Effets hormonaux sur le chant et la reproduction chez les pinsons zebrés
Une étude montre comment les hormones influencent le chant et les traits reproductifs des étrons zèbres.
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Table des matières
Les moineaux zebra montrent une différence claire entre les mâles et les femelles en ce qui concerne le chant. Les mâles sont connus pour leurs talents de chanteurs, tandis que les femelles ne chantent généralement pas du tout. Cette différence de comportement est liée à la structure de leur cerveau. Les mâles moineaux zebra ont des zones plus grandes dans leur cerveau qui sont responsables du chant par rapport aux femelles. Ces zones comprennent des régions spécifiques qui abritent plus de Neurones et des neurones plus gros chez les mâles.
Les chercheurs ont découvert que si on donne une hormone appelée Estradiol aux femelles moineaux zebra pendant leur développement, elles peuvent développer des systèmes de chant similaires à ceux des mâles. Cependant, les effets de cette hormone sur les mâles moineaux zebra ne sont pas aussi bien compris. Certaines études suggèrent que donner de l'estradiol à des poussins mâles à l'éclosion n'affecte pas leurs régions cérébrales liées au chant, tandis que d'autres montrent des résultats mitigés.
Avec ces résultats mitigés, les chercheurs ont voulu réexaminer comment l'estradiol et un autre médicament bloquant les hormones appelé flutamide affectent le développement des mâles moineaux zebra. Des études antérieures ont indiqué que la combinaison de ces traitements avait des effets significatifs sur les femelles, donc cette recherche visait à voir si des résultats similaires pouvaient être trouvés chez les mâles.
Conception de l'Étude
L'étude a suivi des directives strictes pour assurer le traitement éthique des animaux. Des poussins mâles de moineau zebra ont été assignés aléatoirement à différents groupes de traitement. Certains ont reçu des implants contenant de l'estradiol, d'autres du flutamide, certains une combinaison des deux, et certains n'ont reçu aucun traitement.
Les implants ont été préparés en mélangeant de l'estradiol ou du flutamide avec une colle spéciale qui permet une libération lente de l'hormone dans le corps au fil du temps. Les doses ont été soigneusement mesurées et implantées sous la peau des poussins peu après l'éclosion.
Une fois que les oiseaux ont atteint l'âge adulte, les chercheurs ont effectué divers examens. Cela a impliqué de sacrifier les oiseaux de manière humaine, puis de mesurer la structure de leur cerveau et le poids de leurs testicules. Les cerveaux ont été étudiés au microscope pour voir comment les différents traitements avaient affecté les zones de chant et les neurones à l'intérieur de ces zones.
Mesures du Cerveau
Les chercheurs ont examiné de près des régions spécifiques du cerveau impliquées dans le chant : HVC, RA et Area X. Ils ont mesuré le volume de ces zones, compté le nombre de neurones présents et évalué la taille des neurones. Des techniques spéciales ont été utilisées pour obtenir des mesures précises.
Les résultats de la recherche ont montré que le traitement à l'estradiol a entraîné une diminution significative du volume de HVC et du nombre de neurones dans cette zone pour les mâles. Étonnamment, même si le nombre de neurones a diminué, la taille des neurones restants a en fait augmenté chez ceux qui ont reçu de l'estradiol.
Le traitement au flutamide semblait avoir un effet subtil qui penchait vers l'augmentation de la taille de la zone RA, mais n'a pas affecté d'autres mesures cérébrales de manière significative.
Mesures des Testicules
L'étude a également mesuré la taille des testicules. Les testicules des mâles ayant reçu un traitement à l'estradiol étaient significativement plus petits que ceux des mâles non traités. Le traitement au flutamide n'a pas eu d'effet notable sur la taille des testicules à lui seul.
Fait intéressant, le testicule gauche s'est avéré plus grand que le droit dans de nombreux cas. Cette découverte a soulevé des questions sur les différences basées sur le côté du corps impliqué dans le traitement hormonal.
Les chercheurs ont noté qu'il y avait un lien entre la taille du cerveau dans HVC et la taille des testicules. À mesure que la taille testiculaire diminuait, le volume de HVC et le nombre de neurones diminuaient également. Cela suggère que les hormones pourraient jouer un rôle non seulement dans le comportement de chant mais aussi dans les aspects physiques liés à la reproduction.
Effets des Hormones
Les résultats ont indiqué que l'administration d'estradiol aux poussins mâles avait un impact important sur leurs structures cérébrales liées au chant. Cet effet était opposé à ce qui a été observé chez les femelles, où l'estradiol a augmenté la taille et le nombre de neurones dans HVC.
Les chercheurs ont proposé quelques théories pour expliquer pourquoi les effets de l'estradiol diffèrent entre les sexes. Une possibilité est que l'exposition précoce à l'estradiol puisse affecter les gènes chez les mâles et les femelles différemment, provoquant des réponses différentes. Une autre idée est que l'hormone puisse interférer avec les mécanismes de rétroaction habituels dans le corps, ce qui pourrait modifier le fonctionnement d'autres hormones.
Il semble y avoir une interaction claire entre l'estradiol et la structure génétique masculine, surtout dans des zones comme Area X, qui est impliqué dans le traitement de l'apprentissage du chant. L'estradiol semble réguler à la hausse certains gènes chez les femelles tout en les régulant à la baisse chez les mâles.
Incohérences dans les Résultats
L'étude a noté que différents chercheurs ont rapporté des effets variés de l'estradiol chez les mâles. Certaines études n'ont trouvé aucun changement dans la taille du volume de HVC, tandis que d'autres en ont trouvé. Le moment de l'administration des hormones joue probablement un rôle significatif dans ces différences.
De même, les résultats concernant l'impact du flutamide ont varié. Lorsqu'il est administré à différents moments, le flutamide a montré des résultats différents sur les structures cérébrales. Cela suggère que le moment du traitement est crucial pour déterminer comment les hormones affectent le développement.
Implications des Résultats
La diminution significative de la taille des testicules due au traitement précoce à l'estradiol souligne que des systèmes de rétroaction hormonaux sont en jeu chez les moineaux zebra. Cette découverte s'aligne avec des études antérieures à la fois chez les moineaux zebra et d'autres espèces d'oiseaux, ainsi que des études mammifères.
Les petits testicules observés chez les oiseaux traités à l'estradiol ressemblent à ceux des jeunes oiseaux plutôt que des adultes, ce qui indique que ces mâles pourraient ne pas passer par une puberté normale. La corrélation significative entre la taille de la structure cérébrale et la masse testiculaire suggère que les niveaux d'hormones avant et après la puberté pourraient avoir des effets à long terme sur le développement cérébral et le comportement.
Comprendre comment les stéroïdes affectent le développement cérébral et reproductif chez les moineaux zebra peut donner un aperçu des principes plus larges du développement chez de nombreuses espèces, y compris les humains.
Conclusion
Cette recherche a mis en évidence les différents effets que les hormones peuvent avoir sur le développement des moineaux zebra mâles par rapport aux femelles. La variation des résultats observés dans les études précédentes peut être attribuée à des différences dans le moment et la façon dont les traitements ont été appliqués. Comprendre ces différences pourrait aider à éclairer comment les hormones impactent les systèmes de rétroaction génétiques et hormonaux, conduisant finalement à des variations dans le comportement et le développement physique entre les sexes.
Explorer ces différences fondamentales chez les moineaux zebra offre une fenêtre pour comprendre des phénomènes biologiques plus complexes chez d'autres espèces. Les découvertes contribuent à un corpus de connaissances croissant qui souligne l'importance du timing dans le traitement hormonal et ses impacts durables sur le développement.
Titre: Estradiol and Flutamide Effects on the Song System of Developing Male Zebra Finches
Résumé: Estradiol (E2) masculinizes the developing song system of female zebra finches (Taeniopygia castanotis) if it is administered in early life, but the effects of E2 on the developing song system in males have not been thoroughly explored. Also, reports of early antiandrogen administration in developing male zebra finches differ in their findings. Therefore. this study was conducted to further explore the effects of administering E2 alone, flutamide (Flut) alone, or the two in combination during early development. Brains and testes were examined after day 100. The results showed definite demasculinizing effects of early E2 on the song nucleus HVC (proper name)--its volume and neuron number were markedly reduced. Nonetheless, early E2 hypermasculinized HVC neuronal size. Flut slightly hypermasculinized RA volume (Robust nucleus of the Arcopallium), which replicates a previous study, but the absence of any additional effects is at odds with other studies. Arguments are put forward suggesting that early E2 action on HVC development could be a consequence of differential steroid action on the male versus female genotype and/or a disruption of the temporal sequence of gene regulation in developing males. Early E2 resulted in markedly reducing testes size, which is likely to be a consequence of hijacking endogenous endocrine feedback mechanisms. The reduction in testes size suggests low steroid secretion, which also could contribute to the demasculinization of HVC.
Auteurs: William Grisham, M. E. McCormick
Dernière mise à jour: 2024-03-12 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.11.584474
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.11.584474.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.