Apathie : son impact sur l'activité physique
Cet article examine comment l'apathie peut réduire les niveaux d'activité physique.
Matthieu P. Boisgontier, A. Farajzadeh, A. Hebert, I. M. Lahart, M. Bilodeau
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Table des matières
- Pourquoi l'Activité Physique est importante
- Objectif de l'étude
- Méthodologie
- Critères d'éligibilité
- Sélection des études
- Extraction de données
- Principaux résultats
- Mesures de l'activité physique
- Association entre apathie et activité physique
- Analyses par sous-groupes
- Facteurs influençant la relation
- Biais de publication
- Conclusion et implications
- Source originale
L'Apathie, c'est quand une personne ressent un manque de motivation ou d'intérêt pour les activités. Ce n'est pas juste de la paresse ; ça peut affecter la capacité des gens à faire des choses qu'ils aimaient ou qu'ils devaient faire. Au début des années 90, les chercheurs ont commencé à voir l'apathie comme plus qu'un simple signe d'autres problèmes de santé. Ils l'ont identifiée comme une condition principale qui peut exister seule. L'apathie peut impliquer une baisse des activités quotidiennes, des réponses émotionnelles et des interactions sociales. Par exemple, quelqu'un qui souffre d'apathie pourrait arrêter de se soucier de sa santé ou de sa vie sociale.
L'apathie peut survenir pour plein de raisons, souvent liées à des problèmes de santé comme la démence, la schizophrénie, la maladie de Parkinson, et même après un AVC. Des études ont montré que l'apathie peut être présente même chez des jeunes adultes en bonne santé et des personnes âgées sans problèmes cognitifs. Les gens qui ressentent de l'apathie peuvent avoir du mal à penser clairement ou à être productifs, ce qui peut entraîner d'autres problèmes de santé.
Activité Physique est importante
Pourquoi l'Faire de l'activité physique est super important pour rester en bonne santé. Un exercice régulier peut aider la fonction cognitive, réduire le risque de maladies chroniques comme les maladies cardiaques et le diabète, et améliorer la santé mentale. Cependant, beaucoup de gens ne respectent pas les niveaux recommandés d'activité physique, avec des études qui suggèrent que l'apathie pourrait contribuer à ce manque d'engagement dans les activités physiques.
Il est à noter que bien que de nombreuses études suggèrent que l'apathie freine l'activité physique, d'autres ont trouvé des résultats contradictoires. Cette incohérence montre qu'il faut plus de Recherches pour comprendre la relation entre l'apathie et l'activité physique.
Objectif de l'étude
Le but de l'étude était de revoir les recherches existantes pour déterminer comment l'apathie affecte directement les niveaux d'activité physique. Les chercheurs voulaient spécifiquement voir si des niveaux plus élevés d'apathie étaient liés à des niveaux plus bas d'activité physique. Ils ont également examiné si différentes manières de mesurer l'apathie et l'activité physique avaient un impact sur leurs résultats.
Méthodologie
Pour collecter des infos pour la revue, les chercheurs ont cherché dans diverses bases de données médicales et psychologiques des articles pertinents. Ils ont cherché des études impliquant des participants humains et traitant à la fois de l'apathie et de l'activité physique. Les études sélectionnées variaient, incluant des études de cohorte, des essais cliniques et des études transversales.
Critères d'éligibilité
Pour être inclus dans la revue, les articles devaient répondre à des critères spécifiques :
- Ils devaient être publiés dans des revues évaluées par des pairs.
- Ils devaient rapporter des données originales sur des participants humains.
- Ils devaient mesurer à la fois l'apathie et l'activité physique.
- Ils devaient tester formellement une relation entre les deux.
Sélection des études
Les chercheurs ont examiné des milliers d'articles et ont suivi un processus détaillé pour sélectionner uniquement ceux qui répondaient à leurs critères. Cela incluait la révision des titres, des résumés et des textes complets pour s'assurer qu'ils représentaient correctement la relation entre l'apathie et l'activité physique.
Extraction de données
À partir des articles sélectionnés, les chercheurs ont rassemblé des infos importantes comme les auteurs, l'année de publication, les caractéristiques des participants, leur état de santé, les méthodes de mesure de l'apathie et de l'activité physique, et les résultats statistiques concernant l'association.
Principaux résultats
De la revue, un total de 28 études ont été incluses, avec plus de 13 000 participants. Ces études ont examiné différentes populations, comme les survivants d'AVC, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, et les personnes âgées, entre autres. Les chercheurs ont constaté que l'apathie était mesurée de différentes manières, y compris avec des échelles spécifiques conçues pour évaluer le niveau d'apathie.
Mesures de l'activité physique
La plupart des études utilisaient des mesures auto-déclarées pour l'activité physique, où les participants décrivaient leurs niveaux d'activité sur une certaine période. Certaines études ont également utilisé des dispositifs comme des accéléromètres pour suivre l'activité physique de manière plus objective. Les résultats mesurés comprenaient les niveaux d'activité totale, le nombre de pas par jour, et le temps passé dans différentes catégories d'activités.
Association entre apathie et activité physique
L'analyse des études sélectionnées a révélé une petite relation négative entre l'apathie et l'activité physique. Cela signifie qu'à mesure que les niveaux d'apathie augmentaient, les niveaux d'activité physique avaient tendance à diminuer. Les résultats étaient cohérents à travers différentes Conditions de santé et types de mesures utilisés.
Analyses par sous-groupes
Les chercheurs ont également examiné les différences dans les résultats en fonction de l'état de santé et des méthodes utilisées pour mesurer l'apathie et l'activité physique. Ils ont noté des différences statistiques parmi divers groupes. Par exemple, la relation entre l'apathie et l'activité physique était significative chez les personnes âgées et celles atteintes de la maladie de Parkinson, tandis qu'elle était moins claire pour les individus ayant subi un AVC.
Facteurs influençant la relation
Les chercheurs ont aussi exploré si d'autres facteurs, comme l'âge et le sexe, affectaient la relation entre l'apathie et l'activité physique. Ils ont constaté que l'âge plus avancé était associé à une relation négative plus forte entre les deux. Cependant, la proportion de femmes dans les études ne semblait pas avoir d'impact significatif.
Biais de publication
Le biais de publication est un souci dans la recherche, car les études avec des résultats positifs sont plus susceptibles d'être publiées que celles avec des résultats négatifs. Les chercheurs ont évalué le biais de publication en utilisant diverses méthodes, y compris des graphiques en entonnoir et une analyse de courbes p. Ils ont trouvé des indications de biais de publication mais ont noté que cela ne changeait pas la signification générale de la relation trouvée dans leur analyse.
Conclusion et implications
Les résultats de l'étude suggèrent que l'apathie peut limiter l'activité physique, en particulier chez les personnes âgées et celles ayant des problèmes de santé spécifiques. Comme l'activité physique est essentielle pour le bien-être général, il est important de comprendre cette relation plus en profondeur. Les recherches futures devraient confirmer ces résultats et explorer des moyens de s'attaquer à l'apathie pour encourager un mode de vie plus actif.
L'apathie peut être un obstacle majeur pour maintenir la santé physique et le bien-être émotionnel. Y remédier pourrait être crucial pour développer des interventions efficaces afin d'augmenter les niveaux d'activité, surtout chez les populations vulnérables. Comprendre et aider ceux qui ressentent de l'apathie est essentiel pour améliorer leur qualité de vie et leur santé globale.
En résumé, la connexion entre l'apathie et l'activité physique est complexe, mais les preuves suggèrent que s'attaquer à l'apathie pourrait mener à un meilleur engagement dans l'activité physique, profitant finalement à la santé.
Source originale
Titre: Apathy and physical activity: A systematic review and meta-analysis
Résumé: PurposePatient motivation is essential for the success of their rehabilitation. Apathy, a state of primary motivational deficiency, may therefore hinder physiotherapists interventions, such as those aimed at increasing patients physical activity. This study aims to examine the relationship between apathy and physical activity and to identify the factors that influence this relationship. MethodsSix databases were searched for articles including both a measure of apathy and physical activity. Two reviewers screened articles for inclusion, assessed risk of bias, and extracted data from each study. Pearson product-moment correlations were pooled from eligible studies using the generic inverse pooling and random effects method to examine the relationship between apathy and physical activity. Subgroup meta-analyses were conducted to examine the differences between studies that included participants with different health conditions and used different types of physical activity outcomes and apathy measures. Meta-regressions were conducted to examine the moderating effects of age and gender. ResultsTwenty-eight articles were included in the systematic review and 22 studies (n = 12,541 participants) in the main meta-analysis. Results showed a negative correlation between apathy and physical activity (r = -0.13; 95% CI: -0.18 to -0.09; p < 0.0001 based on Pearsons r values; r = - 0.40; 95% CI: -0.68 to -0.02; p = 0.043 based on Spearmans rho values). A subgroup meta-analysis revealed that the correlation was statistically significant in patients with Parkinsons disease and in older adults who were healthy, depressed, fallers, or had mild cognitive impairment. A meta-regression showed an effect of age, with a stronger correlation between apathy and physical activity in older adults compared to younger adults (p = 0.003). ConclusionOur results suggest that higher levels of apathy are associated with lower levels of physical activity and that this negative association is stronger with age. Therefore, apathy may limit exercise therapy efficacy and carry prognostic implications for patients whose condition requires physical activity.
Auteurs: Matthieu P. Boisgontier, A. Farajzadeh, A. Hebert, I. M. Lahart, M. Bilodeau
Dernière mise à jour: 2024-12-03 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.05.01.24306712
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.05.01.24306712.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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