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Comment notre cerveau relie la perception et le mouvement

De nouvelles recherches montrent comment l'entrée sensorielle et le contrôle moteur s'influencent mutuellement.

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Quand on pense à comment notre cerveau contrôle le mouvement, on a souvent tendance à séparer les systèmes qui gèrent ce qu'on sent de ceux qui contrôlent comment on bouge. Pourtant, ces systèmes fonctionnent en fait ensemble. Les infos sensorielles influencent nos mouvements, et ce qu'on fait change les infos sensorielles qu'on reçoit. Cette interaction signifie que si on étudie chaque système séparément, on risque de passer à côté de quelque chose. Des expériences récentes qui combinent stimulation sensorielle et mouvements actifs montrent que la manière dont notre cerveau traite les infos sensorielles peut être affectée par ce qu'on fait actuellement.

Systèmes en Boucle Fermée vs Boucle ouverte

Les chercheurs examinent souvent les systèmes sensoriels et moteurs dans des environnements où ils peuvent contrôler ce que le sujet ressent ou comment il bouge. Cette approche est appelée système en boucle ouverte, où l'expérimentateur gère l'entrée, permettant de réguler les comportements de manière précise. En revanche, les systèmes en boucle fermée s'appuient sur le retour d'information. Ici, les erreurs que commet un sujet en bougeant vont informer les ajustements qu'il fait. Ces erreurs reflètent non seulement comment le système nerveux traite les infos, mais aussi les caractéristiques physiques du corps, comme la raideur ou la flexibilité des muscles.

Par exemple, quand on dirige vers une cible, on compare constamment notre direction à la position de la cible, ajustant notre mouvement en fonction de la différence. Cette boucle de rétroaction rend difficile la distinction entre les réponses sensorielles et motrices de ce qu'on voit en temps réel.

Approches Traditionnelles de Modélisation

Pour relever les défis que posent les systèmes en boucle fermée, les chercheurs se sont traditionnellement tournés vers des modèles mathématiques qui partent du principe d'une réponse linéaire. En termes de direction, ces modèles prédisent à quelle vitesse un sujet va réagir à une erreur en fonction de ses mouvements passés. En général, ils prennent en compte des proportions de l'erreur et des facteurs qui tiennent compte des contraintes physiques comme la résistance des muscles. Ces modèles partent du principe que le système est linéaire et que le timing de la réponse est principalement influencé par les propriétés mécaniques du corps.

Cependant, appliquer ces modèles peut mener à des malentendus. Premièrement, ce qu'on considère comme des réponses mécaniques pourrait en fait être des réponses influencées par la manière dont le traitement sensoriel fonctionne. Deuxièmement, si les réponses musculaires sont traitées comme constantes, tout changement de mouvement est généralement imputé à des changements dans les processus sensoriels. En réalité, la mécanique de notre corps peut s'adapter en fonction de la situation, ce qui peut aussi impacter ces mouvements. Enfin, les comportements qui ne correspondent pas au modèle sont souvent considérés comme du Bruit, mais ils pourraient refléter des non-linéarités sous-jacentes que le modèle ne prend pas en compte.

Avancées en Modélisation

Pour améliorer ces approches classiques, les chercheurs ont commencé à utiliser des méthodes de modélisation flexibles et non paramétriques qui permettent une meilleure compréhension des systèmes en jeu. Ces méthodes intègrent une gamme de fonctions de transformation, où les données observées peuvent aider à choisir le modèle qui correspond le mieux à ce qui se passe réellement pendant le comportement. La force de ces nouvelles méthodes réside dans leur capacité à fournir plus de confiance dans les conclusions sur la précision du modèle. Elles permettent aux chercheurs de faire des distinctions plus claires entre les aspects Linéaires du mouvement et ceux influencés par le bruit ou un comportement non linéaire.

Plus récemment, ces techniques de modélisation flexibles ont été appliquées aux systèmes en boucle fermée dans l'étude des processus sensorimoteurs. En faisant cela, ils peuvent mesurer combien d'éléments linéaires, Non linéaires et bruyants contribuent aux comportements de mouvement.

L'Expérience

Dans une expérience spécifique, les chercheurs ont entraîné des singes à manipuler un joystick pour diriger vers des cibles affichées dans un environnement virtuel. Les singes ont appris à gérer leurs mouvements dans cet environnement, ce qui nécessitait des ajustements rapides en fonction de la position de la cible par rapport à leur direction de déplacement. L'environnement virtuel était conçu pour imiter la dynamique du monde réel, avec des cibles qui restaient immobiles un moment ou dérivaient lentement, nécessitant dans les deux cas que les singes répondent efficacement.

Pendant les essais, les chercheurs ont enregistré comment les mouvements des singes réagissaient à diverses erreurs de direction. Ils voulaient comprendre comment les erreurs de direction étaient liées aux mouvements réels et voir comment ces relations tenaient dans différents contextes.

Observation du Comportement de Direction

Au début, les singes ont été observés dans un contexte de saut où la position de la cible se déplaçait soudainement après un moment, créant une nouvelle erreur de direction. Dans le contexte de dérive, la cible bougeait continuellement, ce qui nécessitait que les singes ajustent leur cap en temps réel.

En analysant les erreurs de direction et les réponses correspondantes, les chercheurs ont trouvé que les réponses de direction étaient principalement proportionnelles à l'erreur, bien qu'elles soient légèrement retardées. Cette réponse proportionnelle suggère qu'à mesure que l'erreur augmentait, les réponses de direction avaient aussi tendance à augmenter.

Modèles Linéaires et Leur Limitation

À la lumière de ces observations, les chercheurs ont cherché à confirmer la relation entre erreur et réponse. Ils ont découvert que la réponse de direction pouvait être modélisée comme une fonction linéaire de l'erreur de direction dans les deux contextes. Cependant, ils ont noté quelques défis. L'autocorrélation significative dans les erreurs de direction compliquait les mesures directes de la réponse de direction.

Alors que les chercheurs travaillaient avec les données, ils ont appliqué un modèle linéaire pour tenir compte des réponses de direction. Cette approche leur a permis de capturer une grande partie de la variance observée dans le comportement de direction. Cependant, ils ont également noté que ce modèle ne représentait pas tous les aspects du processus de direction, ce qui suggérait que certaines variations restaient inexpliquées.

Contributions Non Linéaires

Ensuite, les chercheurs se sont concentrés sur la quantification de combien de variations dans le comportement de direction pouvaient être attribuées à des facteurs non linéaires. Ils ont déterminé que dans le contexte de saut, les modèles linéaires traditionnels expliquaient une grande partie du comportement, mais de petites déviations indiquaient l'influence de facteurs non linéaires.

Les modèles linéaires fonctionnaient bien pour les réponses moyennes de direction ; cependant, les essais individuels montraient un niveau significatif de variance inexplicable. Cela a mis en évidence que certaines réponses pourraient refléter des adaptations contextuelles ou des niveaux de bruit variables.

Le Rôle du Bruit

À travers une analyse plus poussée des comportements résiduels-ces déviations par rapport au modèle linéaire-les chercheurs ont constaté que ces résidus avaient des caractéristiques distinctes. Ils montraient une corrélation temporelle et un spectre de fréquence atteignant principalement environ 1 Hz. Ce pic suggérait que le bruit pourrait provenir davantage de la manière dont l'erreur est traitée que d'autres sources, ce qui implique une origine sensorielle du bruit.

L'étude a ensuite employé un modèle pour évaluer comment ce bruit pouvait affecter le comportement global de direction, concluant qu'une partie importante de la variance observée dans les actions pouvait en effet provenir du bruit dans le traitement sensoriel.

Flexibilité Contextuelle

Une découverte intéressante a été que les réponses des singes changeaient selon les différents contextes expérimentaux, indiquant que les mécanismes neuronaux étaient adaptables. Par exemple, les expériences ont montré des variations significatives dans les paramètres représentant les contraintes physiques-comme l'amortissement et la rigidité-lorsqu'on passait entre les contextes de saut et de dérive. Cela soulève une question intrigante de savoir si de telles qualités reflètent des propriétés physiques statiques du corps ou des changements flexibles dans le traitement neural.

En conséquence, les chercheurs ont confirmé que leur approche pouvait efficacement capturer comment le comportement de direction réagissait à différentes situations. Les variations entre différents contextes suggèrent que la manière dont les animaux exécutent des mouvements pourrait être influencée par les exigences de la tâche à accomplir.

Conclusion

En résumé, la recherche a mis en lumière l'interaction complexe entre les infos sensorielles, le contrôle moteur et les propriétés physiques du corps. En utilisant une approche non paramétrique basée sur des noyaux, les chercheurs ont obtenu des informations précieuses sur le fait que les mouvements ne sont pas entièrement linéaires mais peuvent montrer une variabilité significative influencée par le contexte et le bruit.

Les résultats ont renforcé l'idée que les modèles linéaires traditionnels, bien qu'utiles, peuvent échouer à englober l'ensemble des processus sensorimoteurs, particulièrement lorsque le bruit et les réponses non linéaires jouent des rôles importants. À l'avenir, ce travail offre une base pour de futures explorations sur la façon dont les animaux, y compris les humains, adaptent leurs stratégies de contrôle en fonction des infos sensorielles changeantes et des exigences de leur environnement.

Source originale

Titre: Context-dependence of deterministic and nondeterministic contributions to closed-loop steering control

Résumé: In natural circumstances, sensory systems operate in a closed loop with motor output, whereby actions shape subsequent sensory experiences. A prime example of this is the sensorimotor processing required to align ones direction of travel, or heading, with ones goal, a behavior we refer to as steering. In steering, motor outputs work to eliminate errors between the direction of heading and the goal, modifying subsequent errors in the process. The closed-loop nature of the behavior makes it challenging to determine how deterministic and nondeterministic processes contribute to behavior. We overcome this by applying a nonparametric, linear kernel-based analysis to behavioral data of monkeys steering through a virtual environment in two experimental contexts. In a given context, the results were consistent with previous work that described the transformation as a second-order linear system. Classically, the parameters of such second-order models are associated with physical properties of the limb such as viscosity and stiffness that are commonly assumed to be approximately constant. By contrast, we found that the fit kernels differed strongly across tasks in these and other parameters, suggesting context-dependent changes in neural and biomechanical processes. We additionally fit residuals to a simple noise model and found that the form of the noise was highly conserved across both contexts and animals. Strikingly, the fitted noise also closely matched that found previously in a human steering task. Altogether, this work presents a kernel-based analysis that characterizes the context-dependence of deterministic and non-deterministic components of a closed-loop sensorimotor task. New and noteworthyWe use nonparametric systems identification techniques to assess the context-dependence of deterministic and nondeterministic contributions to a closed-loop behavior. Classical approaches assume a fixed transformation between sensory input and motor output. Here, we reveal strong changes to the measured sensorimotor transformations with behavioral context. In contrast, noise within the transformation exhibited a consistent form across contexts, subjects, and species. Together, this work demonstrates how context affects the systematic and stochastic components of a closed-loop behavior.

Auteurs: Seth W Egger, S. W. Keemink, M. S. Goldman, K. H. Britten

Dernière mise à jour: 2024-07-29 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.07.26.605325

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.07.26.605325.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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