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# Biologie# Microbiologie

Comment les virus se déplacent à travers les tissus des insectes

Une étude révèle le mouvement viral dans l'intestin moyen et les glandes salivaires des insectes.

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Table des matières

Les virus ont besoin de pénétrer dans un hôte animal, de se multiplier, puis de quitter les cellules de l'hôte pour propager l'infection. Pour ça, ils doivent souvent traverser différents types de cellules et de tissus. Ce processus est particulièrement délicat pour les virus transmis par les insectes, connus sous le nom d’arbovirus. Ces virus doivent passer par deux barrières clés chez les insectes : l'Intestin moyen et les Glandes salivaires.

Types de Virus Insectes

Les virus des insectes se divisent en deux types : ceux qui n'ont besoin que d'un type d'hôte pour se développer (comme les virus spécifiques aux insectes) et ceux qui en ont besoin de plusieurs (comme les arbovirus). Les virus spécifiques aux insectes peuvent aider à contrôler les populations d'insectes. Un exemple est les baculovirus, qui sont nuisibles aux insectes et utilisés comme pesticides naturels.

Les insectes porteurs de virus peuvent représenter un risque pour les gens, car des milliards de personnes sont à risque de maladies causées par les arbovirus. Ces virus ont des cycles de vie intéressants, adaptés pour se déplacer entre les insectes et les animaux vertébrés. Cela pose de nombreux défis biologiques.

Entrée et Mouvement Viral

Quand un virus pénètre dans un insecte, il commence généralement son infection dans l'intestin moyen, où les particules virales sont ingérées avec la nourriture. Ces particules entrent dans les cellules de l'intestin moyen par le côté qui fait face à l'intestin et commencent à se multiplier. Une fois qu'elles produisent de nouvelles particules virales, celles-ci sont libérées du côté basal des cellules dans le sang de l'insecte, permettant à l'infection de se propager à d'autres tissus. L'intestin moyen est crucial au début de l'infection, et la capacité du virus à s'échapper de l'intestin moyen détermine le succès de l'infection. Pour les arbovirus, infecter les glandes salivaires est essentiel pour transférer le virus à d'autres hôtes lorsque l'insecte se nourrit.

Structure des Tissus Insectes

L'intestin moyen et les glandes salivaires des insectes sont tous deux constitués d'une seule couche de cellules qui remplissent des rôles spécifiques. L'intestin moyen a quatre types de cellules et est protégé par une couche spéciale appelée la matrice périthrophique. Ces cellules sont conçues pour absorber les nutriments et protéger contre les infections.

Les glandes salivaires consistent également en une seule couche de cellules qui aident à la digestion et délivrent d'autres substances lorsque l'insecte se nourrit. Les sécrétions salivaires peuvent inclure divers composés qui aident l'insecte à manipuler son hôte. Les cellules des glandes salivaires peuvent stocker de grandes quantités de salive pour une utilisation rapide pendant l'alimentation.

Comment les Virus Utilisent les Cellules Insectes

Les voies que les virus utilisent pour se déplacer dans les cellules d'insectes ne sont pas très bien comprises. Il est possible que les virus puissent changer la structure de la cellule hôte pour faciliter leur mouvement. Cela signifie que des différences dans le comportement des cellules dans l'intestin moyen par rapport aux glandes salivaires pourraient conduire à des modèles différents de déplacement des virus dans ces tissus.

Les virus pénètrent généralement dans les cellules de l'intestin moyen par la surface de l'intestin et libèrent de nouvelles particules de l'autre côté dans la circulation de l'insecte. En revanche, les particules virales dans les glandes salivaires entrent par le bas et sortent par le haut dans la salive, prêtes à infecter un nouvel hôte. Cela montre que différents virus pourraient agir de manière distincte en fonction du type de cellule dans laquelle ils se trouvent.

Contexte de Recherche

Cette étude examine le mouvement des protéines virales dans deux tissus insectes importants : l'intestin moyen et les glandes salivaires. Elle utilise deux protéines virales modèles de différents types de virus, GP64 de baculovirus (virus spécifiques aux insectes) et G du virus de la stomatite vésiculaire (VSV) (arbovirus), pour voir comment elles sont transportées dans l'insecte Drosophila melanogaster.

L'objectif de l'étude est d'établir comment ces protéines sont dirigées vers les bonnes parties des cellules, ce qui est crucial pour les cycles de vie des virus. Comprendre ce mouvement peut nous aider à mieux saisir comment les virus spécifiques aux insectes et ceux véhiculés par les insectes fonctionnent au sein de leurs hôtes.

Méthodes Utilisées

Des mouches Drosophila ont été modifiées génétiquement pour exprimer les protéines GP64 ou VSV G. Les emplacements de ces protéines dans l'intestin moyen et les glandes salivaires ont ensuite été examinés pour voir si elles étaient transportées avec succès vers leurs zones cibles dans les cellules.

Observations dans l'Intestin Moyen

Lorsque GP64 ou VSV G a été exprimé dans l'intestin moyen de Drosophila, les deux protéines se sont accumulées à la base des cellules. C'est important car pour que les virus puissent infecter l'hôte avec succès, ils doivent libérer leurs particules virales dans l'hémolymphe (sang d'insecte) depuis le côté basal des cellules de l'intestin moyen. L'étude a confirmé que les protéines pouvaient atteindre les surfaces basales sans avoir besoin d'autres protéines virales ou infections.

Observations dans les Glandes Salivaires

Dans des résultats contrastés, lorsque GP64 et VSV G ont été exprimés dans les cellules des glandes salivaires, GP64 a été trié vers les régions basales comme dans l'intestin moyen. Cependant, VSV G a été principalement trouvé en haut ou dans les parties apicales des cellules des glandes salivaires. Cela soutient l'idée que VSV doit sortir par le haut dans les canaux salivaires pour faciliter la transmission aux hôtes vertébrés. L'étude suggère qu'il existe différentes voies et signaux influençant le mouvement de ces protéines dans chaque type de tissu.

Rôle des Motifs Protéiques Spécifiques

L'étude s'est également concentrée sur une partie spécifique des protéines virales appelée le motif YxxØ, qui est censé aider à diriger les protéines vers leurs bons emplacements dans les cellules. Des modifications de ce motif ont entraîné des perturbations dans le mouvement de ces protéines dans les cellules de l'intestin moyen, mais cela n'a pas affecté de manière significative leur mouvement dans les glandes salivaires. Cela suggère que d'autres signaux guident plutôt les protéines dans les glandes salivaires.

Facteurs Hôtes Impliqués

Ensuite, les chercheurs ont cherché des facteurs hôtes nécessaires au mouvement de VSV G dans les cellules de l'intestin moyen. Ils ont étudié le rôle des complexes protéiques adaptateurs de clathrine, qui sont connus pour aider à déplacer les protéines vers leurs endroits appropriés dans les cellules. Certains complexes adaptateurs se sont révélés critiques pour le mouvement de VSV G vers la zone basale des cellules de l'intestin moyen. L'étude a suggéré que des Rab GTPases spécifiques, qui contrôlent le trafic vésiculaire, étaient également cruciales pour le mouvement de VSV G dans ces cellules.

Conclusion

Cette recherche éclaire comment les virus interagissent avec leurs hôtes insectes, en particulier sur la façon dont ils se déplacent à travers des tissus critiques comme l'intestin moyen et les glandes salivaires. Comprendre ces processus peut aider à développer des stratégies pour contrôler les maladies transmises par les insectes qui affectent les humains et les animaux. Les résultats montrent que, bien que certaines voies soient conservées à travers différents types de cellules, il peut également y avoir des différences significatives, indiquant qu'une enquête plus approfondie est nécessaire pour bien comprendre ces interactions complexes.

Source originale

Titre: Variations in polarized trafficking of viral envelope proteins from insect-specific and insect-vectored viruses in insect midgut and salivary gland cells

Résumé: Systemic viral infection of insects typically begins with primary infection of midgut epithelial cells (enterocytes) and subsequent transit of virus in an apical-to-basal orientation through the polarized enterocytes into the hemocoel. In the case of insect-vectored viruses, a similar yet oppositely oriented process (basal-to-apical virus transit) occurs upon secondary infection of salivary glands, and is necessary for virus transmission to non-insect hosts. To examine this inversely oriented virus transit in these polarized tissues, we assessed the intracellular trafficking of two model viral envelope proteins (baculovirus GP64 and vesicular stomatitis virus glycoprotein, VSV G) in the midgut and salivary gland cells of the model insect, Drosophila melanogaster. Using transgenic Drosophila fly lines that inducibly express either GP64 or VSV G, we found that both proteins were trafficked basally in midgut enterocytes. In salivary gland cells, VSV G was trafficked to apical membranes in most but not all cells, whereas GP64 was trafficked consistently to basal membranes. We further examined the mechanism of polarized trafficking in midgut and salivary gland epithelia and found that a cytoplasmic YxxO motif in both VSV G and GP64 proteins is critical for basal trafficking of each envelope protein in midgut enterocytes, but dispensable for their trafficking in salivary gland epithelial cells. Using RNAi, we found that clathrin adapter protein complexes AP1 and AP3, as well as several Rab GTPases (Rab1, 4, 8, 10, 23, 30, and - 35), were involved in polarized VSV G trafficking in midgut enterocytes. Our results indicate that these viral envelope proteins encode the requisite information and require no other viral factors for appropriately polarized trafficking. In addition, they exploit tissue-specific differences in protein trafficking pathways to facilitate virus egress in the appropriate orientation for establishing systemic infections and vectoring infection to other hosts. Author SummaryViruses that use insects as hosts must navigate specific routes through the insects tissues to complete their life cycles. The routes may differ substantially depending on the life cycle of the virus. Some insect pathogenic viruses, such as baculoviruses, establish a systemic infection and this represents an endpoint in the infection cycle in the insect. In contrast, many insect-vectored viruses establish a systemic infection in the insect, but must also deliver infectious virus to the insects non-insect host. In both cases, the virus must first navigate through the midgut epithelium to establish a systemic infection, but insect-vectored viruses must also navigate through the salivary gland epithelium. Both midgut and salivary gland cells are polarized, and insect-vectored viruses appear to traffic in opposite directions in these two tissues. In this study, we asked whether two viral envelope proteins alone encode the signals necessary for polarized trafficking associated with their respective life cycles. Using two representative viral envelope proteins (VSV G and baculovirus GP64) and Drosophila as a model insect to examine tissue-specific polarized trafficking of viral envelope proteins, we identified one of the virus-encoded signals and several host proteins associated with regulating the polarized trafficking in the midgut epithelium.

Auteurs: Nicolas Buchon, J. J. Hodgson, R. Y. Chen, G. Blissard

Dernière mise à jour: 2024-02-13 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.02.13.580057

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.02.13.580057.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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