Nouvelles idées sur la thérapie génique pour la DMLA
Un aperçu des récents développements en thérapie génique pour la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
Thomas M Hallam, E. Gardenal, F. McBlane, G. Cho, L. L. Ferraro, E. Pekle, D. Lu, K. Carney, C. Wenden, H. Beadsmore, S. Kaiser, L. Drage, T. Haye, I. Kassem, N. Rangaswamy, M. Obeidat, C. Grosskreutz, M. Saint-Geniez, D. H. Steel, R. E. MacLaren, S. Ellis, C. L. Harris, S. Poor, A. V. Jones
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Table des matières
- Traitements actuels pour la DMLA
- Thérapie génique pour la DMLA
- Le système du complément et la DMLA
- L'étude FOCUS
- L'impact de la vitrectomie sur les niveaux de protéines
- Résultats de l'étude FOCUS
- Comparaisons de la puissance du CFI
- Le rôle d'autres biomarqueurs
- Implications cliniques et prochaines étapes
- Limitations de l'étude
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une cause fréquente de perte de vision, surtout chez les personnes âgées. Ça touche surtout la partie centrale de la rétine, qui est super importante pour avoir une bonne vision. Aux États-Unis, environ 18 millions de personnes de 40 ans et plus ont une DMLA au stade précoce, et environ 1,5 million ont une DMLA au stade avancé. La DMLA au stade avancé peut entraîner des problèmes de vision importants et affecter les activités quotidiennes et la qualité de vie.
Il y a deux types de DMLA au stade avancé : l'atrophie géographique (AG) et la DMLA néovasculaire. L'AG implique la perte progressive de cellules sensibles à la lumière dans la rétine, ce qui entraîne des taches sombres dans la vision centrale appelées scotomes. Gérer la DMLA est crucial, car ça peut changer drastiquement la vie des gens.
Traitements actuels pour la DMLA
Actuellement, il y a peu de traitements disponibles pour la DMLA. Récemment, deux thérapies ont été approuvées qui ciblent une partie du système immunitaire connue sous le nom de système du complément. Ces traitements peuvent aider à ralentir la progression de l'AG mais obligent les patients à recevoir des injections dans l'œil tous les mois ou deux. Ces injections peuvent être gênantes et ont montré une efficacité limitée au fil du temps, rendant l'adhérence à long terme difficile pour les patients.
Les chercheurs cherchent de meilleures options, comme une thérapie génique unique qui pourrait donner des résultats plus durables par rapport aux traitements par injection actuels.
Thérapie génique pour la DMLA
Une thérapie génique prometteuse pour la DMLA s'appelle PPY998, anciennement connue sous le nom de GT005. Ce traitement vise à augmenter les niveaux d'une protéine appelée facteur complémentaire I (CFI) dans la rétine. La CFI joue un rôle clé dans la régulation du système du complément, qui est impliqué dans l'inflammation et la réponse immunitaire.
Une étude clinique a été lancée pour tester cette thérapie. Cependant, l'étude a été arrêtée en raison des préoccupations soulevées par un comité de surveillance, qui a suggéré que les avantages ne l'emportaient pas sur les risques basés sur les résultats observés. Cette décision a soulevé des questions sur l'efficacité de la thérapie à produire la protéine CFI et si cela influençait suffisamment l'activité du système du complément.
Le système du complément et la DMLA
Le système du complément est une partie du système immunitaire qui aide le corps à combattre les infections et à éliminer les débris. Dans la DMLA, le système du complément peut devenir trop actif, ce qui entraîne des dommages à la rétine. Augmenter les niveaux de CFI dans l'œil pourrait aider à réguler ce système et à protéger contre la DMLA.
Différentes protéines jouent des rôles dans le système du complément, comme le facteur H (FH), le facteur d'accélération de déclin (DAF) et la properdine. Ces protéines travaillent ensemble pour maintenir le système du complément sous contrôle. Des problèmes avec l'une de ces protéines peuvent augmenter le risque de développer une DMLA.
Des études ont montré que certaines variations génétiques dans le gène CFI peuvent augmenter le risque de développer une DMLA avancée. Cela a conduit les chercheurs à se concentrer sur des approches de thérapie génique qui peuvent produire plus de CFI dans l'œil.
L'étude FOCUS
L'étude FOCUS a été conçue pour évaluer la sécurité et l'efficacité de trois doses différentes de PPY998 appliquées par une seule injection dans la rétine de patients atteints d'AG due à la DMLA. Dans cette étude, les chercheurs ont prélevé des échantillons de l'œil au fil du temps pour voir comment la thérapie a affecté les niveaux de diverses protéines dans les fluides oculaires.
Les chercheurs ont mesuré les niveaux de CFI et d'autres protéines du complément à différents moments après le traitement. Ils ont également analysé comment ces niveaux changeaient et s'ils pouvaient indiquer des changements dans le processus de la maladie.
L'impact de la vitrectomie sur les niveaux de protéines
Lors de l'administration de PPY998, une intervention chirurgicale appelée vitrectomie totale a été réalisée. Cette procédure consiste à retirer le gel vitré de l'œil pour permettre l'accès à l'injection. La vitrectomie peut modifier les niveaux de différentes protéines dans l'œil.
Dans cette étude, les chercheurs ont constaté que les niveaux totaux de protéines dans l'humeur vitrée (la substance gélatineuse à l'intérieur de l'œil) diminuaient après la chirurgie. Cette diminution pourrait influencer la façon dont les chercheurs interprètent les résultats de l'analyse des Biomarqueurs, car les niveaux totaux de protéines peuvent affecter les concentrations de protéines spécifiques.
Résultats de l'étude FOCUS
Après les injections, les chercheurs ont découvert que les niveaux de la protéine CFI augmentaient dans l'humeur vitrée sur une période allant jusqu'à 96 semaines. Il y avait une augmentation significative des niveaux de CFI à différents moments, indiquant que la thérapie génique était réussie pour produire cette protéine.
De plus, les mesures d'autres protéines du complément ont montré des changements qui suggéraient une activité réduite du système du complément après le traitement. Les résultats ont indiqué une modulation potentielle du système du complément en réponse à la thérapie.
Malgré ces résultats, la thérapie n'a pas eu un impact majeur sur tous les biomarqueurs pertinents. Certains biomarqueurs ont montré peu ou pas de changement, ce qui suggère une interaction complexe entre le traitement et le système du complément.
Comparaisons de la puissance du CFI
Pour comprendre à quel point la thérapie PPY998 pourrait être efficace par rapport aux traitements existants, les chercheurs ont également réalisé des tests en laboratoire en utilisant différentes concentrations de protéines du complément. Ils ont comparé l'efficacité de la CFI produite par la thérapie génique à d'autres thérapies qui ciblent l'activité du complément.
Les tests ont montré que le pegcetacoplan, une autre thérapie du complément, était plus efficace pour inhiber certaines actions dans le système du complément par rapport à la CFI. Cette découverte a soulevé des questions sur le fait que simplement augmenter les niveaux de CFI par thérapie génique serait suffisant pour obtenir des résultats cliniquement significatifs chez les patients atteints de DMLA.
Le rôle d'autres biomarqueurs
Tout au long de l'étude, les chercheurs ont mesuré divers biomarqueurs du complément pour comprendre comment le traitement affectait la réponse immunitaire dans l'œil. Certains biomarqueurs ont montré des changements significatifs après le traitement, tandis que d'autres sont restés stables.
Par exemple, les chercheurs ont observé une réduction de biomarqueurs spécifiques qui indiquaient moins de formation de complexes pouvant entraîner des dommages rétiniens. Cependant, il y a aussi eu des incohérences entre les réponses observées dans l'humeur vitrée et celles dans l'humeur aqueuse (le liquide à l'avant de l'œil). Cette incohérence a soulevé des inquiétudes quant à la fiabilité de l'utilisation de l'humeur aqueuse seule comme mesure de l'activité du complément.
Implications cliniques et prochaines étapes
Les résultats de l'étude FOCUS ont suscité des discussions sur le potentiel de la thérapie génique en tant qu'outil efficace pour traiter la DMLA. Bien que les augmentations des niveaux de CFI soient encourageantes, l'arrêt de l'étude a mis en évidence la nécessité de recherches supplémentaires pour déterminer les meilleures stratégies pour moduler le système du complément dans la DMLA.
Les chercheurs ont souligné l'importance de comprendre l'équilibre entre la production d'assez de CFI pour influencer le système du complément tout en considérant sa puissance par rapport à d'autres thérapies. Les futures études devront explorer comment obtenir les résultats cliniques pertinents, y compris l'évaluation des effets à long terme et des avantages potentiels des approches combinées.
Limitations de l'étude
Comme toute étude, l'essai FOCUS avait des limites. Par exemple, il n'incluait pas de groupe témoin, ce qui rend difficile de déterminer les effets précis du traitement. La petite taille de l'échantillon et le stade avancé de la DMLA chez les participants ont également limité la généralisation des résultats à une population plus large.
De plus, l'étude a observé des réponses d'anticorps transitoires à la thérapie génique, qui ne semblaient pas entraîner de conséquences cliniques significatives. Néanmoins, une surveillance continue de ces patients sera nécessaire pour s'assurer que les éventuels effets à long terme soient correctement pris en compte.
Conclusion
La thérapie génique représente une approche prometteuse pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l'âge, notamment grâce à son potentiel à moduler le système du complément. Bien que les résultats de l'étude FOCUS aient fourni des informations précieuses, des investigations supplémentaires sont nécessaires pour affiner les stratégies utilisées dans la thérapie génique pour la DMLA.
Les leçons apprises peuvent informer les efforts de recherche en cours, guidant le développement de nouvelles thérapies qui pourraient potentiellement améliorer la qualité de vie des personnes confrontées à cette condition. Au fur et à mesure que la compréhension de la DMLA et de ses mécanismes sous-jacents continue de croître, les études futures viseront à s'appuyer sur les bases posées par l'essai FOCUS et à faire avancer le domaine de la thérapie génique oculaire.
Source originale
Titre: Ocular biomarker profiling after complement factor I gene therapy in geographic atrophy secondary to age-related macular degeneration
Résumé: ObjectiveComplement biomarker analysis in ocular fluid samples from subjects with geographic atrophy (GA) in a Phase I/II clinical trial of subretinal AAV2 complement factor I (CFI; FI) gene therapy, PPY988 (formerly GT005), to understand target pharmacokinetics/pharmacodynamics. Clinical findings were subsequently utilized to investigate the therapeutic dose in an in vitro complement activation assay. Design, setting and participantsBiomarker data were evaluated from 28 subjects in FOCUS, a Phase I/II clinical trial evaluating the safety and efficacy of three ascending doses of PPY988. Main outcomes and measuresVitreous humor (VH), and aqueous humor (AH) from subjects before surgery and at serial timepoints (week 5 or 12, 36, 96) were evaluated for changes in levels of intact complement factors I, B and H (FI, FB, FH) components C3, C4, and C1q and breakdown products (Ba, C3a, C3b/iC3b, C4b) using validated assays and OLINK(R) proteomics. A modified in vitro assay of complement activation modelling VH complement concentrations was used to compare PPY988 potency to the approved intravitreal C3 inhibitor pegcetacoplan (Apellis) and complement Factor H (FH). ResultsAn average 2-fold increase in VH FI was observed post-treatment at week 36 and week 96. This correlated with a marked post-treatment reduction in VH concentration of the FB breakdown product Ba and Ba:FB ratio, but minimal changes in C3a and C3b/iC3b levels. Variable concordance in complement biomarker levels in VH versus AH suggest AH is not a reliable proxy for VH for complement activation. During the experimental comparison of doses, a 2-fold increase of FI achieved in the vitreous had only a minor effect on the complement amplification loop in vitro, indicating limited impact [IC50: 1229nM]. Pegcetacoplan completely blocks C3a generation at concentrations much lower than the estimated trough level for monthly intravitreal injections [IC50: 2nM]. Supplementation with FH in the assay revealed similar potency to pegcetacoplan [IC50: 6nM]. Conclusions and relevancePPY988 subretinal gene therapy may not have provided sufficient FI protein to meaningfully modulate complement activation to slow GA growth. Reviewing VH biomarkers is important for understanding target expression, pathway engagement, and determining optimal dose, thereby informing future clinical development.
Auteurs: Thomas M Hallam, E. Gardenal, F. McBlane, G. Cho, L. L. Ferraro, E. Pekle, D. Lu, K. Carney, C. Wenden, H. Beadsmore, S. Kaiser, L. Drage, T. Haye, I. Kassem, N. Rangaswamy, M. Obeidat, C. Grosskreutz, M. Saint-Geniez, D. H. Steel, R. E. MacLaren, S. Ellis, C. L. Harris, S. Poor, A. V. Jones
Dernière mise à jour: 2024-11-28 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.06.12.24308796
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.06.12.24308796.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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