Comment Edwardsiella tarda évite le système immunitaire
Une étude révèle comment E. tarda déclenche une réponse immunitaire par le biais de mécanismes de mort cellulaire.
Li Sun, Y. Zhao, H. Zhu, J. Li
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Table des matières
Le système immunitaire, c'est la défense de notre corps contre des envahisseurs nuisibles comme les bactéries et les virus. Quand ces intrus pénètrent dans notre corps, ils montrent souvent certains motifs que notre système immunitaire peut reconnaître. Ces motifs peuvent venir des envahisseurs eux-mêmes ou résulter des dégâts qu'ils provoquent. Le système immunitaire utilise des capteurs spéciaux pour détecter ces motifs et initier une réponse.
Une réponse particulière qui nous intéresse est déclenchée par des structures appelées Inflammasomes. Elles sont composées de protéines capables de détecter des menaces spécifiques dans nos cellules. Parmi ces protéines, on trouve des trucs importants comme NLRP1, NLRP3, NLRC4, AIM2 et Pyrin. Quand ces protéines identifient des menaces, elles bossent avec une autre protéine appelée ASC pour activer la caspase-1, qui aide à libérer des molécules de signalisation importantes appelées interleukines, en particulier IL-1β et IL-18.
La caspase-1 a un autre rôle : elle peut activer la gasdermine D, qui forme des pores dans la membrane cellulaire. Cette action entraîne un type spécifique de mort cellulaire appelé Pyroptose. Il y a aussi un autre chemin par lequel d'autres caspases (comme Casp4 et Casp5 chez les humains) peuvent déclencher la pyroptose lorsqu'elles sont activées par certains produits bactériens.
Le Rôle d'Edwardsiella tarda
Un pathogène bien connu qui peut rendre malade les humains et les animaux, c'est Edwardsiella tarda. Elle peut survivre à l'intérieur des cellules immunitaires, comme les macrophages. Chez les humains, E. tarda peut provoquer de graves problèmes gastro-intestinaux et même des infections systémiques potentiellement mortelles. E. tarda possède un outil spécialisé appelé le système de sécrétion de type III (T3SS) qui lui permet d'entraver les réponses immunitaires de son hôte.
Le T3SS agit comme une seringue qui injecte des protéines de la bactérie dans les cellules de l'hôte. Ce système est composé de plusieurs parties distinctes qui l'aident à pénétrer dans les cellules de l'hôte. Différentes protéines collaborent pour rendre ce système fonctionnel, et elles sont essentielles pour qu'E. tarda réussisse à provoquer la maladie.
Comprendre l'Objectif de l'Étude
Cette étude avait pour but d'explorer comment E. tarda interagit avec les cellules immunitaires humaines et, spécifiquement, comment son T3SS contribue au déclenchement de la mort cellulaire. Les chercheurs ont utilisé des macrophages humains pour mieux comprendre le processus de pyroptose induit par ce pathogène.
L'étude a révélé qu'E. tarda pouvait provoquer une mort cellulaire dépendante de la gasdermine D, indiquant que la pyroptose se produisait. La recherche s'est spécifiquement concentrée sur les protéines T3SS, qui étaient nécessaires à cette mort cellulaire. Ils se sont concentrés sur une protéine nommée EseB pour voir comment elle aide à déclencher la réponse immunitaire et la pyroptose.
Expérimenter avec E. tarda dans les Macrophages Humains
Pour explorer la relation entre E. tarda et les macrophages humains, les chercheurs ont infecté ces cellules immunitaires avec la bactérie. Quand les bactéries ont été autorisées à entrer dans les macrophages, les cellules ont montré des signes de mort cellulaire, avec un gonflement et une libération d'IL-1β. Ces changements indiquaient que la pyroptose était effectivement en cours.
Les chercheurs ont aussi testé diverses cellules de macrophages qui avaient certaines fonctions protéiques spécifiques désactivées. Ils ont trouvé que l'absence de certaines protéines, comme NLRC4 et Casp4, diminuait la mort cellulaire et la libération d'IL-1β. Cela suggère que différents inflammasomes étaient en jeu dans cette réponse, et qu'E. tarda intracellulaire devait interagir directement avec ces protéines pour provoquer la mort dans les macrophages.
L'Importance du Translocon T3SS
E. tarda fait partie d'un groupe de bactéries qui utilisent le T3SS pour influencer les cellules hôtes. L'étude a révélé que plusieurs protéines T3SS, dont EseB, étaient vitales pour que la bactérie induise la pyroptose dans les macrophages. Les chercheurs ont créé des mutants d'E. tarda qui manquaient de protéines T3SS importantes, et ces mutants n'ont pas entraîné de mort cellulaire ni de libération d'IL-1β.
Bien qu'un mutant ait pu induire partiellement la pyroptose, les autres ne le pouvaient pas. Cela a montré que les protéines T3SS étaient essentielles pour que le pathogène réussisse à provoquer la mort cellulaire dans les cellules immunitaires humaines.
Comprendre le Mécanisme d'EseB
En se concentrant sur EseB, les chercheurs ont découvert qu'il était essentiel pour induire la pyroptose. Ils ont préparé la protéine et testé ses effets sur les macrophages. Quand EseB était présent à l'intérieur des macrophages, il provoquait une mort cellulaire et activait les caspases impliquées dans la voie de la pyroptose.
À travers des tests supplémentaires, ils ont découvert que l'interaction entre EseB et l'inflammasome NAIP/NLRC4 était cruciale. NAIP agit comme un capteur chez l'humain, et quand il interagissait avec EseB, il activait l'inflammasome, menant à la mort cellulaire. Les chercheurs ont aussi identifié des régions spécifiques dans la protéine EseB qui étaient critiques pour sa fonction.
Les Implications Plus Larges
L'étude a aussi exploré si la fonction d'EseB était unique à E. tarda ou si elle était présente dans d'autres bactéries pathogènes utilisant le T3SS. Ils ont identifié plusieurs autres bactéries avec des protéines similaires à EseB qui pouvaient activer l'inflammasome NAIP/NLRC4.
Cette similitude suggère que la capacité d'induire la mort cellulaire par ce mécanisme est commune à divers pathogènes bactériens. La séquence spécifique de résidus trouvée dans les protéines était hautement conservée, indiquant que cela pourrait être une stratégie partagée par de nombreuses bactéries pour échapper au système immunitaire.
Conclusion
En résumé, cette recherche éclaire comment une protéine bactérienne spécifique, EseB, aide à déclencher une réponse immunitaire qui mène à la mort cellulaire programmée dans les macrophages humains. La capacité d'activer l'inflammasome NAIP/NLRC4 via le T3SS est une manière importante dont les pathogènes peuvent manipuler les réponses des cellules hôtes. Cette compréhension pourrait aider à orienter les travaux futurs pour développer des traitements contre les infections causées par des bactéries similaires. En sachant comment des bactéries comme E. tarda fonctionnent, les chercheurs peuvent mieux travailler pour lutter contre leurs effets sur la santé humaine.
Titre: T3SS translocon induces pyroptosis by direct interaction with NLRC4/NAIP inflammasome
Résumé: Type III secretion system (T3SS) is a virulence apparatus existing in many bacterial pathogens. Structurally, T3SS consists of the base, needle, tip, and translocon. The NLRC4 inflammasome is the major receptor for T3SS needle and basal rod proteins. Whether other T3SS components are recognized by NLRC4 is unclear. In this study, using Edwardsiella tarda as a model intracellular pathogen, we examined T3SS-inflammasome interaction and its effect on cell death. E. tarda induced pyroptosis in a manner that required the bacterial translocon and the host inflammasome proteins of NLRC4, NLRP3, ASC, and caspase 1/4. The translocon protein EseB triggered NLRC4/NAIP-mediated pyroptosis by binding NAIP via its C-terminal region, particularly the terminal 6 residues (T6R). EseB homologs exist widely in T3SS-positive bacteria and share high identities in T6R. Like E. tarda EseB, all of the representatives of the EseB homologs exhibited T6R-dependent NLRC4 activation ability. Together these results revealed the function and molecular mechanism of EseB to induce host cell pyroptosis and suggested a highly conserved inflammasome-activation mechanism of T3SS translocon in bacterial pathogens.
Auteurs: Li Sun, Y. Zhao, H. Zhu, J. Li
Dernière mise à jour: Dec 24, 2024
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.07.11.603062
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.07.11.603062.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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