Défis de l'ancrage dans les grands modèles de langage
Examiner comment les grands modèles de langage relient les représentations internes aux significations du monde réel.
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Table des matières
Les grands modèles linguistiques (LLMs) ont montré des capacités impressionnantes dans les tâches liées à la langue. Ça a relancé des discussions sur comment ils arrivent à créer du texte significatif sans avoir d’expériences directes du monde comme les humains. Ça soulève une problématique connue sous le nom de "Vecteur Grounding Problem", qui concerne la façon dont ces modèles relient leurs représentations internes à la signification réelle.
Comprendre les Grands Modèles Linguistiques
Les LLMs sont des systèmes qui apprennent à comprendre la langue uniquement à partir de textes. Contrairement aux systèmes d'IA traditionnels qui utilisent des symboles pour représenter des informations, les LLMs fonctionnent avec des vecteurs. Les vecteurs sont essentiellement des listes de chiffres représentant des mots ou des phrases. La capacité des LLMs à générer du texte cohérent et pertinent contextuellement soulève des questions sur leur manière de créer du sens à partir de données purement numériques.
Le classique "Symbol Grounding Problem" mettait en question comment les systèmes d'IA pouvaient avoir des représentations internes qui aient un sens indépendamment de l'interprétation humaine. Avec l'avancée des LLMs, un problème similaire se pose : comment ces modèles ancrent-ils leurs sorties dans le monde réel ?
Différents Types de Grounding
Le grounding concerne la manière dont les représentations internes sont reliées au monde extérieur. Dans le contexte des LLMs, on peut identifier cinq types principaux de grounding :
Grounding Référentiel : Ça connecte les mots directement aux choses du monde réel auxquelles ils se réfèrent. Par exemple, le mot "chien" se réfère à l'animal réel.
Grounding Sensorimoteur : Ça concerne le lien entre le langage et les expériences sensorielles ou les actions. Par exemple, comprendre le mot "donner un coup" implique de savoir comment effectuer physiquement l'acte de donner un coup.
Grounding Relationnel : Ça fait référence aux relations entre les mots. Par exemple, comprendre que "célibataire" est lié à "homme non marié" aide à ancrer le sens du mot.
Grounding Communicatif : Ça se produit quand deux interlocuteurs ajustent leur compréhension d'une conversation, s'assurant qu'ils sont sur la même longueur d'onde dans leurs interprétations.
Grounding Epistémique : Ça relie le langage à la base de connaissances, comme des faits sur le monde.
Parmi ceux-ci, le grounding référentiel est crucial parce qu'il assure que les mots ont un lien direct avec les choses qu'ils représentent dans le monde.
Le Défi du Grounding pour les LLMs
Les LLMs apprennent principalement à partir de grandes bases de données remplies de textes. Cela signifie qu'ils n'ont pas d'interactions directes avec le monde réel, rendant flou comment leurs sorties peuvent avoir un sens. Le défi est de savoir si les LLMs peuvent atteindre un grounding référentiel, permettant à leurs états internes de se rapporter au monde qui les entoure.
Une façon d'illustrer ce problème est à travers le "Test de l'Octopus." Imagine un octopus qui a accès aux conversations humaines mais ne les comprend pas. Il peut seulement produire des réponses basées sur les schémas qu'il détecte dans les messages qu'il intercepte. Les réponses pourraient sembler sensées aux humains, mais elles manquent de signification intrinsèque, car l'octopus ne comprend pas le contenu de ces communications. Ça pose la question : les LLMs fonctionnent-ils de manière similaire, produisant du texte qui semble significatif mais est dépourvu de véritable signification ?
Solutions Possibles au Problème de Grounding
Malgré ces défis, il y a des raisons d'être optimiste. Les récentes avancées des LLMs, notamment grâce à un processus appelé Reinforcement Learning from Human Feedback (RLHF), pourraient permettre à ces modèles de former des relations avec le monde. En intégrant des retours d'expérience des humains, ces modèles peuvent apprendre à produire des sorties qui s'alignent davantage avec les significations du monde réel.
Importance du Reinforcement Learning from Human Feedback
Le RLHF consiste à entraîner les LLMs sur une variété de prompts et à évaluer la qualité des sorties générées. Les retours humains aident à guider le modèle vers la création de réponses qui correspondent à des connaissances réelles du monde, améliorant ainsi sa capacité à générer des sorties significatives.
Même sans RLHF, les LLMs peuvent quand même atteindre un certain niveau de grounding référentiel grâce à l'apprentissage few-shot ou zero-shot. L'apprentissage few-shot fait référence à la capacité du modèle à prendre quelques exemples et à générer des sorties sans réglages supplémentaires, tandis que l'apprentissage zero-shot permet au modèle d'exécuter des tâches uniquement sur la base d'instructions.
Modèles multimodaux et Incarnation
Au-delà des LLMs, il y a d'autres modèles connus sous le nom de modèles vision-langage (VLMs). Ces modèles sont conçus pour traiter à la fois des données visuelles et textuelles. Cependant, eux aussi font face à des défis de grounding.
On soutient souvent que ces modèles multimodaux sont plus ancrés que les modèles uniquement textuels, mais les preuves suggèrent que ce n'est pas toujours le cas. Par exemple, un modèle entraîné pour relier des images à des légendes peut ne pas être capable d'ancrer correctement ses représentations de la même manière qu'un LLM bien réglé pourrait le faire.
L'idée de "l'incarnation" suggère que les systèmes interagissant avec le monde réel pourraient surmonter les défis de grounding. Cependant, être simplement dans un environnement physique ne garantit pas que le système puisse atteindre un grounding référentiel. Il est important de considérer comment le processus d'apprentissage est conçu, car cela joue un rôle crucial dans la capacité d'un modèle à établir des connexions significatives avec le monde.
Conclusions sur le Grounding
À la fin de la journée, le Vecteur Grounding Problem est une question de savoir comment on peut s'assurer que les LLMs et des modèles similaires produisent des sorties qui reflètent réellement le monde. Bien que les LLMs principalement entraînés sur du texte puissent sembler loin d'atteindre ce grounding, ils ont potentiellement la capacité d'établir des connexions significatives grâce à des méthodes d'entraînement affinées et à des architectures qui permettent une plus grande profondeur dans leur processus d'apprentissage.
En gros, atteindre un grounding référentiel est crucial pour les LLMs et les modèles apparentés. C’est assurer que leurs représentations internes ne sont pas juste une collection de chiffres mais liées à une compréhension réelle du monde. Alors qu'on continue d'explorer ce domaine, la complexité de la langue et sa relation avec le sens devient un thème central dans le développement continu de l'intelligence artificielle.
Titre: The Vector Grounding Problem
Résumé: The remarkable performance of large language models (LLMs) on complex linguistic tasks has sparked a lively debate on the nature of their capabilities. Unlike humans, these models learn language exclusively from textual data, without direct interaction with the real world. Nevertheless, they can generate seemingly meaningful text about a wide range of topics. This impressive accomplishment has rekindled interest in the classical 'Symbol Grounding Problem,' which questioned whether the internal representations and outputs of classical symbolic AI systems could possess intrinsic meaning. Unlike these systems, modern LLMs are artificial neural networks that compute over vectors rather than symbols. However, an analogous problem arises for such systems, which we dub the Vector Grounding Problem. This paper has two primary objectives. First, we differentiate various ways in which internal representations can be grounded in biological or artificial systems, identifying five distinct notions discussed in the literature: referential, sensorimotor, relational, communicative, and epistemic grounding. Unfortunately, these notions of grounding are often conflated. We clarify the differences between them, and argue that referential grounding is the one that lies at the heart of the Vector Grounding Problem. Second, drawing on theories of representational content in philosophy and cognitive science, we propose that certain LLMs, particularly those fine-tuned with Reinforcement Learning from Human Feedback (RLHF), possess the necessary features to overcome the Vector Grounding Problem, as they stand in the requisite causal-historical relations to the world that underpin intrinsic meaning. We also argue that, perhaps unexpectedly, multimodality and embodiment are neither necessary nor sufficient conditions for referential grounding in artificial systems.
Auteurs: Dimitri Coelho Mollo, Raphaël Millière
Dernière mise à jour: 2023-04-03 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2304.01481
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2304.01481
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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