La lutte contre les helminthes : adaptation et résistance
Des recherches montrent comment la reproduction influence la résistance des helminthes aux médicaments.
B. Trubenová, J. Hellinga, J. Krücken, G. von Samson-Himmelstjerna, H. Schulenburg, R. Regoes
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Table des matières
- La Lutte Contre les Helminthes
- Pourquoi C'est Difficile d'Étudier les Helminthes
- Le Grand Débat sur l'Utilisation de C. elegans
- Ce Qu'on a Fait
- Le Modèle Expliqué
- Résultats de Notre Étude
- L'Impact de la Taille de la Population
- Les Stratégies Reproductives Comptent
- Mutations et Résistance
- Le Rôle de la Dominance
- L'Importance de la Diversité Génétique
- Observations à Court Terme vs à Long Terme
- Conclusion
- Source originale
Les helminthes, ce sont des petits vers qui peuvent vraiment être embêtants. Ils peuvent vivre dans des plantes, des animaux et même chez les humains. Malgré les progrès en hygiène et en assainissement, ces petites créatures continuent de causer plein de problèmes, surtout dans les régions plus pauvres du monde. Ils peuvent rendre la vie assez miserable, causant des problèmes comme la malnutrition qui ne fait qu'aggraver les choses. Ces infections sont souvent ignorées, et il n'y a pas beaucoup de financement pour rechercher comment les combattre.
La Lutte Contre les Helminthes
Les médecins utilisent souvent des médicaments spéciaux appelés Anthelminthiques pour se débarrasser de ces vers. Ces médicaments fonctionnent généralement assez bien et peuvent éliminer une infection en quelques jours. Mais attention ! Comme ces médicaments ont été beaucoup utilisés chez les animaux qui paissent, certains vers ont développé une résistance. Cela signifie que les médicaments ne fonctionnent plus aussi bien contre eux. Cette résistance devient un gros problème pour les agriculteurs et affecte aussi la santé humaine.
Un exemple de ver résistant est l'Ascaris, qu'on a trouvé chez des enfants au Rwanda. Comme beaucoup de vers peuvent passer des animaux aux humains, comprendre cette résistance est important pour garder les animaux et les gens en bonne santé.
Pourquoi C'est Difficile d'Étudier les Helminthes
Comprendre pourquoi ces vers deviennent résistants aux médicaments est crucial pour trouver des solutions, mais les étudier n'est pas facile. Les chercheurs ont souvent besoin de conditions et d'outils spéciaux pour examiner ces vers en laboratoire. Malheureusement, beaucoup de ces outils ne sont pas disponibles pour étudier les parasites, et certains vers mettent du temps à croître. Du coup, il n'y a pas beaucoup d'études qui ont été faites.
Pour aider les chercheurs, un petit ver appelé Caenorhabditis elegans (C. elegans) est souvent utilisé comme modèle pour étudier les helminthes. C’est un ver libre, ce qui signifie qu'il ne dépend pas d'autres organismes pour se nourrir, et il est facile à maintenir en laboratoire. De plus, il a une courte durée de vie, un génome bien cartographié, et réagit aux médicaments de manière similaire à certains vers parasitaires.
Le Grand Débat sur l'Utilisation de C. elegans
Même si C. elegans est un modèle utile, certains scientifiques soutiennent que l'utiliser pour comprendre les vers parasitaires n'est pas toujours la meilleure idée. C. elegans a une manière de se reproduire différente de beaucoup de vers parasitaires. Il est androdioïque, ce qui signifie qu'il a à la fois des hermaphrodites qui se fécondent eux-mêmes et quelques mâles, tandis que de nombreux vers parasitaires nécessitent un accouplement entre mâles et femelles. Cette différence soulève des questions sur l'utilité de C. elegans pour étudier ces parasites.
Dans la nature, différentes façons de se reproduire peuvent influencer l'adaptation d'une espèce. Des études en génétique suggèrent que la manière dont les organismes se reproduisent pourrait affecter leur vitesse d'évolution, mais la plupart des recherches se concentrent uniquement sur les grandes différences entre la reproduction sexuelle et asexuée, en ignorant des systèmes nuancés comme l'androdioécie.
Ce Qu'on a Fait
Pour combler ce manque de recherche, on voulait comprendre si C. elegans est un bon modèle pour étudier comment les vers parasitaires développent une résistance aux médicaments. On a créé un modèle mathématique pour examiner comment différentes façons de se reproduire affectent la vitesse d'adaptation de ces organismes dans un environnement rempli d'anthelminthiques.
On a regardé des populations qui se reproduisent de différentes manières : par accouplement (dioïque), par autofécondation (hermaphrodite), ou un mélange des deux (androdioïque). On voulait aussi voir comment d'autres facteurs, comme la taille de la population et les traits génétiques, jouent dans ces adaptations.
Le Modèle Expliqué
Notre modèle prend en compte divers facteurs, comme les détails génétiques et les conditions de l'expérience. Le modèle divise la population en différents groupes basés sur leur sexe et leur génétique. On suppose que ces vers ont deux ensembles de gènes (diploïdes), et chaque groupe a des traits différents liés à leur capacité à survivre en présence des médicaments.
On a effectué plusieurs simulations pour voir comment les populations s'adaptaient dans différentes conditions, y compris comment la présence de mâles et leur mode de reproduction affectaient leur capacité à survivre à des concentrations plus élevées de médicaments.
Résultats de Notre Étude
L'Impact de la Taille de la Population
Une des premières choses qu'on a découvertes, c'est que la taille de la population compte. Des groupes de vers plus grands s'adaptent plus vite à des concentrations de médicaments plus élevées que des populations plus petites. Quand on a commencé avec des populations sans Mutations résistantes, on a vu que les plus petites avaient plus de mal à s'adapter simplement parce qu'elles avaient moins d'opportunités de mutations.
Les Stratégies Reproductives Comptent
On a observé que la manière dont ces vers se reproduisent joue aussi un rôle crucial dans leur adaptation. Les vers qui ne se fécondent que par autofécondation (hermaphrodites) se sont vite adaptés à des concentrations plus basses de médicaments mais ont rencontré des limites à des concentrations plus élevées. Pendant ce temps, les vers qui s'accouplaient (dioïques) s'adaptaient plus lentement au départ mais pouvaient finalement survivre à des concentrations plus élevées.
Les populations androdioïques, qui ont à la fois des individus qui s'auto-fécondent et des individus qui s’accouplent, semblaient bénéficier des avantages des deux mondes. Elles s'adaptaient rapidement au début, comme les hermaphrodites, mais pouvaient également mieux faire face aux concentrations de médicaments plus élevées que les deux autres groupes.
Mutations et Résistance
En examinant comment les gènes résistants sont apparus, on a remarqué quelque chose d'intéressant. Alors que les populations hermaphrodites accumulaient rapidement des mutations résistantes, cela ne les aidait pas à s'adapter aux concentrations plus élevées de médicaments. Elles avaient les gènes, mais ne pouvaient pas produire assez de descendants pour survivre une fois les concentrations de médicaments augmentées. Les populations dioïques produisaient plus de descendants, mais prenaient plus de temps pour accumuler des mutations.
En termes de changements génétiques, on a trouvé que le taux d'adaptation ne correspondait pas toujours au taux auquel les mutations s'accumulaient. Par exemple, les hermaphrodites pourraient gagner des mutations rapidement, mais les populations dioïques étaient plus efficaces en termes de survie et d'adaptation à des niveaux élevés de médicaments.
Le Rôle de la Dominance
On a aussi regardé la dominance des mutations. Certaines mutations sont dominantes, ce qui signifie qu'elles montrent leurs effets même quand une seule copie est présente, tandis que d'autres sont récessives, nécessitant deux copies pour s'exprimer. On a trouvé que les mutations dominantes pouvaient aider les populations à s'adapter aux concentrations de médicaments beaucoup plus vite que les récessives.
Dans les plus petites populations, les mutations bénéfiques se répandaient rapidement à cause de la dérive génétique. Cependant, dans des groupes plus grands, qui avaient plus de compétition, les mutations bénéfiques avec des effets plus importants étaient favorisées.
L'Importance de la Diversité Génétique
Une autre grande conclusion a été l'impact de l'accouplement sur la diversité génétique. Les populations qui s'accouplaient avaient une diversité beaucoup plus élevée que celles qui ne se reproduisaient que par autofécondation. Cette diversité est importante pour l'adaptation et la survie, surtout quand les conditions changent.
Observations à Court Terme vs à Long Terme
Notre étude a mis en lumière la différence entre les observations à court terme et à long terme. Dans les premières phases de nos simulations, les populations hermaphrodites semblaient s'adapter le plus vite. Mais avec le temps, les avantages de l'accouplement sont devenus clairs, surtout en termes de survie à des concentrations de médicaments plus élevées.
Conclusion
Notre recherche suggère que, quand il s'agit de lutter contre les helminthes, le chemin vers la résistance est influencé par la manière dont ces petites bestioles se reproduisent et se développent. Les populations hermaphrodites peuvent s'adapter rapidement quand les conditions sont favorables, mais les vers dioïques peuvent exceller sur le long terme. Les populations androdioïques semblent se démarquer en combinant les avantages des deux façons de reproduire.
Alors, même si c'est facile d'ignorer ces petits vers, ils ont un monde complexe qui affecte beaucoup leur survie contre les médicaments. Comprendre leurs stratégies peut nous aider dans la bataille continue contre les infections par les helminthes et améliorer les stratégies de contrôle en agriculture et en santé.
Et qui ne voudrait pas mieux comprendre comment gérer ces invités indésirables ? La prochaine fois que tu vois un ver, souviens-toi : il ne se repose pas juste dans la terre; il planifie sa prochaine stratégie de survie !
Source originale
Titre: Investigating the consequences of the mating system for drug resistance evolution in C. elegans
Résumé: Helminth infections, a significant global health concern, are effectively treated with anthelmintic drugs. However, the rise of anthelmintic-resistant strains in livestock threatens both animal and human health. Understanding the factors influencing anthelmintic resistance is crucial to mitigate the threat posed by these parasites. Due to difficulties in studying parasitic worms in the laboratory, the non-parasitic nematode Caenorhabditis elegans is used as a model organism to investigate anthelmintic resistance evolution. However, the suitability of this free-living nematode as a model for parasitic worms is also debatable due to its unique androdioecious reproductive mode, which enables hermaphrodites to reproduce by selfing or mating with males. While selfing offers efficient selection and allows reproduction in the absence of mating partners, it can reduce genetic diversity and lead to the accumulation of harmful mutations. On the other hand, selfing can also expose beneficial resistance mutations, speeding up adaptation. Conversely, outcrossing with males introduces new genetic variation, aiding adaptation but potentially slowing the spread of beneficial mutations. The androdioecious reproductive system is rare among nematodes, raising questions about the generalizability of findings from evolutionary experiments in C. elegans to other species with different mating systems. In this study, we aim to evaluate and improve the suitability of C. elegans as a model organism for investigating the evolution of anthelmintic resistance in parasitic nematodes. We developed a polygenic model incorporating various reproductive modes and drug resistance to better understand the complex interplay between reproductive mode and resistance evolution. Combining a population genetic perspective on anthelmintic resistance evolution with pharmacodynamic modelling, we investigated the effects of reproductive strategy and other aspects, such as dominance, mutational effects, the number of loci, and population size, in determining the dynamics and outcome of evolutionary processes. We found that androdioecious populations exhibited rapid initial adaptation, typical for hermaphrodites, alongside the ability to endure high drug concentrations, which was observed in dioecious populations. Androdioecious populations also exhibited the highest diversity and shortest time to fixation of the beneficial allele. These results suggest that androdioecious populations can harness the advantages of both selfing and outcrossing, optimizing their reproductive strategy in response to drug selection. Both population size and the specific genetic architecture of resistance influence the ideal balance between these reproductive modes. By enhancing our understanding of how reproductive modes shape the development of antibiotic resistance, we believe our findings will help us utilize C. elegans more effectively as a model for studying parasitic nematodes, which are typically dioecious.
Auteurs: B. Trubenová, J. Hellinga, J. Krücken, G. von Samson-Himmelstjerna, H. Schulenburg, R. Regoes
Dernière mise à jour: 2024-12-28 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.11.07.620884
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.11.07.620884.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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