Usines cellulaires microbiennes : une nouvelle voie à suivre
Des scientifiques développent des microbes pour utiliser le méthanol dans la production chimique durable.
Miguel Paredes-Barrada, Annemieke S. Mathissen, Roland A. van der Molen, Pablo J. Jiménez-Huesa, Machiel Eduardo Polano, Stefano Donati, Miriam Abele, Christina Ludwig, Richard van Kranenburg, Nico J. Claassens
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Table des matières
- La quête pour des matières premières durables
- La magie du méthanol
- Entrée des amis Thermophiles
- Modification des microbes
- L'aventure commence
- Preuve de concept avec le marquage 13C
- Creuser dans les génomes
- Le rôle d'AdhT et de ses amis
- Comprendre la détoxification du formaldéhyde
- Le chemin à suivre
- Conclusion
- Source originale
Les usines cellulaires microbiennes, c'est un peu comme des mini-usines qui utilisent des micro-organismes pour fabriquer des trucs dont on a besoin, comme une boulangerie avec sa pâte à pain. Elles peuvent produire divers produits chimiques comme l'éthanol, qui est dans tes boissons préférées, et le lactate, utilisé dans la nourriture. Ce processus devient populaire parce qu'il est plus respectueux de l'environnement.
La quête pour des matières premières durables
La plupart du temps, ces usines microbiennes utilisent du sucre provenant des plantes comme ingrédient principal. Mais il y a une tendance à utiliser d'autres types d'ingrédients qui dépendent moins de l'agriculture. Faut bien garder les arbres et les animaux contents, non ? Donc, les scientifiques veulent trouver de nouveaux ingrédients issus de sources renouvelables, comme des déchets de plantes ou même du dioxyde de carbone.
Parmi les alternatives, les matières premières à un carbone sont intéressantes. Ce sont des composés simples comme l'acide formique, le monoxyde de carbone et, bien sûr, le Méthanol. Le méthanol est particulièrement captivant parce qu'on peut le produire à partir de déchets, de CO2, d'eau et d'énergie renouvelable. Ça en fait un candidat idéal pour produire les produits chimiques dont on a vraiment besoin sans nuire à notre planète.
La magie du méthanol
Le méthanol peut être utilisé par certains micro-organismes qui ont des voies spéciales pour grandir et prospérer avec lui. Pense à ces voies comme des autoroutes uniques pour les microbes, leur permettant d'aller droit vers la croissance qu'ils désirent en utilisant le méthanol comme carburant. L'un des itinéraires les plus efficaces s'appelle le cycle RuMP. C'est comme une voie rapide !
Pour commencer, les microbes convertissent le méthanol en Formaldéhyde grâce à une enzyme appelée méthanol déshydrogénase (Mdh). Ensuite, à travers une série de réactions, ils peuvent transformer cela en produits utiles. Cependant, la première étape de la conversion du méthanol en formaldéhyde peut être un peu délicate pour ces petits travailleurs, un peu comme grimper une colline raide à vélo.
Thermophiles
Entrée des amisC'est là que les organismes thermophiles entrent en jeu. Ce sont des microbes qui prospèrent dans des environnements chauds. Ils peuvent travailler plus vite grâce à leur capacité spéciale à accélérer leurs réactions, même les plus difficiles ! Un microbe thermophile bien connu, Bacillus methanolicus, peut bien grandir avec du méthanol. Mais il y a un hic : ce n'est pas facile de le cultiver en laboratoire.
Les scientifiques veulent créer de nouveaux thermophiles qui peuvent être cultivés facilement et produire des produits chimiques à partir de méthanol. Un candidat prometteur s'appelle Parageobacillus thermoglucosidasius. C'est un peu difficile à prononcer, mais ce microbe a le potentiel d'être le super-héros dont on a besoin.
Modification des microbes
Dans le passé, les scientifiques ont essayé de donner à des microbes qui ne mangent pas de méthanol quelques nouvelles astuces, empruntant souvent des compétences à ceux qui adorent le méthanol. Ils ont eu un certain succès avec des bactéries comme E. coli et des levures, mais faire ces changements chez les thermophiles a été un défi.
Alors, que font les scientifiques ? Ils adoptent des approches mixtes, une combinaison de modifications soigneusement planifiées et de laisser la nature faire sa magie. C'est comme essayer d'apprendre un nouveau tour à ton chien tout en le laissant comprendre les choses par lui-même.
L'aventure commence
Dans une expérience récente, les scientifiques ont tenté de créer une souche de P. thermoglucosidasius capable de grandir avec du méthanol. Ils ont commencé par supprimer certains gènes, ce qui a poussé les microbes à dépendre du méthanol pour grandir. Pense à ça comme enlever une béquille à un gamin qui apprend à marcher.
Une fois qu'ils ont eu cette nouvelle souche, ils l'ont mise à l'épreuve. Ils l'ont cultivée avec un mélange de ribose (un sucre) et de méthanol. Après un peu d'attente (et de patience), ils ont découvert que la nouvelle souche était vraiment capable de grandir ! C'était comme voir un miracle se produire juste devant leurs yeux.
Preuve de concept avec le marquage 13C
Pour s'assurer que leur nouvelle méthode fonctionnait, les chercheurs ont fait un pas de plus. Ils ont introduit une version spéciale de méthanol marquée avec du carbone-13, une version plus lourde du carbone. Cela leur a permis de suivre son incorporation dans le corps des microbes. Ils ont constaté qu'une bonne partie des nouveaux acides aminés produits chez les microbes contenait le carbone-13. C'était une preuve solide que les microbes utilisaient bien le méthanol pour grandir !
Creuser dans les génomes
Excités par leurs découvertes, les scientifiques ont séquencé les génomes de leurs nouvelles souches. Cela les a aidés à déchiffrer les changements génétiques survenus durant leur petite expérience. Ils ont découvert des mutations dans des gènes clés qui ont probablement aidé les microbes à s'adapter à leur nouveau régime à base de méthanol.
Certains gènes se sont révélés plus actifs qu'avant, rendant les Enzymes qui aident dans tout le processus plus abondantes. L'une de ces enzymes, AdhT, semblait être un nouveau joueur potentiel dans le jeu de l'oxydation du méthanol. Ça semblait un candidat prometteur pour aider le microbe à convertir le méthanol en composés utiles.
Le rôle d'AdhT et de ses amis
Après de nombreux tests et analyses, les scientifiques ont confirmé qu'AdhT était effectivement capable d'oxyder le méthanol. C'était important car avoir une enzyme fiable pour effectuer cette étape signifie que le processus global de conversion du méthanol en produits utiles pourrait être plus efficace.
De plus, ils ont trouvé que d'autres enzymes, comme HxlA et HxlB, étaient également augmentées dans la souche modifiée. Ces enzymes travaillent ensemble dans le cycle RuMP, aidant les microbes à tirer le meilleur parti des ressources disponibles. C'était comme si l'usine microbienne avait soudainement trouvé un moyen de fonctionner à plein régime.
Comprendre la détoxification du formaldéhyde
Dans leur quête de découvertes, les chercheurs ont aussi dû faire face au formaldéhyde, un sous-produit toxique de l'oxydation du méthanol. C'était comme découvrir que la glace que tu aimais contenait un ingrédient super flippant qui la rendait immangeable !
La plupart des organismes ont des moyens de gérer le formaldéhyde, et P. thermoglucosidasius semblait avoir plusieurs méthodes pour s'en occuper. Les chercheurs ont exploré différents systèmes et protéines impliqués dans la détoxification de ce composé délicat. Ils ont constaté qu'en modifiant les bactéries, elles devenaient meilleures pour gérer le formaldéhyde et l'utiliser pour grandir.
Le chemin à suivre
Alors, quelles sont les prochaines étapes pour ce petit microbe robuste ? L'objectif est de le pousser encore plus loin sur la voie de l'utilisation du méthanol comme source principale de carbone. Ils vont continuer à bidouiller son génome pour affiner ses capacités, espérant qu'un jour il pourra manger du méthanol au petit déjeuner, au déjeuner et au dîner, tout en produisant des produits chimiques utiles pour nous.
Dans le monde des usines microbiennes, ce n'est que le début. Les chercheurs sont impatients des applications potentielles, des combustibles renouvelables aux produits chimiques durables. C'est une grande victoire pour la science et notre planète, et qui ne voudrait pas encourager ces petits héros ?
Conclusion
Alors qu'on avance, il est clair que les usines cellulaires microbiennes peuvent jouer un grand rôle dans la fourniture d'options durables pour les produits chimiques dont on a besoin. Avec des organismes travailleurs comme P. thermoglucosidasius et des recherches innovantes, on ouvre la voie vers un avenir plus vert sans trop dépendre de l'agriculture traditionnelle.
Alors levons nos verres aux microbes : les héros méconnus de la durabilité, prêts à concocter des délices chimiques à partir d'ingrédients qui, autrement, passeraient inaperçus.
Source originale
Titre: Awakening of the RuMP cycle for partial methylotrophy in the thermophile Parageobacillus thermoglucosidasius
Résumé: Given sustainability and scalability concerns of using sugar feedstocks for microbial bioproduction of bulk chemicals, widening the feedstock range for microbial cell factories is of high interest. Methanol is a one-carbon alcohol that stands out as an alternative feedstock for the bioproduction of chemicals, as it is electron-rich, water-miscible and can be produced from several renewable resources. Bioconversion of methanol into products under thermophilic conditions (>50C) could be highly advantageous for industrial biotechnology. Although progress is being made with natural, thermophilic methylotrophic microorganisms, they are not yet optimal for bioproduction and establishing alternative thermophilic methylotrophic bioproduction platforms can widen possibilities. Hence, we set out to implement synthetic methanol assimilation in the emerging thermophilic model organism Parageobacillus thermoglucosidasius. We engineered P. thermoglucosidasius to be strictly dependent for its growth on methanol assimilation via the core of the highly efficient ribulose monophosphate (RuMP) cycle, while co-assimilating ribose. Surprisingly, this did not require heterologous expression of RuMP enzymes. Instead, by laboratory evolution we awakened latent, native enzyme activities to form the core of the RuMP cycle. We obtained fast methylotrophic growth in which ~17% of biomass was strictly obtained from methanol. This work lays the foundation for developing a versatile thermophilic bioproduction platform based on renewable methanol.
Auteurs: Miguel Paredes-Barrada, Annemieke S. Mathissen, Roland A. van der Molen, Pablo J. Jiménez-Huesa, Machiel Eduardo Polano, Stefano Donati, Miriam Abele, Christina Ludwig, Richard van Kranenburg, Nico J. Claassens
Dernière mise à jour: 2025-01-02 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.31.621308
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.31.621308.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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