Le défi continu du paludisme au Brésil
Examiner les facteurs qui contribuent à la propagation du paludisme dans la région amazonienne du Brésil.
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Table des matières
La malaria est une maladie grave causée par des parasites qui se transmettent aux gens par les piqûres de moustiques infectés. C'est encore un gros souci de santé dans plein de régions, surtout dans les zones amazoniennes du Brésil. Cet article vise à décrire la situation de la malaria au Brésil, particulièrement dans certaines régions, et à identifier les facteurs qui contribuent à sa propagation.
Cas de malaria dans le monde et régionaux
En 2019, on a compté environ 229 millions de cas de malaria dans le monde, dans 87 pays. Au Brésil, le nombre de cas de malaria a connu des hauts et des bas au fil des ans. Entre 2000 et 2019, le nombre de cas pour 1 000 personnes à risque est tombé de 80 à 57. Cependant, la situation au Brésil est un peu compliquée. Dans certains pays des Amériques, comme le Brésil et le Venezuela, on a constaté une nette réduction des cas, même si le Venezuela a connu une forte augmentation, passant de 35 500 cas en 2000 à 467 000 en 2019.
Fait intéressant, au Brésil, le type de malaria le plus fréquent est P. Vivax, contrairement à la tendance mondiale où P. falciparum est plus courant. Même si P. falciparum entraîne généralement des maladies plus graves et des décès, P. vivax pose ses propres défis car beaucoup de gens peuvent ne pas montrer de symptômes, ce qui complique le contrôle.
Changements au fil du temps
Entre 2011 et 2019, le Brésil a vu une baisse des cas de malaria signalés, passant de plus de 310 000 à environ 185 000, soit une réduction d'environ 60%. Cependant, alors qu'on travaille à éliminer la malaria, la baisse du nombre de cas n’est pas uniforme selon les régions. Certaines zones continuent d'indiquer des taux de transmission élevés de la maladie.
La région amazonienne
La région amazonienne du Brésil comprend plusieurs états et est connue pour être un point chaud pour la malaria. Ici, le nombre de cas de malaria peut varier considérablement d'un municipalité à l'autre. Les municipalités sont classées en zones à faible, moyen et haut risque en fonction du nombre de cas de malaria par population. En 2019, 6,2% des municipalités étaient dans la catégorie à haut risque mais représentaient la grande majorité des cas de malaria.
L'augmentation et la diminution des cas de malaria peuvent être liées à divers facteurs environnementaux et sociaux. L'accès aux Soins de santé joue un rôle crucial dans le contrôle de la maladie. Quand les services de santé manquent, ça peut entraîner des retards dans le diagnostic et le traitement, augmentant la vulnérabilité de la population à la malaria.
Facteurs environnementaux et sociaux
Les caractéristiques de la région amazonienne jouent un rôle important dans la transmission de la malaria. Des facteurs comme la géographie, les rivières et les zones déboisées peuvent créer des habitats parfaits pour la reproduction des moustiques. Les conditions socio-économiques peuvent aussi influencer la probabilité que les gens contractent la malaria. Par exemple, des taux d'analphabétisme plus élevés et de mauvaises conditions de vie peuvent rendre les communautés plus vulnérables à la maladie.
Il y a d'importantes différences dans l'incidence de la malaria à travers le Brésil, et ces différences peuvent souvent être attribuées à des caractéristiques locales. Certaines zones se rapprochent de l'élimination de la malaria, tandis que d'autres continuent de lutter contre une transmission constante.
Comprendre les zones à haut risque
Pour mieux comprendre quelles zones sont plus touchées par la malaria, les chercheurs ont analysé diverses municipalités sur différentes périodes. Ils se sont concentrés sur des facteurs qui pourraient expliquer les taux d'incidence variés de la malaria.
Les données collectées sur plusieurs années montrent comment certaines municipalités ont évolué de statut à haut risque à bas risque, tandis que d'autres n'ont montré aucune amélioration. L'analyse s'est concentrée sur deux périodes : 2011-2013 et 2017-2019.
Ces évaluations ont utilisé des méthodes pour trouver des relations entre divers facteurs affectant la transmission de la malaria. Les résultats ont montré que certaines communautés avaient des taux de cas plus élevés liés aux jeunes enfants et aux populations indigènes, tandis que d'autres avaient des cas plus liés à des hommes en âge de travailler impliqués dans des activités comme l'agriculture et l'exploitation minière.
Résultats clés
Plusieurs tendances importantes ont émergé de l'analyse des municipalités à haut risque. Les données indiquent que dans certaines communautés, les enfants de moins de cinq ans et les populations indigènes étaient plus à risque. D'autres municipalités montraient des incidences plus élevées liées à certaines professions, en particulier parmi les hommes en âge de travailler.
Les schémas de transmission de la malaria n'étaient pas uniformes à travers la région. Par exemple, dans certaines zones, des taux de transmission élevés étaient étroitement liés à des facteurs environnementaux tels que la proximité des plans d'eau ou des terres déboisées, qui servent de terrains de reproduction pour les moustiques. En revanche, dans d'autres zones, des facteurs socio-économiques comme les niveaux d'éducation et l'accès aux soins de santé étaient plus influents.
Variables environnementales
Les conditions environnementales jouent un rôle crucial dans la propagation de la malaria. Les régions avec beaucoup de plans d'eau et connaissant la Déforestation voient souvent des taux de malaria plus élevés. La déforestation peut créer de petites flaques d'eau stagnante idéales pour les moustiques pour pondre leurs œufs.
De plus, la relation entre la déforestation et la malaria est complexe, et l'impact peut varier selon la région. Certaines études suggèrent que la déforestation entraîne plus de cas, tandis que d'autres indiquent que les zones avec plus de couverture forestière pourraient connaître des taux d'incidence plus élevés.
Facteurs démographiques
L'analyse a également mis en lumière les caractéristiques démographiques des personnes touchées par la malaria. Les municipalités à haut risque semblent avoir un nombre significatif de cas parmi les jeunes enfants, ainsi que chez les hommes engagés dans des activités professionnelles qui les exposent aux piqûres de moustiques.
Dans les zones à haut risque, une corrélation notable entre les niveaux d'alphabétisation et l'incidence de la malaria suggère que les communautés avec des niveaux d’éducation plus élevés s'en sortent généralement mieux pour contrôler la maladie.
Conclusion
La lutte contre la malaria au Brésil, en particulier dans la région amazonienne, est en cours et complexe. La situation est influencée par une multitude de facteurs, y compris les conditions environnementales, l'accès aux soins de santé et les caractéristiques démographiques de la population.
En comprenant ces divers aspects, les responsables de la santé publique peuvent mieux orienter leurs ressources et efforts pour réduire le fardeau de la malaria dans les zones les plus touchées. Cette étude souligne l'importance d'adapter les stratégies de contrôle de la malaria aux conditions locales, en tenant compte à la fois du contexte environnemental et des vulnérabilités spécifiques des communautés concernées.
Alors que le Brésil continue de travailler pour éliminer la malaria, il sera vital de reconnaître les profils spécifiques et les défis des différentes municipalités pour des initiatives de prévention et de contrôle efficaces.
Titre: Analysis of the malaria profiles in high-risk incidence municipalities in the Brazilian Amazon using Principal Component Analysis in the period 2011-2013 and 2017-2019
Résumé: BackgroundMalaria still is one of the most relevant infectious diseases in Brazil with 184,869 cases in 2019 and 62.8% of these cases occurred in only 6.2% of municipalities that had high transmission. The incidence of malaria is influenced by environmental, socioeconomic, demographic, and structural factors (organization and effectiveness of health services, land use, and infrastructure). MethodsWe use data from the Malaria Epidemiological Surveillance System aggregated by period and municipality, maintained by the Ministry of Health, from 2007 to 2019, and combine it with data from the National Institute for Space Researchs - Satellite Monitoring of Brazilian Amazon Forest Deforestation Project, 2010 Demographic Census Microdata and Registry of Health Establishments to analyze socioeconomic, demographic, environmental and health factors in two distinct periods. We use the Principal Component Analysis algorithm to create different principal components characteristics patterns in high-risk municipalities. ResultsThe Principal Component Analysis allowed the creation of three profiles of high-risk municipalities combining the contribution of different demographic, socioeconomic, environmental, and health characteristics with the contribution of the municipalities in each principal component. The first group with a vulnerability profile, that is, high-risk municipalities with cases more associated with vulnerability characteristics, the second group is one with a profile of occupation and working age, of high-risk municipalities with cases more related to socioeconomic and demographic variables linked with specific occupations and a working-age population and the third group with municipalities that has a mixed profile associated with different characteristics related to of P. falciparum in contrast of P. vivax cases, such as the municipality of Rio Preto da Eva, which for the cases of P. vivax, may be more related to children under 5 years and differently, P. falciparum in this municipality could be more related to gold panning, deforestation and the presence of large bodies of water. ConclusionsThere are particularities in socioeconomic, demographic, environmental, and health characteristics for infection by both types of Plasmodium and high-risk municipalities that become necessary to understand the differences in the profile of the population affected by malaria together with the environment in which they live, the weather, forest, hydrography and health conditions to assess the structure in these regions, in addition to analyzing the cases of P. falciparum separately from the cases of P. vivax, showing us that understand the socio-environmental determinants at the local level is essential for the success of malaria prevention and control strategies. Author SummaryLuciana C. Alves is an Associate Professor at the Institute of Philosophy and Human Sciences (IFCH) at the University of Campinas (Unicamp) and research scientist at the Population Studies Center Elza Berquo (Nepo) and Chair of the Department of Demography at the University of Campinas. Natalia M. Arruda is a doctoral student in Epidemiology at the National School of Public Health/Fiocruz. Vinicius S. Maia is a doctoral student at the Centre for Economic Demography at Lund University. Bianca C. Carlos is an assistant researcher at the Population Studies Center Elza Berquo (Nepo)/Unicamp. Carlos E. Beluzo is a Professor at the Federal Institute of Sao Paulo and a doctoral student at the Institute of Philosophy and Human Sciences (IFCH) at the University of Campinas (Unicamp).
Auteurs: Natália Martins Arruda, V. de Souza Maia, B. Cechetto Carlos, C. E. Beluzo, L. Correia Alves
Dernière mise à jour: 2023-07-18 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.17.23292751
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.17.23292751.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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