Graphène Enrichi en Isotopes : Un Nouveau Chemin pour la Technologie Quantique
Des chercheurs améliorent les performances du graphène pour l'informatique quantique en utilisant des isotopes de carbone.
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Le graphène est un matériau spécial fait d'une seule couche d'atomes de carbone disposés en structure en nid d'abeille. Il a plein de propriétés intéressantes, surtout dans l'électronique. Les scientifiques cherchent des moyens d'améliorer ses performances. Une méthode pour y arriver, c'est d'utiliser différentes formes de carbone appelées isotopes. Les isotopes les plus courants sont le Carbone-12 (C) et le carbone-13 (C). Cette recherche se concentre sur comment le graphène enrichi en isotopes peut améliorer les performances dans certaines applications.
Pourquoi les isotopes comptent
Les isotopes du carbone se comportent différemment selon leurs caractéristiques de spin nucléaire. Le carbone-12 n'a pas de spin nucléaire, tandis que le carbone-13 a un spin nucléaire de 1/2. Le spin nucléaire influence l'interaction des spins, ce qui peut affecter la stabilité et la fiabilité du matériau utilisé dans des dispositifs comme les Qubits. Les qubits sont les éléments de base des ordinateurs quantiques, qui sont des technologies prometteuses pour l'avenir.
En contrôlant le ratio de C et C dans le graphène, les scientifiques pensent qu'ils peuvent améliorer les performances des qubits fabriqués à partir de points quantiques en graphène, qui sont de petits bouts de graphène capables de contenir et traiter des informations quantiques.
Fabrication de graphène enrichi en isotopes
Les chercheurs ont utilisé une méthode spéciale appelée synthèse haute pression-haute température pour créer des cristaux de graphite enrichis en isotopes. Ce processus implique d'utiliser beaucoup de chaleur et de pression pour transformer le carbone ordinaire en une forme plus riche ayant plus d'isotopes C ou C.
Après avoir créé ces matériaux enrichis, l'équipe les a exfoliés. L'exfoliation, c'est comme peler des couches fines d'un fruit. Dans ce cas, ils ont enlevé des feuilles super-fines de graphène du graphite enrichi, en utilisant une méthode appelée méthode du scotch. Cette technique est simple mais efficace, leur permettant de créer du graphène monocouche et bicouche, qui sont des épaisseurs différentes de feuilles de graphène.
Vérification de la qualité et de la composition
Pour voir à quel point ils ont bien fabriqué le graphène enrichi en isotopes, les chercheurs ont utilisé plusieurs techniques. L'une d'elles était la spectrométrie de masse, qui permet de mesurer la quantité de chaque isotope de carbone dans le matériau. En comparant les ratios de C et C dans leurs échantillons, ils ont confirmé que le processus d'enrichissement avait fonctionné.
Une autre technique était la Spectroscopie Raman. Cette méthode utilise la lumière laser pour identifier différents matériaux en examinant comment ils dispersent la lumière. Chaque type de matériau a une « empreinte digitale » unique qui aide les scientifiques à voir si leurs échantillons sont de bonne qualité et s'ils contiennent les bons isotopes.
Comprendre la mobilité et le transport
Après avoir confirmé qu'ils avaient un bon graphène, les chercheurs voulaient voir comment il conduisait l'électricité. Ils ont créé des dispositifs de Hall, qui sont des configurations spéciales permettant de mesurer comment le graphène se comporte dans différentes conditions, comme des champs magnétiques variés et des densités de porteurs.
Les résultats ont montré une grande mobilité, ce qui signifie que les électrons pouvaient se déplacer facilement à travers le graphène sans être bloqués ou ralentis, un aspect essentiel pour les dispositifs électroniques. Ces propriétés peuvent être directement liées à la pureté du graphène et à la composition isotopique.
Les chercheurs ont mesuré comment la résistance changeait lorsqu'ils modifiaient les champs magnétiques et les densités de porteurs. Cela a montré des signes clairs d'effets quantiques, comme les oscillations de Shubnikov-de Haas, qui se produisent lorsque les électrons du matériau se comportent de manière ondulatoire.
En plus de ça, ils ont observé l'effet Hall quantique, qui indique que les électrons sont arrangés en niveaux distincts, selon le champ magnétique. Ce comportement est important car cela signifie que le matériau fonctionne bien dans des conditions spécifiques.
Comparaison des isotopes
Les chercheurs ont comparé les résultats du graphène enrichi en C et en C. Ils ont remarqué des différences distinctes dans les performances des deux types. Le graphène enrichi en C montrait des caractéristiques attendues en raison de ses propriétés de spin nucléaire, tandis que le graphène enrichi en C se comportait différemment grâce à son absence de spin.
Cette comparaison aide les scientifiques à mieux comprendre comment chaque isotope contribue à la performance électrique. En examinant ces différences, ils peuvent cibler des propriétés spécifiques qui pourraient mener à des conceptions améliorées pour des dispositifs électroniques et quantiques.
Fabrication de dispositifs
Après avoir confirmé la qualité et les performances de leur graphène enrichi en isotopes, l'équipe s'est concentrée sur la création de véritables dispositifs. Ils ont utilisé le graphène enrichi pour fabriquer à nouveau des dispositifs de Hall, qui sont essentiels pour étudier les propriétés de transport quantique.
Le processus impliquait d'empiler plusieurs matériaux, y compris le nitrure de bore hexagonal, qui offre un excellent environnement pour que le graphène prospère. Ils ont appliqué des contacts électriques sur les bords du graphène, leur permettant de mesurer le courant et la tension, ce qui est essentiel pour déterminer à quel point les dispositifs fonctionnent bien.
Vers l'avenir
L'objectif final de cette recherche est d'utiliser le graphène enrichi en isotopes dans les systèmes de calcul quantique. Les chercheurs sont optimistes qu'en affinant l'application des isotopes, ils pourront créer des qubits avec de longs temps de cohérence. Cela signifie que les qubits peuvent conserver leur information plus longtemps sans la perdre, les rendant plus fiables et efficaces.
Il y a encore du travail à faire pour affiner et tester ces matériaux dans des applications pratiques. Des techniques avancées seront nécessaires pour comprendre pleinement le comportement des interactions hyperfines au sein des isotopes dans le contexte des dispositifs.
Conclusion
Cette étude montre que le graphène enrichi en isotopes, spécifiquement fait de C et C, peut avoir une grande mobilité et un potentiel pour améliorer les performances électroniques. En contrôlant les isotopes de carbone dans leur graphène, les chercheurs ouvrent la voie à de nouveaux développements dans le calcul quantique et d'autres technologies avancées. Ils espèrent que leurs découvertes aideront à la création de qubits plus efficaces et ouvriront de nouvelles opportunités dans le domaine des matériaux quantiques.
Grâce à des recherches et un développement continus, les scientifiques continuent de percer les mystères du graphène et de ses isotopes, repoussant les limites de la technologie et de l'innovation.
Titre: High mobility transport in isotopically-enriched $^{12}$C and $^{13}$C exfoliated graphene
Résumé: Graphene quantum dots are promising candidates for qubits due to weak spin-orbit and hyperfine interactions. The hyperfine interaction, controllable via isotopic purification, could be the key to further improving the coherence. Here, we use isotopically enriched graphite crystals of both $^{12}$C and $^{13}$C grown by high-pressure-high-temperature method to exfoliate graphene layers. We fabricated Hall bar devices and performed quantum transport measurements, revealing mobilities exceeding $10^{5}$$\textrm{cm}^{2}/Vs$ and a long mean free path of microns, which are as high as natural graphene. Shubnikov-de Haas oscillations, quantum Hall effect up to the filling factor of one, and Brown-Zak oscillations due to the alignment of hBN and graphene are observed thanks to the high mobility. These results constitute a material platform for physics and engineering of isotopically-enriched graphene qubits.
Auteurs: Shuichi Iwakiri, Jakob Miller, Florian Lang, Jakob Prettenthaler, Takashi Taniguchi, Kenji Watanabe, Sung Sik Lee, Pascal Becker, Detlef Günther, Thomas Ihn, Klaus Ensslin
Dernière mise à jour: 2023-08-16 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2308.08175
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2308.08175
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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