Faire avancer la supraconductivité avec des nanofils GaAs/InAs
Nouvelles idées sur les jonctions Josephson utilisant des nanofils pour l'informatique quantique.
― 7 min lire
Table des matières
Les supraconducteurs sont des matériaux capables de conduire l'électricité sans aucune résistance quand ils sont refroidis en dessous d'une certaine température. Un type de supraconducteur intéressant est le jonction de Josephson, qui se compose de deux supraconducteurs séparés par une fine couche isolante. Quand elles sont placées dans un champ magnétique, ces jonctions peuvent montrer des comportements fascinants, comme la capacité de passer d'un état de courant à un autre, connu sous le nom de Supercourant, en fonction des changements de flux magnétique.
Cet article se concentre sur un type spécifique de jonction de Josephson qui utilise des nanofils faits d'une combinaison de matériaux-comme l'arséniure de gallium (GaAs), l'arséniure d'indium (InAs) et l'aluminium (Al). Ces nanofils sont minuscules, souvent quelques nanomètres de diamètre, et peuvent être utilisés pour étudier des concepts importants en physique quantique, surtout dans la recherche de nouveaux types de bits quantiques, ou qubits, qui sont essentiels pour les technologies futures de calcul quantique.
La structure des nanofils
Les nanofils dont on parle ont une structure en cœur-coquille. Le cœur est fait de GaAs, qui a un plus grand gap énergétique, ce qui signifie qu'il peut empêcher les électrons de circuler librement. La coquille, faite d'InAs, a un gap énergétique plus petit et permet de confiner les électrons dans une région plus petite, améliorant leurs propriétés. Ce design facilite la manipulation du comportement des électrons dans le nanofil.
La couche extérieure d'aluminium sert de contact métallique pour le supraconducteur. Cette combinaison unique de matériaux aide à créer un chemin pour les courants supraconducteurs tout en gardant la capacité de contrôler le flux d'électrons en utilisant des signaux externes, comme des tensions de grille.
Effet Aharonov-Bohm
Le comportement de ces nanofils peut être compris grâce à l'effet Aharonov-Bohm. Cet effet montre que la phase de la fonction d'onde d'une particule chargée, qui peut être influencée par des champs magnétiques, affecte son comportement même si la particule n'est pas directement dans le champ. Dans le contexte de nos nanofils, appliquer un champ magnétique peut mener à des oscillations périodiques dans la Conductance électrique du dispositif, indiquant que les électrons dans la coquille d'InAs réagissent à cette influence magnétique.
Mesurer la conductance
La conductance est une mesure de la facilité avec laquelle l'électricité circule à travers un matériau. Dans ce cas, les chercheurs ont observé des oscillations périodiques dans la conductance de la coquille d'InAs lorsqu'elle était soumise à un champ magnétique. Ils ont utilisé une technique appelée mesures de magnétotransport pour étudier comment ces oscillations changeaient avec différentes tensions de grille, températures et intensités de champ magnétique.
Les résultats ont montré que les oscillations étaient cohérentes avec l'effet Aharonov-Bohm, indiquant que les électrons étaient confinés et se comportaient comme prévu dans un canal conducteur tubulaire. Ce comportement est essentiel pour comprendre comment ces nanofils peuvent être utilisés dans des dispositifs électroniques avancés.
Jonctions de Josephson et supercourant
Les jonctions de Josephson permettent le flux de supercourant, qui est le courant qui circule sans résistance. Le supercourant repose sur la différence de phase entre les fonctions d'onde supraconductrices des deux supraconducteurs dans la jonction. Lorsque la différence de phase est modifiée, cela peut entraîner un changement dans la quantité de supercourant qui traverse la jonction.
Les chercheurs ont découvert que le courant de commutation-le courant auquel la jonction bascule entre un état supraconducteur et non supraconducteur-oscillait en réponse au champ magnétique. Cela signifie que la jonction pourrait potentiellement être utilisée comme un dispositif sensible pour mesurer des champs magnétiques ou pour des applications de calcul quantique.
Réflexions d'Andreev
Explorer lesUne caractéristique clé des jonctions de Josephson étudiées est la présence de réflexions d'Andreev. Celles-ci se produisent lorsqu'un électron de la région conductrice normale (coquille d'InAs) interagit avec le matériau supraconducteur (Al). Au lieu d'être réfléchi en arrière en tant qu'électron, la particule crée une paire de Cooper, qui est essentielle pour la supraconductivité.
Les jonctions ont montré des preuves de ces réflexions à travers des oscillations dans leur courant critique. En analysant comment le supercourant variait avec des facteurs externes comme des champs magnétiques et des tensions de grille, les chercheurs ont pu tirer des conclusions sur la physique sous-jacente en jeu.
Comprendre les effets de la température
La température joue un rôle significatif dans le comportement des supraconducteurs. À mesure que la température augmente, la longueur de cohérence de phase diminue, ce qui peut nuire à la capacité de la jonction à conduire le supercourant. Les chercheurs ont observé qu'en augmentant la température, l'amplitude des oscillations de conductance diminuait, confirmant que les effets thermiques avaient un impact sur le comportement de la jonction.
Ces découvertes sont vitales pour comprendre les limites opérationnelles des dispositifs fabriqués à partir de ces nanofils, surtout pour des applications où ils seraient utilisés à des températures plus élevées.
Caractéristiques courant-tension
Les chercheurs ont également mesuré les caractéristiques courant-tension des nanofils en mode jonction de Josephson. Cela implique d'appliquer une tension à travers la jonction et d'observer comment le courant réagit. Pour ces dispositifs, des caractéristiques frappantes sont apparues, comme des paliers quantifiés dans le courant, ce qui indique que la jonction se comportait comme prévu dans un état supraconducteur.
La présence de multiples réflexions d'Andreev dans les caractéristiques courant-tension indique que la jonction pourrait transporter efficacement le supercourant sans dissiper d'énergie, ce qui est souhaitable pour des applications de calcul quantique.
Influence du champ magnétique
Appliquer un champ magnétique affecte le comportement de la jonction de Josephson. Les chercheurs ont examiné comment le courant de commutation variait avec différentes orientations et intensités du champ magnétique. Ils ont observé que la jonction montrait des fluctuations périodiques en réponse au flux magnétique traversant.
Cette périodicité est une caractéristique cruciale de ces dispositifs, démontrant leur sensibilité aux influences magnétiques externes. Une telle sensibilité est précieuse pour développer des dispositifs qui peuvent potentiellement évaluer des champs magnétiques dans des applications pratiques.
Conclusion
L'étude des nanofils en cœur/coquille GaAs/InAs avec des contacts en aluminium fournit des aperçus sur le comportement des dispositifs supraconducteurs à l'échelle nanométrique. Ces dispositifs présentent des propriétés intéressantes, comme la périodicité de flux dans la conductance et les oscillations du supercourant en réponse à des champs magnétiques appliqués.
Les résultats sur l'interaction entre les réflexions d'Andreev et l'effet Aharonov-Bohm renforcent le potentiel de ces matériaux pour créer des circuits avancés de calcul quantique et d'autres technologies. La capacité de contrôler et de mesurer le supercourant, ainsi que la compréhension des influences de la température et du magnétisme, ouvre la voie à la conception de nouveaux dispositifs supraconducteurs.
Les recherches futures pourront approfondir ces découvertes, explorer des géométries plus complexes, intégrer d'autres matériaux et envisager le potentiel de mise à l'échelle de ces dispositifs pour un usage pratique dans la technologie quantique. Au fur et à mesure que le domaine progresse, ces nanofils pourraient jouer un rôle clé dans le développement de circuits quantiques efficaces et puissants, élargissant les horizons de la technologie computationnelle et électronique.
Titre: Flux-periodic supercurrent oscillations in an Aharonov-Bohm-type nanowire Josephson junction
Résumé: Phase winding effects in hollow semiconductor nanowires with superconducting shells have been proposed as a route to engineer topological superconducting states. We investigate GaAs/InAs core/shell nanowires with half-shells of epitaxial aluminium as a potential platform for such devices, where the thin InAs shell confines the electron wave function around the GaAs core. With normal contacts we observed pronounced $h/e$ flux periodic oscillations in the magnetoconductance, indicating the presence of a tubular conductive channel in the InAs shell. Conversely, the switching current in Josephson junctions oscillates with approximately half that period, i.e. $h/2e$, indicating transport via Andreev transport processes in the junction enclosing threading magnetic flux. On these structures, we systematically studied the gate-, field-, and temperature-dependent evolution of the supercurrent. Results indicate that Andreev transport processes can occur about the wire circumference indicating full proximitization of the InAs shell from the half-shell superconducting contacts.
Auteurs: Patrick Zellekens, Russell S. Deacon, Farah Basaric, Raghavendra Juluri, Michael D. Randle, Benjamin Bennemann, Christoph Krause, Erik Zimmermann, Ana M. Sanchez, Detlev Grützmacher, Alexander Pawlis, Koji Ishibashi, Thomas Schäpers
Dernière mise à jour: 2024-02-21 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2402.13880
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2402.13880
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à arxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.
Liens de référence
- https://qtwork.tudelft.nl/~schouten/ivvi/index-ivvi.htm
- https://doi.org/
- https://doi.org/10.1103/PhysRevX.9.011010
- https://doi.org/10.1103/PhysRevResearch.3.013036
- https://doi.org/10.1038/s42005-022-01035-6
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.90.087003
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.71.214505
- https://doi.org/DOI
- https://doi.org/10.1126/science.abf0345
- https://doi.org/10.1103/PhysRevResearch.3.L022012
- https://doi.org/10.1038/npjqi.2015.1
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.105.177002
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.105.077001
- https://doi.org/10.1016/S0003-4916
- https://doi.org/10.3762/bjnano.9.142
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.101.060507
- https://doi.org/10.1088/1361-6463/ac4a37
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.9.9
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.107.155423
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.107.134505
- https://doi.org/10.1103/PhysRevResearch.2.023171
- https://doi.org/10.1126/science.abf1513
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.126.047701
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.99.161118
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.89.045417
- https://doi.org/10.1038/srep24573
- https://doi.org/10.1021/acs.nanolett.6b03611
- https://doi.org/10.1088/1361-6528/aa887d
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.97.235422
- https://doi.org/10.1063/1.5082602
- https://doi.org/10.1038/ncomms12413
- https://doi.org/10.1088/1361-6641/aabc6d
- https://doi.org/10.1038/nmat4176
- https://doi.org/10.1039/C7NR03982D
- https://doi.org/10.1039/d0na00999g
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.67.033307
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.27.6739
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.38.8707
- https://doi.org/10.1088/1361-6641/ab8396
- https://doi.org/10.1021/nl502598s
- https://doi.org/10.1002/adma.202108878
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.128.207001
- https://dx.doi.org/10.1063/1.4745024
- https://doi.org/10.1023/A:1022637832482
- https://doi.org/10.1038/srep28320
- https://doi.org/10.1103/PhysRevResearch.5.043021
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.94.094514
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.59.10176
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.27.112
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.91.041302
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.81.153304
- https://doi.org/10.1021/acsanm.0c02241
- https://doi.org/10.1021/nl302502b
- https://doi.org/10.1103/PhysRevApplied.14.054019
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.67.3836
- https://doi.org/10.1007/s10948-004-0773-0
- https://www.worldcat.org/isbn/0486435032
- https://dx.doi.org/10.17815/jlsrf-3-158
- https://doi.org/10.1126/science.aav3392
- https://doi.org/10.1038/s41598-021-97780-9
- https://www.osti.gov/biblio/4097498
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.107.037001
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.103.037001
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.79.134524
- https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.94.017004
- https://doi.org/10.1103/PhysRevB.76.094511
- https://doi.org/10.1103/RevModPhys.34.667