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Recherche du point critique dans la matière

Les scientifiques étudient les changements de phase de la matière en utilisant des collisions de particules au CERN.

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Table des matières

Dans la quête pour comprendre l'univers et les forces fondamentales en jeu, les scientifiques examinent un phénomène spécifique connu sous le nom de "point critique" de la matière fortement interactive. Ce point est théoriquement censé exister dans le comportement de la matière sous des conditions extrêmes, comme lors de collisions à haute énergie dans des accélérateurs de particules. Les recherches menées au CERN, en particulier dans des expériences impliquant des collisions centrales de particules à différentes vitesses de faisceau, visent à découvrir des informations sur ce point critique.

Configuration de l'expérience

L'expérience a utilisé le Super Proton Synchrotron (SPS) du CERN, où des collisions ont été créées entre des noyaux complètement ionisés, spécifiquement de l'argon (Ar) et du scandium (Sc), à différentes vitesses : 13, 19, 30, 40 et 75 milliards d'électronvolts (GeV). Le but était de chercher des signes d'un point critique, qui est un marqueur théorique dans le diagramme de phase de la matière, délimitant les transitions entre différents états.

Pour analyser les résultats, les chercheurs ont mesuré la distribution des Protons produits lors de ces collisions. L'analyse a impliqué d'étudier comment ces protons se dispersent à travers différents espaces de momentum, en se concentrant sur leurs densités et sur la façon dont elles fluctuent. Les scientifiques se sont particulièrement penchés sur quelque chose appelé "moments factoriels scalés d'ordre supérieur", qui est une méthode statistique utilisée pour comprendre les variations dans la production de particules.

Analyse d'intermittence

L'une des approches clés de cette recherche est appelée analyse d'intermittence. Ce concept provient d'études antérieures en dynamique des fluides, où il était utilisé pour décrire l'imprévisibilité dans les flux turbulents. Dans le contexte des collisions de particules, l'analyse d'intermittence aide à identifier les fluctuations dans les densités de protons. Si de fortes fluctuations sont détectées, cela pourrait signaler que le point critique est proche.

Pour réaliser cette analyse, la multiplicité des protons (le nombre de protons produits) a été examinée à travers diverses subdivisions dans l'espace de momentum. Différentes subdivisions font référence à la décomposition des données en parties plus petites et gérables. Cela permet une meilleure compréhension de la façon dont les protons sont distribués et si des schémas émergent qui pourraient indiquer la présence du point critique.

Résultats et découvertes

Les résultats des expériences ont montré qu'aucune indication significative des motifs intermittents attendus n'a été observée. Les données collectées ne reflétaient pas les signes qui suggéreraient généralement une proximité au point critique. Les chercheurs ont pu établir une limite supérieure sur la fraction de protons qui pourraient être corrélés en raison de tout comportement critique sous-jacent potentiel, indiquant que de telles corrélations seraient minimales, à environ 1 %.

Malgré les méthodes analytiques rigoureuses employées, y compris des corrections pour divers biais expérimentaux et incertitudes statistiques, les signaux attendus d'un comportement critique étaient absents. Ce résultat suggère que la recherche du point critique pourrait nécessiter des conditions expérimentales ou des méthodes différentes.

Contexte théorique

Pour mieux comprendre les implications de ces résultats, il est essentiel de saisir le cadre théorique entourant le point critique. Le point critique est théoriquement censé exister là où la transition de phase de premier ordre, typique de nombreux matériaux, rencontre des transitions de phase de second ordre dans la matière fortement interactive. Près de ce point, la matière peut connaître des changements drastiques dans ses propriétés, ce qui est crucial pour la recherche sur les propriétés de la matière nucléaire.

En termes de physique des particules, cette recherche est liée à la Chromodynamique quantique (QCD), la théorie qui décrit la force forte qui maintient les noyaux atomiques ensemble. Le point critique dans le diagramme de phase de la QCD indique une transition de la matière nucléaire normale à un état où les quarks et les gluons, les particules fondamentales de cette théorie, deviennent déconfits, formant un plasma quark-gluon. Cet état de la matière est censé avoir existé dans les premières microsecondes après le Big Bang.

L'importance de la recherche

La recherche continue du point critique n'est pas juste un exercice académique. Comprendre les comportements critiques de la matière fortement interactive peut révéler des informations sur les conditions du début de l'univers. Cela peut aussi se rapporter à des phénomènes astrophysiques, comme le cœur des étoiles à neutrons, où la matière existe sous des pressions et des températures extrêmes.

En examinant les caractéristiques de la matière sous ces conditions, les scientifiques espèrent débloquer des secrets sur divers processus physiques, contribuant potentiellement à une compréhension unifiée des forces fondamentales dans la nature.

Défis rencontrés

La recherche a rencontré plusieurs défis en cours de route. Un problème principal était de s'assurer que les données collectées étaient indépendantes et statistiquement pertinentes. Les chercheurs ont employé différentes méthodes pour garantir que leurs résultats n'étaient pas biaisés par des facteurs environnementaux ou des limitations de détecteur, qui pourraient déformer les données.

Un autre défi consistait à définir des espaces de momentum lisses et précis pour l'analyse. Les spécificités de la manière dont les particules sont reconstruites et catégorisées peuvent affecter significativement les résultats, en particulier dans les études visant à détecter des fluctuations subtiles indicatives d'un comportement critique.

Directions futures

En regardant vers l'avenir, la communauté de recherche envisage différentes approches pour explorer le mystère du point critique. Cela pourrait impliquer d'explorer des énergies de collision plus basses ou plus élevées, ce qui pourrait offrir différentes perspectives sur les mêmes phénomènes physiques. De plus, l'utilisation de différents types de particules ou de collisions pourrait révéler de nouvelles informations.

Des collaborations entre diverses institutions à travers le monde sont prêtes à renforcer ces efforts, regroupant ressources et connaissances pour faire progresser notre compréhension de la matière fortement interactive.

Conclusion

En résumé, la recherche continue du point critique de la matière fortement interactive au CERN a donné des résultats complexes mais n'a pas encore livré les signaux de comportement critique attendus. Bien que l'analyse effectuée montre un manque de motifs intermittents forts, la recherche est cruciale pour les investigations futures sur la nature de la matière et les forces fondamentales en jeu dans notre univers. Les découvertes ouvrent la voie à de nouvelles hypothèses et stratégies expérimentales qui pourraient un jour percer les mystères entourant le point critique et ses implications tant pour la physique fondamentale que pour notre compréhension du cosmos.

Source originale

Titre: Search for a critical point of strongly-interacting matter in central $^{40}$Ar +$^{45}$Sc collisions at 13$A$-75$A$ GeV/$c$ beam momentum

Résumé: The critical point of strongly interacting matter is searched for at the CERN SPS by the NA61/SHINE experiment in central $^{40}$Ar +$^{45}$Sc collisions at 13$A$, 19$A$, 30$A$, 40$A$, and 75$A$ GeV/$c$. The dependence of the second-order scaled factorial moments of proton multiplicity distributions on the number of subdivisions in transverse momentum space is measured. The intermittency analysis uses statistically independent data sets for every subdivision in transverse and cumulative-transverse momentum variables. The results obtained do not indicate the searched intermittent pattern. An upper limit on the fraction of correlated protons and the intermittency index is obtained based on a comparison with the Power-law Model.

Auteurs: The NA61/SHINE Collaboration, H. Adhikary, P. Adrich, K. K. Allison, N. Amin, E. V. Andronov, T. Antićić, I. -C. Arsene, M. Bajda, Y. Balkova, M. Baszczyk, D. Battaglia, A. Bazgir, S. Bhosale, M. Bielewicz, A. Blondel, M. Bogomilov, Y. Bondar, N. Bostan, A. Brandin, W. Bryliński, J. Brzychczyk, M. Buryakov, A. F. Camino, M. Ćirković, M. Csanad, J. Cybowska, T. Czopowicz, C. Dalmazzone, N. Davis, A. Dmitriev, P. von Doetinchem, W. Dominik, P. Dorosz, J. Dumarchez, R. Engel, G. A. Feofilov, L. Fields, Z. Fodor, M. Friend, A. Garibov, M. Gaździcki, O. Golosov, V. Golovatyuk, M. Golubeva, K. Grebieszkow, F. Guber, S. N. Igolkin, S. Ilieva, A. Ivashkin, A. Izvestnyy, K. Kadija, N. Kargin, N. Karpushkin, E. Kashirin, M. Kiełbowicz, V. A. Kireyeu, H. Kitagawa, R. Kolesnikov, D. Kolev, Y. Koshio, V. N. Kovalenko, S. Kowalski, B. Kozłowski, A. Krasnoperov, W. Kucewicz, M. Kuchowicz, M. Kuich, A. Kurepin, A. László, M. Lewicki, G. Lykasov, V. V. Lyubushkin, M. Maćkowiak-Pawłowska, Z. Majka, A. Makhnev, B. Maksiak, A. I. Malakhov, A. Marcinek, A. D. Marino, K. Marton, H. J. Mathes, T. Matulewicz, V. Matveev, G. L. Melkumov, A. Merzlaya, Ł. Mik, A. Morawiec, S. Morozov, Y. Nagai, T. Nakadaira, M. Naskręt, S. Nishimori, V. Ozvenchuk, O. Panova, V. Paolone, O. Petukhov, I. Pidhurskyi, R. Płaneta, P. Podlaski, B. A. Popov, B. Porfy, M. Posiadała-Zezula, D. S. Prokhorova, D. Pszczel, S. Puławski, J. Puzović, R. Renfordt, L. Ren, V. Z. Reyna Ortiz, D. Röhrich, E. Rondio, M. Roth, Ł. Rozpłochowski, B. T. Rumberger, M. Rumyantsev, A. Rustamov, M. Rybczynski, A. Rybicki, K. Sakashita, K. Schmidt, A. Yu. Seryakov, P. Seyboth, U. A. Shah, Y. Shiraishi, A. Shukla, M. Słodkowski, P. Staszel, G. Stefanek, J. Stepaniak, M. Strikhanov, H. Ströbele, T. Šuša, Ł. Świderski, J. Szewiński, R. Szukiewicz, A. Taranenko, A. Tefelska, D. Tefelski, V. Tereshchenko, A. Toia, R. Tsenov, L. Turko, T. S. Tveter, M. Unger, M. Urbaniak, F. F. Valiev, D. Veberič, V. V. Vechernin, V. Volkov, A. Wickremasinghe, K. Wójcik, O. Wyszyński, A. Zaitsev, E. D. Zimmerman, A. Zviagina, R. Zwaska

Dernière mise à jour: 2024-01-07 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://arxiv.org/abs/2401.03445

Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2401.03445

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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