Pollution de l'air et COVID-19 : Nouvelles révélations
Une étude examine le lien entre l'exposition aux PM2.5 et la gravité du COVID-19.
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Les particules fines dans l'air, appelées PM2.5, sont de petits morceaux de pollution qui peuvent entrer dans nos poumons et affecter notre santé. Des études récentes suggèrent que ces particules pourraient rendre les gens plus vulnérables au COVID-19. Quand on respire du PM2.5, ça pourrait augmenter l'ACE2, un récepteur que le virus COVID-19 utilise pour entrer dans nos cellules. Ça veut dire qu'être exposé au PM2.5 pourrait aggraver les effets du COVID-19 sur notre cœur et nos poumons.
Bien que de nombreuses découvertes sur ce sujet proviennent de l'observation de la pollution de l'air constante, il n'y a pas beaucoup de preuves directes sur la façon dont des événements de pollution soudains, comme un incendie de mine de charbon, pourraient augmenter le risque de COVID-19 au fil du temps. Certaines preuves suggèrent que les fumeurs pourraient avoir plus d'ACE2, ce qui est lié à la vulnérabilité au virus. Dans des endroits comme Mexico, les mesures de pollution de l'air ont été associées aux décès dus au COVID-19, même en contrôlant les niveaux de pollution de l'année précédente.
Fait intéressant, il semble que le PM2.5 provenant des incendies de forêt pourrait être plus dangereux que la pollution urbaine ordinaire. Des poussées courtes de pollution dues aux incendies pourraient causer des problèmes de santé durables. Plusieurs études ont déjà lié la pollution des incendies de forêt à plus de cas de COVID-19, bien que ces découvertes examinent souvent des événements survenant en même temps. Par exemple, dans le New South Wales, en Australie, les zones qui avaient plus de fumée d'incendie pendant une saison d'incendie précise ont signalé des taux de COVID-19 plus élevés par la suite.
L'incendie de la mine de charbon de Hazelwood
Cette discussion nous amène à examiner l'incendie de la mine de charbon de Hazelwood qui a eu lieu au début de 2014 dans le sud-est de l'Australie. L'incendie a duré environ six semaines et a recouvert la ville voisine de Morwell de fumée et de cendres. Pour étudier les effets à long terme de cet événement, les chercheurs ont interrogé des personnes vivant dans la région après l'incendie. La question principale était de savoir si l'exposition au PM2.5 provenant de l'incendie de la mine de charbon augmentait le risque d'infections par COVID-19 et leur gravité.
Qui a été inclus dans l'étude ?
Les chercheurs se sont concentrés sur un groupe de 4 056 adultes vivant soit à Morwell, soit dans la ville voisine de Sale pendant l'incendie de la mine de charbon. Morwell a été fortement touché, tandis que Sale a vu une pollution minimale. Parmi ce groupe, ils ont identifié 2 385 personnes éligibles pour participer à l'enquête de suivi.
Comment les données ont-elles été collectées ?
Le recrutement pour l'enquête a commencé en août 2022 et s'est terminé en décembre 2022. Les Participants ont été invités par email ou SMS et ont reçu plusieurs rappels. Les informations ont été collectées à l'aide de plateformes en ligne spécialisées conçues pour recueillir des informations sur la santé et le mode de vie.
Pour se renseigner sur les infections par COVID-19, les participants ont répondu à un questionnaire standard. Ceux qui n'avaient peut-être pas été diagnostiqués ont été interrogés sur les symptômes liés au COVID au cours des dernières années. Les chercheurs ont utilisé ces informations pour estimer les infections possibles.
De plus, les niveaux de PM2.5 de l'incendie de la mine de charbon ont été calculés à l'aide d'un modèle de météo et de diffusion de pollution. Les chercheurs ont examiné l'exposition individuelle au PM2.5 en combinant la concentration de particules avec des journaux que les participants ont tenus sur leurs emplacements pendant l'incendie.
Divers facteurs de santé et démographiques ont été pris en compte, notamment l'âge, le sexe, l'indice de masse corporelle (IMC), la présence de maladies pulmonaires chroniques et le statut vaccinal. Les chercheurs ont également examiné les niveaux d'éducation et l'utilisation du tabac, car ces facteurs pouvaient influencer les résultats.
Analyse des résultats
Les chercheurs ont voulu s'assurer que leurs conclusions étaient fiables, alors ils ont testé d'éventuels biais dans la participation à l'étude. Ils ont résumé les caractéristiques de ceux qui ont participé selon qu'ils ont signalé avoir eu le COVID-19 ou non.
Pour analyser la relation entre l'exposition au PM2.5 et les résultats du COVID-19, ils ont utilisé des modèles statistiques. Cela les a aidés à comprendre si les niveaux de PM2.5 de l'incendie de la mine de charbon avaient un effet sur la probabilité de contracter le COVID-19 ou la gravité de la maladie.
L'exposition au PM2.5 a été mesurée comme un changement standard afin que les comparaisons soient faciles à interpréter. Les chercheurs ont pris en compte différents facteurs comme l'âge, le statut socio-économique et les antécédents de tabagisme, veillant à ce que leur analyse soit complète.
Défis de l'étude
Sur les 2 385 personnes invitées, seulement 612 ont complété l'enquête, soit environ 26 %. Ceux qui ont participé avaient généralement une meilleure santé générale et un niveau d'éducation plus élevé par rapport aux non-participants. Il y avait aussi des difficultés à lier les cas de COVID-19 autodéclarés aux symptômes décrits dans l'enquête, car les critères utilisés étaient basés sur des informations plus anciennes. De plus, tout le monde n'a pas fourni de données complètes, en particulier en ce qui concerne la taille et le poids.
Résultats sur le PM2.5 et le COVID-19
Les résultats de l'étude ont montré que des niveaux plus élevés de PM2.5 provenant de l'incendie de la mine de charbon étaient associés à plus d'infections par COVID-19, bien que les résultats n'aient pas été statistiquement significatifs. Cela veut dire qu'il n'y avait pas de preuve claire prouvant que l'exposition au PM2.5 augmentait le risque de COVID-19. Cependant, les chercheurs estiment qu'il est important de considérer ces résultats avec prudence, car ils suggèrent toujours une possible connexion.
L'étude a indiqué que, bien qu'il y ait eu des résultats positifs dans plusieurs modèles, les effets étaient plus faibles que dans d'autres études où les niveaux ambiants de PM2.5 ont été examinés. Cela pourrait être dû à la nature spécifique de cet événement de pollution par rapport à la pollution de l'air constante.
Un autre point de préoccupation était l'écart de temps entre l'incendie de la mine de charbon et le début de la pandémie de COVID-19. Six ans, c'est long, et cela soulève des questions sur le fait que l'exposition initiale pourrait encore être influente. Certaines études suggèrent que les gens peuvent connaître une récupération de santé au fil du temps, ce qui complique la compréhension des effets du PM2.5.
Considérations politiques
Étant donné les résultats mitigés, il peut être difficile de tirer des conclusions politiques définitives. Cependant, il semble sage de considérer l'association entre PM2.5 et les résultats du COVID-19 comme réelle jusqu'à ce que d'autres études puissent l'éclaircir. Il y a de plus en plus de preuves que la pollution de l'air peut augmenter le risque d'infection au COVID-19 et sa gravité. Même si des événements spécifiques comme l'incendie de Hazelwood ne contribuent pas à une vulnérabilité à long terme, minimiser l'exposition à court terme reste essentiel pour la santé publique.
Réduire les niveaux de PM2.5 a de nombreux avantages pour la santé, y compris de potentiellement diminuer les risques liés au COVID-19. Les effets à long terme du COVID-19 sont encore à l'étude, mais on pense que le virus peut entraîner des problèmes de santé durables. Donc, prévenir les infections, même chez une même personne, peut réduire le fardeau global pour les familles et le système de santé.
Limites et forces de l'étude
Cette étude a rencontré plusieurs limites. Seulement un petit pourcentage de participants a complété l'enquête, ce qui peut entraîner des biais dans les résultats. La liste de symptômes utilisée pour identifier les cas de COVID-19 non diagnostiqués pouvait être obsolète, et il y avait un potentiel de chevauchement des symptômes avec des problèmes de santé liés au PM2.5.
Inversement, cette étude a des forces, y compris l'utilisation de données provenant d'une cohorte établie avant la pandémie. Les chercheurs ont également utilisé des méthodes statistiques pour tenir compte des biais de réponse et des données manquantes.
Les résultats restent inconclusifs quant à savoir si l'exposition au PM2.5 de l'incendie de la mine de charbon de Hazelwood a augmenté la vulnérabilité à long terme au COVID-19. Alors que le changement climatique augmente la probabilité d'événements de pollution extrêmes, évaluer les effets à long terme de telles Expositions sera crucial. Pour l'instant, considérer la vulnérabilité à long terme au COVID-19 comme une conséquence possible d'une pollution significative pourrait soutenir les efforts visant à limiter l'exposition au PM2.5.
Titre: Long-term effects of extreme smoke exposure on COVID-19: A cohort study
Résumé: In early 2014, the Hazelwood coalmine fire covered the regional Australian town of Morwell in smoke and ash for 45 days. One of the fires by-products, PM2.5, has been linked higher rates of COVID-19 infection to increased expression of the ACE2 receptor, which the COVID-19 virus uses to infect cells throughout the body. However, it is unclear whether the effect persists for years after exposure. In this study, we surveyed a cohort established prior to the pandemic to determine whether PM2.5 from the coalmine fire increased long-term vulnerability to COVID-19 infection and severe disease. In late 2022, 612 members of the Hazelwood Health Studys adult cohort, established in 2016/17, participated in a follow-up survey including standardised items to capture COVID-19 infections, hospitalisations, and vaccinations. Associations were evaluated in crude and adjusted logistic regression models, applying statistical weighting for survey response and multiple imputation to account for missing data, with sensitivity analyses to test the robustness of results. A total of 271 (44%) participants self-reported or met symptom criteria for at least one COVID-19 infection. All models found a positive association, with odds of infection increasing by between 4-21% for every standard deviation (12.3{micro}g/m3) increase in mine fire-related PM2.5 exposure. However, this was not statistically significant in any model. There were insufficient hospitalisations to examine severity (n=7; 1%). The findings were inconclusive in ruling out an effect of PM2.5 exposure from coalmine fire on long-term vulnerability to COVID-19 infection. Given the positive association that was robust to modelling variations as well as evidence for a causal mechanism, it would be prudent to treat PM2.5 from fire events as a risk factor for long-term COVID-19 vulnerability until more evidence accumulates.
Auteurs: Tyler J Lane, M. Carroll, B. M. Borg, T. A. McCaffrey, C. L. Smith, C. Gao, D. Brown, D. Poland, S. Allgood, J. Ikin, M. J. Abramson
Dernière mise à jour: 2023-04-18 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.12.23288500
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.12.23288500.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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