VIH, Exposition Chimique et Risque de Cancer
Une étude révèle comment le VIH et des produits chimiques nocifs augmentent le risque de cancer.
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Table des matières
Les personnes avec un système immunitaire affaibli, comme celles atteintes du VIH, sont plus à risque de développer un cancer. Avant l'arrivée de traitements efficaces contre le VIH, celles qui avaient certains cancers liés au sida avaient une espérance de vie très courte, seulement quelques mois. Heureusement, avec l'amélioration des traitements, beaucoup de personnes vivant avec le VIH ont pu vivre plus longtemps, ce qui a réduit le nombre de cancers directement liés au sida. Cependant, un autre problème est apparu : les taux d'autres types de cancers, qui ne sont pas directement liés au sida, augmentent chez les personnes vivant avec le VIH.
Les chercheurs essaient encore de comprendre pourquoi les personnes avec le VIH ont un risque plus élevé de cancer. Une possibilité est l'exposition à des substances nocives au travail. Ça veut dire que le fait d'avoir le VIH et de travailler dans des environnements avec des produits chimiques dangereux peut affaiblir la capacité du corps à lutter contre le cancer. Une protéine importante dans ce combat s'appelle p53, qui aide à contrôler la croissance cellulaire et à prévenir le cancer.
Beaucoup de gens, y compris ceux vivant avec le VIH, travaillent dans des jobs où ils sont exposés à des substances nocives, comme des métaux et des produits chimiques. Ça peut inclure des choses comme les émanations des véhicules, certaines peintures et des produits de nettoyage. Ce genre d'exposition augmente le risque de cancer car ces substances peuvent endommager l'ADN et mener à une croissance cellulaire anormale.
Aperçu de l'étude
Cette étude a examiné comment l'infection par le VIH et l'exposition à des produits chimiques nocifs au travail peuvent affecter les niveaux de certaines protéines dans le sang qui sont importantes pour réguler la mort cellulaire et la croissance cellulaire. L'étude a impliqué à la fois des personnes vivant avec le VIH et celles qui n'en ont pas, permettant aux chercheurs de comparer ces groupes.
Participants
La recherche a impliqué 248 adultes au Nigeria, avec 128 étant séropositifs et 120 séro-négatifs. Ils avaient entre 18 et 65 ans, et étaient appariés selon l'âge, le sexe et des types de travail similaires. Certains participants étaient exposés à des produits chimiques au travail, tandis que d'autres ne l'étaient pas.
Pour garantir des résultats précis, les personnes avec certaines antécédents médicaux ou ayant déjà été diagnostiquées avec un cancer ont été exclues de l'étude.
Collecte de données
Les chercheurs ont collecté des données via des questionnaires pour en savoir plus sur les emplois des participants et leur exposition à des substances nocives. Ils ont également prélevé des échantillons de sang pour mesurer le poids corporel, la taille et des protéines spécifiques dans le sang qui indiquent comment le corps peut lutter contre les maladies et gérer la croissance cellulaire.
Mesures clés
Le sang des participants a été analysé pour plusieurs marqueurs clés :
- Cellules CD4 : Ce sont un type de cellules immunitaires importantes pour combattre les infections. Le nombre de cellules CD4 peut indiquer l'efficacité du système immunitaire.
- Protéine p53 : Cette protéine aide à contrôler la croissance cellulaire et prévient le cancer.
- Protéine bcl2 : Cette protéine joue aussi un rôle dans la régulation de la mort cellulaire.
- 8OHdG : C'est un marqueur de dommages à l'ADN.
- Malondialdéhyde (MDA) : C'est un marqueur de stress oxydatif, qui peut mener à des dommages cellulaires.
- Superoxyde dismutase (SOD) : C'est un antioxydant qui aide à protéger les cellules des dommages.
Résultats
Les résultats ont montré que les personnes vivant avec le VIH qui étaient exposées à des produits chimiques avaient des niveaux plus bas de p53 et de bcl2 par rapport à celles non exposées. Ça suggère que leur corps pourrait avoir du mal à réguler la croissance et la mort des cellules de manière efficace.
Fait intéressant, le groupe exposé aux produits chimiques avait des niveaux plus élevés de dommages à l'ADN et de marqueurs de stress oxydatif comparé à ceux qui ne l'étaient pas. Ça indique que l'exposition à ces substances nocives pourrait contribuer aux dommages qui peuvent mener au cancer.
De plus, l'étude a trouvé que les individus infectés par le VIH avaient généralement moins de cellules CD4 par rapport à ceux sans VIH. Cette constatation est cohérente avec ce qu'on sait déjà sur l'impact du VIH sur le système immunitaire. Ces comptages de CD4 plus bas peuvent limiter la capacité du corps à lutter contre les cellules cancéreuses et les infections.
Corrélations
Les chercheurs ont aussi examiné comment les différents marqueurs étaient liés les uns aux autres. Ils ont trouvé que des niveaux plus bas des protéines p53 et bcl2 étaient associés à des niveaux plus élevés de dommages à l'ADN et de stress oxydatif. Ça suggère que la capacité du corps à reconnaître et à lutter contre les cellules endommagées est altérée chez les personnes qui sont à la fois séropositives et exposées à des produits chimiques nocifs.
En plus, l'étude a lié des comptages de cellules CD4 plus bas à des niveaux plus élevés de MDA, indiquant que le stress oxydatif et la fonction immunitaire sont interconnectés. Si le système immunitaire est compromis, le corps pourrait avoir du mal à éliminer les cellules qui risquent de devenir cancéreuses.
Conclusion
Cette étude met en lumière les connexions complexes entre l'infection par le VIH, l'exposition à des produits chimiques nocifs et le risque de cancer. Elle montre que ces deux facteurs peuvent affaiblir la capacité du corps à gérer la croissance et la mort cellulaire, conduisant à un risque accru de cancer.
La recherche suggère que les individus vivant avec le VIH qui travaillent aussi dans des environnements avec des produits chimiques dangereux devraient être étroitement surveillés pour des signes de cancer. Ça renforce le besoin de mesures préventives pour protéger ces populations vulnérables.
Reconnaître que le VIH et l'exposition chimique peuvent contribuer au risque de cancer est crucial. Donc, des interventions visant à réduire les expositions nocives au travail pourraient jouer un rôle important dans l'amélioration des résultats de santé pour les personnes vivant avec le VIH.
Implications pour la recherche future
D'autres études sont nécessaires pour explorer ces relations dans le temps. Une recherche à long terme pourrait fournir des aperçus plus profonds sur comment ces facteurs interagissent et affectent le développement du cancer. Comprendre les types spécifiques de cancers qui pourraient apparaître dans cette population peut aider à adapter les efforts de prévention.
En résumé, les résultats de cette étude indiquent que vivre avec le VIH et l'exposition à des risques professionnels peuvent cumuler le risque de cancer. Protéger les personnes à risque devrait être une priorité dans les efforts de santé publique, tout comme assurer une meilleure surveillance et un soutien pour les individus concernés.
Titre: Occupational cancer risk surveillance in HIV-infected individuals exposed to chemicals: Role of p53 molecular marker
Résumé: The growing exposure to occupational chemicals and HIV infection are both major global health issues. However, there is little data on the carcinogenic risk profile of HIV-infected individuals who have been occupationally exposed to chemical mixtures. This study therefore investigated the levels of cancer risk biomarkers in HIV-infected individuals exposed to occupational chemicals, exploring the relationship between apoptotic regulatory markers and DNA oxidative response markers as a measure of cancer risk. Apparently healthy adults (mean age 38.35{+/-}0.72years) were divided into four groups according to their HIV status and occupational chemical exposure: 62 HIV positive exposed (HPE), 66 HIV positive unexposed (HPU), 60 HIV negative exposed (HNE), and 60 HIV negative unexposed (HNU). Serum p53, bcl2, 8-hydroxydeoxyguanosine (8-OHdG), superoxide dismutase (SOD), and malondialdehyde (MDA) were estimated by standard methods. Blood samples were analysed for CD4 cell count by flow cytometry. Serum p53 and bcl2 levels in HPE (0.91{+/-}0.11ng/ml and 122.37{+/-}15.77ng/ml) were significantly lower than HNU (1.49{+/-}0.15ng/ml and 225.52{+/-}33.67ng/ml) (p < 0.05), respectively. Wildtype p53 and bcl2 were positively and significantly correlated with 8-OHdG (r=0.35, p
Auteurs: Donald C. Udah, A. S. Bakarey, G. O. Anetor, M. Omabe, V. F. Edem, O. G. Ademowo, J. I. Anetor
Dernière mise à jour: 2024-01-04 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.02.24300733
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.02.24300733.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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