Phénomène de l'imposteur chez les résidents en médecine
Des niveaux élevés de phénomène de l'imposteur chez les résidents en médecine, ça impacte la santé mentale.
― 8 min lire
Table des matières
- Qu'est-ce que le phénomène de l'imposteur ?
- Qui ressent le phénomène de l'imposteur ?
- La situation chez les médecins résidents
- Objectifs de la recherche
- Méthodologie de l'étude
- Résultats du questionnaire
- Facteurs démographiques et phénomène de l'imposteur
- Connaissance des ressources de soutien
- Implications pour l'éducation médicale
- S'attaquer au phénomène de l'imposteur
- La vue d'ensemble
- Limites de l'étude
- Conclusion
- Source originale
Le Phénomène de l'imposteur (PI) est un sentiment commun où les gens doutent de leurs capacités et se voient comme des fraudeurs, même quand ils réussissent. Ce sentiment est particulièrement présent chez les médecins Résidents, qui bossent souvent dans des environnements très stressants. Malgré leurs succès, ils peuvent penser que c'est juste de la chance ou l'aide des autres, et non grâce à leurs propres compétences ou leur intelligence. Ça peut engendrer de l'anxiété, du doute et une spirale de surpréparation ou de procrastination face à des tâches.
Qu'est-ce que le phénomène de l'imposteur ?
Le PI, c'est le sentiment de ne pas être à la hauteur, même avec des preuves de succès. Les personnes avec le PI craignent souvent d'être exposées comme des fraudeurs. Elles pensent que leurs réussites ne viennent pas de leur propre travail ou talent, mais plutôt de la chance ou d'autres facteurs. Quand elles finissent une tâche, elles rejettent tout retour positif ; elles se disent qu'elles ont réussi seulement grâce à un gros boulot, sans réaliser leurs vraies capacités.
Qui ressent le phénomène de l'imposteur ?
Le PI a été étudié dans divers groupes, comme les femmes, les étudiants, les infirmières et les pros du business. Les recherches montrent que ceux qui ressentent le PI sont aussi à risque de problèmes de Santé mentale, comme l'anxiété, la dépression et un manque de confiance en soi. Ce sentiment peut toucher tout le monde, mais certains groupes peuvent être plus touchés.
La situation chez les médecins résidents
Le nombre de cas de PI chez les médecins résidents est préoccupant. Alors qu'il y a quelques études sur le PI chez les médecins en poste, il y a peu de recherches sur les résidents dans différentes spécialités médicales. Comprendre la fréquence du PI chez les médecins résidents peut aider à traiter les problèmes de santé mentale dans ce groupe.
Objectifs de la recherche
Reconnaissant l'impact du PI sur la santé mentale des médecins et le manque de recherches sur les résidents, une étude a été menée pour évaluer la fréquence du PI chez tous les médecins résidents d'une grande université au Canada. L'objectif était aussi d'identifier des facteurs démographiques pouvant être liés au PI.
Méthodologie de l'étude
Un questionnaire en ligne a été envoyé à tous les résidents du programme de résidence de l'Université McMaster. Le questionnaire comportait des questions sur les données personnelles, les ressentis de PI, les ressources disponibles pour aider, et des réponses sur l'échelle de Clance sur le phénomène de l'imposteur (CIPS). Cette échelle évalue le PI à travers une série de questions, permettant aux participants de mesurer leurs niveaux de PI.
Pour s'assurer que le questionnaire était clair et facile à utiliser, il a été testé par des membres du corps professoral et des assistants de recherche. Des retours ont été recueillis pour faire des ajustements nécessaires avant d'envoyer le questionnaire aux résidents.
Le questionnaire était ouvert pendant environ une semaine, et la participation était volontaire. Les réponses étaient anonymes pour encourager des retours honnêtes.
Résultats du questionnaire
Sur 977 médecins résidents invités à participer, 519 ont complété le questionnaire, ce qui donne un taux de réponse de plus de 53%. Les résultats ont montré qu'une part significative des participants ressentait un PI cliniquement significatif. Plus de la moitié des répondants, 59,2%, ont obtenu un score suffisamment élevé sur le CIPS pour répondre aux critères d'un PI cliniquement significatif.
Les sentiments auto-déclarés de PI variaient aussi, certains individus se reconnaissant avec des niveaux bas, moyens, élevés ou intenses de PI. Fait intéressant, bien que beaucoup de participants aient reconnu leurs sentiments d'inadéquation, un grand nombre ne cherchaient pas de Soutien ou de ressources pour gérer ces sentiments.
Facteurs démographiques et phénomène de l'imposteur
En examinant les données, le seul facteur démographique qui affectait significativement les scores CIPS était le genre. Les participantes féminines ont rapporté des scores CIPS moyens plus élevés que les participants masculins et non binaires, ce qui indique qu'elles pourraient ressentir le PI de manière plus intense. D'autres facteurs comme l'âge, le statut marital et le niveau de formation n'ont pas montré de lien clair avec les sentiments de PI.
Les données ont aussi révélé qu'un nombre significatif de répondants cachaient leurs sentiments d'inadéquation. Environ deux tiers des résidents ont admis cacher leurs luttes avec le PI. Cette tendance peut venir de craintes liées à la discrimination, à la remediation ou aux impacts négatifs sur leur carrière.
Connaissance des ressources de soutien
Un autre résultat notable était que beaucoup de résidents n'étaient pas au courant des ressources disponibles pour aider à faire face aux sentiments de PI. Ce manque de connaissance peut les empêcher de chercher le soutien dont ils ont besoin pour lutter contre ces sentiments. Le questionnaire a mis en lumière les types de ressources qui pourraient être utiles, soulignant l'importance de rendre ces informations facilement accessibles aux résidents.
Implications pour l'éducation médicale
Les résultats suggèrent que le PI est répandu parmi les médecins résidents dans diverses spécialités. Avec la majorité des participants répondant aux critères d'un PI cliniquement significatif, cela indique un besoin urgent de changement au sein des programmes de formation médicale.
Les éducateurs et les administrateurs devraient prioriser les discussions autour du PI et développer des stratégies pour mieux soutenir les résidents. Des programmes qui normalisent les conversations sur ces sentiments peuvent aider à réduire la stigmatisation qui leur est associée. Mettre en place des ressources de soutien est essentiel pour créer un environnement où les résidents se sentent en sécurité pour exprimer leurs préoccupations.
S'attaquer au phénomène de l'imposteur
Il y a plusieurs stratégies que les programmes de résidence peuvent adopter pour aider à lutter contre les sentiments de PI. Certaines études ont montré que développer des curriculums de résilience à faible coût peut efficacement aborder les causes profondes du PI. Ces programmes pourraient inclure des méthodes comme la méditation, la définition d'objectifs et des exercices de gratitude, aussi bien en cours qu'en groupe.
Les recherches suggèrent aussi que favoriser le soutien social, célébrer les succès et encourager le partage des échecs peut protéger contre le PI. En créant un environnement où les résidents se sentent à l'aise de discuter de leurs luttes, les programmes peuvent aider à atténuer les effets du PI.
La vue d'ensemble
Bien que la forte prévalence du PI chez les médecins résidents mette en avant des luttes individuelles, cela peut aussi indiquer des problèmes systémiques dans l'éducation médicale. Pendant des années, les taux d'épuisement chez les résidents sont restés relativement inchangés, suggérant que les interventions actuelles ne semblent pas résoudre le problème. Les futures recherches devraient considérer non seulement les facteurs individuels, mais aussi les changements systémiques nécessaires pour mieux soutenir les résidents.
Limites de l'étude
Puisque cette étude a été menée dans un seul centre au Canada, les résultats globaux peuvent ne pas s'appliquer à tous les programmes de résidence ou localisations. De plus, les données auto-déclarées peuvent être influencées par des biais, comme le désir d'apparaître plus compétent. Cette limite peut affecter l'exactitude des résultats rapportés.
De plus, l'étude avait une proportion plus élevée de répondants féminins et de spécialités non chirurgicales, ce qui pourrait fausser les perceptions sur le PI. Les non-répondants pourraient aussi avoir des vues différentes sur le PI, altérant ainsi les conclusions tirées de l'étude.
Conclusion
En conclusion, l'étude révèle une forte prévalence du phénomène de l'imposteur chez les médecins résidents, quel que soit leur spécialité. Avec un nombre significatif de personnes ressentant des sentiments d'inadéquation, il est crucial pour les éducateurs et les administrateurs de normaliser les discussions autour du PI et de fournir des ressources adaptées. En s'attaquant à ce problème, les programmes de résidence peuvent aider à créer un environnement plus soutenant et compréhensif pour tous les résidents.
Titre: The Prevalence of Imposter Phenomenon in (Post)graduate Medical Education
Résumé: PhenomenonImposter phenomenon (IP) is the feeling of inadequacy despite demonstrating external standards of success. Few studies have broadly examined the prevalence of IP in resident-physicians. This study assessed the prevalence of self-reported IP in resident-physicians, exploring the correlation of demographic risk factors and feelings of IP. ApproachAll residents, across all years of training and programs at McMaster University during the 2019-2020 academic year were recruited to complete a self-report survey. Survey items gathered demographic information and measured self-reported feelings of IP and Clance Imposter Phenomenon Scale (CIPS) scores. Findings519 out of 977 (53.1%) individuals completed the survey. Measured by the CIPS, clinically significant IP occurred in 59.2% (n=307) of participants. After completing the CIPS, participants self-reported feelings of low (25.0%, n=130), medium (41.9%, n=218), high (19.0%, n=99), and intense (3.7%, n= 19) IP. 64.9% (n=337) of respondents felt they hid feelings of IP during residency. 62.4% (n=324) of respondents were unaware of resources available to them as they struggled with feelings of IP. Only female gender was associated with IP (p
Auteurs: Jonathan Sherbino, J. Cheung, M. Sibbald, B. Ruan
Dernière mise à jour: 2024-01-09 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.07.24300956
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.07.24300956.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à medrxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.