sur la propagation du virus parmi les gens. L'épidémie nigériane, qui a commencé vers 2014, est maintenant reconnue comme une épidémie en cours due à la Transmission de personne à personne. En revanche, l'augmentation des cas au Cameroun est surtout liée à des infections animales plutôt qu'à une transmission humaine soutenue.

Types de virus Mpox

Il existe deux types principaux, ou Clades, de MPXV. Le clade 1 se trouve généralement chez les animaux en Afrique centrale, tandis que le clade II est plus répandu en Afrique de l'Ouest, avec des divisions supplémentaires appelées clade IIa et clade IIb. Les séquences du clade IIb sont associées à la transmission humaine au Nigeria depuis 2017 et sont étiquetées comme hMPXV-1.

Au Cameroun, l'augmentation des cas est liée à des épidémies occasionnelles et à la transmission zoonotique (de l'animal à l'homme). Des études récentes indiquent que les clades I et IIb sont responsables des cas Zoonotiques au Cameroun. La répartition de ces clades au Cameroun est influencée par des barrières naturelles comme le fleuve Sanaga et divers systèmes forestiers tels que les forêts du bassin du Congo et les forêts des Hauts-Plateaux camerounais.

Interaction humain-animal

La frontière entre le Nigeria et le Cameroun est riche en forêts qui servent d'habitats pour des animaux pouvant porter le virus. Les activités agricoles, la chasse et les établissements humains dans ces zones augmentent le risque de contact entre les gens et des animaux potentiellement infectés. Il y a aussi un important mouvement de personnes à travers la frontière, ce qui peut contribuer à la propagation du virus.

Malgré cela, les détails sur la façon dont le MPXV se propage à travers la frontière Nigeria-Cameroun ne sont toujours pas bien compris. Il y a peu de données génomiques disponibles, ce qui rend difficile de déterminer la fréquence des infections zoonotiques et comment elles pourraient réapparaître dans les deux pays.

Développements récents des cas de Mpox

Au Cameroun, il y a eu une hausse significative des cas de mpox, surtout en 2022. Il n'est pas clair si cette hausse est due à une meilleure Surveillance après l'épidémie mondiale B.1 ou si elle reflète une réelle augmentation de la transmission du virus. Pour explorer cela, les chercheurs ont collecté de nouvelles données génomiques à partir d'échantillons prélevés entre 2018 et 2022.

Parmi les 10 séquences provenant du Cameroun, toutes ont été identifiées comme clade IIb. La majorité provenait de régions rurales du sud et du nord, proches du Nigeria. De plus, des séquences nigérianes ont été incluses pour mieux comprendre la relation entre ces cas et l'épidémie humaine en cours au Nigéria.

Analyse génomique de Mpox

Les scientifiques ont réalisé une analyse génomique pour cartographier les séquences génétiques du virus. Cette analyse a révélé que les séquences camerounaises forment une lignée distincte qui se sépare de la lignée principale de l'épidémie humaine trouvée au Nigéria. Les chercheurs ont nommé cette nouvelle lignée Clade IIb.1, tandis que la lignée qui inclut l'épidémie nigériane est appelée Clade IIb.2.

L'étude a également examiné les mutations présentes dans les séquences génétiques pour déterminer si les cas au Cameroun étaient le résultat d'une transmission humaine ou animale. La plupart des mutations indiquaient que les cas au Cameroun provenaient d'une transmission zoonotique, suggérant que les cas en cours résultent d'interactions avec des animaux infectés, plutôt que d'une transmission humaine soutenue.

Quelques cas de transmission humaine ont été notés, notamment au sein des ménages. Cela montre que même si la transmission zoonotique est le principal moteur au Cameroun, il y a des moments où le virus se propage entre les gens.

Le rôle des écosystèmes forestiers

Les forêts le long de la frontière Nigeria-Cameroun sont cruciales pour la survie de nombreuses espèces animales qui peuvent porter le MPXV. Cette région connaît beaucoup de mouvements humains et d'interaction avec la faune. Analyser des échantillons du Nigéria et du Cameroun aide à mieux comprendre les réservoirs animaux qui pourraient être responsables de la transmission de MPXV.

Une analyse phylogénétique récente a révélé que les séquences provenant du Nigéria et du Cameroun sont distinctes mais liées. Les échantillons du Nigéria ne montraient aucun signe de transmission humaine, indiquant qu'ils résultaient probablement d'infections zoonotiques. Les résultats suggèrent que le virus se propage indépendamment au sein des populations animales à travers la frontière, avec différentes séquences présentant une divergence génétique significative.

Suivi des ancêtres de MPXV

Les chercheurs ont également examiné les origines du virus et son histoire évolutive. Les données ont suggéré que le clade IIb circule dans les populations animales depuis des décennies, avec un ancêtre commun remontant à environ 1966. Des preuves ont également pointé vers une propagation virale transfrontalière récente, liant les infections au Nigéria et au Cameroun.

En examinant le matériel génétique de divers échantillons, les scientifiques ont pu déterminer quand l'ancêtre du virus a probablement circulé chez les animaux. L’ancêtre commun le plus récent de la lignée associée à l’épidémie nigériane a été retracé fin 2013, ce qui suggère que le virus était présent dans les populations animales peu avant de commencer à infecter les humains.

Taux d'évolution de Mpox

La recherche a également cherché à comprendre à quelle vitesse le virus évolue. L'étude a trouvé que le taux d'évolution du MPXV chez les animaux est beaucoup plus lent par rapport à son taux chez les humains. Chez les humains, le virus évolue rapidement à cause de l'action d'une enzyme spécifique appelée APOBEC3. Cette enzyme accélère le rythme des mutations qui se produisent dans le virus lorsqu'il se propage dans les populations humaines.

En revanche, le taux d'évolution du virus dans les populations animales était significativement plus bas, suggérant que le virus ne subit pas la même pression d'adaptation lorsqu'il est chez les animaux comparé à lorsqu'il est chez les humains.

Risques en cours et directions futures

La transmission continue du MPXV au Cameroun et au Nigéria souligne le risque constant de réémergence du virus. L'étude a révélé que la plupart des cas au Cameroun étaient dus à des infections zoonotiques, tandis que la majorité des cas au Nigéria faisaient partie de l'épidémie humaine en cours. Cependant, les données collectées représentent seulement une petite fraction des cas suspects, indiquant que de nombreux événements de transmission peuvent se produire sans être détectés.

Pour bien comprendre la dynamique du MPXV, les chercheurs plaident pour une meilleure surveillance, surtout dans les communautés proches de la faune. Cela aidera à identifier de nouveaux cas de transmission zoonotique avant qu'ils ne puissent donner lieu à de plus grandes épidémies.

Facteurs à l'origine de l'émergence de MPXV

Plusieurs facteurs ont pu contribuer à l’émergence récente du MPXV dans les populations humaines :

  1. Immunité décroissante : La vaccination de masse contre la variole, qui offrait aussi une certaine protection contre le MPXV, a cessé il y a des décennies. Une baisse de l'immunité dans la population augmente le nombre de personnes susceptibles d'être infectées.

  2. Contact humain-animal accru : Les humains entrent plus fréquemment en contact avec des animaux potentiellement infectés. L'augmentation des populations, couplée à des facteurs socio-économiques, a conduit à une chasse et une consommation accrues de gibier sauvage, ce qui pourrait augmenter le risque d'infection zoonotique.

  3. Facteurs comportementaux : Les premières infections humaines auraient pu se produire au sein de groupes mobiles favorisant une propagation rapide.

  4. Adaptation virale : Bien qu'il soit peu probable que le virus se soit adapté dans les populations animales, il y a une possibilité qu'il se soit adapté aux hôtes humains après le premier événement de transmission.

Conclusion

Les complexités de l'épidémie de mpox au Cameroun et au Nigéria soulignent la nécessité d'une meilleure compréhension et d'une meilleure surveillance. L'interaction entre les réservoirs animaux, le comportement humain et les facteurs environnementaux crée un paysage où le mpox peut émerger et réémerger. La recherche continue et le suivi sont essentiels pour atténuer les risques associés au MPXV et protéger efficacement la santé publique.

Source originale

Titre: Molecular epidemiology of recurrent zoonotic transmission of mpox virus in West Africa

Résumé: Nigeria and Cameroon reported their first mpox cases in over three decades in 2017 and 2018 respectively. The outbreak in Nigeria is recognised as an ongoing human epidemic. However, owing to sparse surveillance and genomic data, it is not known whether the increase in cases in Cameroon is driven by zoonotic or sustained human transmission. Notably, the frequency of zoonotic transmission remains unknown in both Cameroon and Nigeria. To address these uncertainties, we investigated the zoonotic transmission dynamics of the mpox virus (MPXV) in Cameroon and Nigeria, with a particular focus on the border regions. We show that in these regions mpox cases are still driven by zoonotic transmission of a newly identified Clade IIb.1. We identify two distinct zoonotic lineages that circulate across the Nigeria-Cameroon border, with evidence of recent and historic cross border dissemination. Our findings support that the complex cross-border forest ecosystems likely hosts shared animal populations that drive cross-border viral spread, which is likely where extant Clade IIb originated. We identify that the closest zoonotic outgroup to the human epidemic circulated in southern Nigeria in October 2013. We also show that the zoonotic precursor lineage circulated in an animal population in southern Nigeria for more than 45 years. This supports findings that southern Nigeria was the origin of the human epidemic. Our study highlights the ongoing MPXV zoonotic transmission in Cameroon and Nigeria, underscoring the continuous risk of MPXV (re)emergence.

Auteurs: Delia Doreen Djuicy, I. Omah, E. Parker, C. H. Tomkins-Tinch, J. R. Otieno, M. H. M. Yifomnjou, L. L. M. Essengue, A. O. Ayinla, A. E. Sijuwola, M. I. Ahmed, O. O. Ope-Ewe, O. A. Ogunsanya, A. Olono, P. Eromon, M. G. W. Yonga, G. D. Essima, I. P. Touoyem, L. J. M. Mounchili, S. I. Eyangoh, L. Esso, I. M. E. Nguidjol, S. F. Metomb, C. Chebo, S. M. Agwe, H. M. Mossi, C. N. Bilounga, A. G. M. Etoundi, O. Akanbi, A. Egwuenu, O. Ehiakhamen, C. Chukwu, K. Suleiman, A. Akinpelu, A. Ahmad, K. I. Imam, R. Ojedele, V. Oripenaye, K. Ikeata, S. Adelakun, B. Olajumoke, O'To

Dernière mise à jour: 2024-06-19 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.06.18.24309115

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.06.18.24309115.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/

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